Suite à des anomalies pointées du doigt par l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) dans un rapport rendu public en janvier 2005, Cyclamed ne procédera plus au recyclage humanitaire des médicaments non utilisés (MNU). Ce rapport avait été commandé à la suite de la découverte de plusieurs affaires de détournement de médicaments par des pharmaciens.
Selon l'IGAS, le dispositif Cyclamed, mis en place en 1993, encourageait notamment le gaspillage de médicaments déjà très élevé en France. En cause également : des notices incompréhensibles pour les non francophones, ou encore les médicaments pas adaptés aux pays du Sud. L'IGAS avait par ailleurs mis en évidence des performances environnementales médiocres : Cyclamed avait réalisé en 2003 un taux de collecte des emballages de 11,6 %, soit 6 fois moins que l'objectif de 75 % qui lui était fixé.
Désormais, tous les médicaments récupérés par Cyclamed feront l'objet d'une ''valorisation énergétique''. Ils seront ainsi incinérés dans des unités récupérant l'énergie et ''équipées de traitements de fumées conformes à la réglementation'', a précisé l'association.