Une espèce d'abeilles et de papillons sur dix est « en voie d'extinction » en Europe, et une espèce sur trois est « en déclin », alerte la Commission européenne. Pour lutter contre ce déclin des insectes pollinisateurs sauvages, elle avait lancé en juin 2018 une initiative européenne. « Des progrès significatifs ont été accomplis dans la mise en œuvre des actions de l'initiative, mais des efforts sont encore nécessaires pour lutter contre les différentes causes du déclin », selon un bilan de l'initiative (1) publié le 27 mai par la Commission.
Un programme de surveillance des espèces de pollinisateurs à l'échelle de l'Union européenne (UE) a été mis en place afin de mieux comprendre l'état de leurs populations et les causes de leur déclin. « Il sera bientôt déployé sur le terrain dans toute l'UE ». La Commission a également instauré un système spécifique d'information sur les pollinisateurs et a lancé « une série d'initiatives de recherche sur mesure ». Malgré ces dispositions, la Commission appelle à « redoubler d'efforts, pour faire face, en particulier, à la perte d'habitats dans les paysages agricoles et aux effets des pesticides ».
Au cours du deuxième semestre de 2021, la Commission lancera des consultations d'experts, de parties prenantes et de citoyens, « en vue d'une éventuelle amélioration de l'initiative, en définissant de nouvelles mesures pour la mise en œuvre de ses objectifs à long terme ».
« Protéger nos pollinisateurs restera une ambition essentielle dans le cadre du pacte vert pour l'Europe et contribuera à la réalisation des objectifs de la stratégie "De la ferme à la table", notamment une réduction de 50 % de l'utilisation des pesticides chimiques et des risques qui y sont associés. Lors de l'approbation ou du retrait du marché de substances actives destinées à la protection des végétaux, nous tenons toujours compte de l'importance d'assurer un niveau élevé de protection des abeilles et autres pollinisateurs », a déclaré Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire.