À l'occasion de l'ouverture du congrès mondial de la nature ce vendredi 3 septembre à Marseille, le chef de l'État a fait plusieurs annonces. Certaines d'entre elles devraient être mises en œuvre dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 2022.
Emmanuel Macron a ainsi annoncé qu'il voulait mettre au cœur de son action européenne la protection des sols vivants. Et ce, dans la poursuite des dispositions nationales relatives à la lutte contre l'artificialisation contenues dans la loi « climat et résilience » et des mesures d'accompagnement du plan de relance pour reconvertir les friches polluées.
En matière d'agriculture, M. Macron a annoncé que la présidence française prendrait une initiative pour une sortie accélérée des pesticides. « Ce n'est qu'au niveau européen que nous y arriverons », a affirmé le chef de l'État qui a n'a pas réussi à tenir sa promesse de mettre fin au glyphosate dans l'Hexagone et qui est revenu sur l'interdiction des insecticides néonicotinoïdes. Il a également annoncé un accroissement du budget de la recherche sur les pesticides dans les cinq prochaines années.
De même, le président souhaite profiter de la présidence de l'UE pour accélérer la stratégie européenne en matière de déforestation, en n'important plus d'huile de palme ou de soja ayant entraîné une déforestation. Le chef de l'État s'est également dit contre le Mercosur, tel que négocié aujourd'hui. « Et nous le resterons », s'est-il engagé. Emmanuel Macron a plaidé pour l'introduction de « clauses miroirs », prenant en compte le climat et la biodiversité, dans les accords commerciaux.
Atteindre 5 % d'aires sous protection forte en Méditerranée
En matière de zones protégées, le président de la République a annoncé l'objectif de passer de 0,2 % d'aires marines sous protection forte dans la Méditerranée à 5 % d'ici 2027. Et ce, dans le cadre de l'objectif de protéger 30 % du territoire, dont 10 % sous protection forte. Sollicité par les Nations unies, le chef de l'État s'est aussi engagé à tenir un sommet sur les océans, le One Ocean Summit, pour en faire un bien public mondial. « Soixante pour cent de notre espace maritime est hors du droit », a-t-il en effet expliqué. Quant aux pôles, Emmanuel Macron a indiqué qu'une stratégie lui serait soumise à l'automne. « La France n'attendra pas les lois pour empêcher que des projets destructeurs y soient portés par les entreprises », s'est-il engagé.