Dans son dernier rapport, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a qualifié la désinformation climatique de « menace majeure » pour la planète. La Coalition contre la désinformation climatique, constituée par Greenpeace USA, les Amis de la Terre International et Avaaz, l'ONG spécialisée dans le cybermilitantisme, a souhaité évaluer cette menace au regard des actions prises par cinq réseaux sociaux à son encontre : Facebook (de la société Meta), Twitter, YouTube (de Google), Pinterest et TikTok (de ByteDance).
Les deux plateformes les mieux notées en la matière sont YouTube et Pinterest, avec une note de 14/27. Aucun des cinq réseaux n'a publié de chiffres ou de consignes et sanctions claires attachés à la désinformation climatique. Cependant, début avril, la plateforme de partage d'images a annoncé bannir tout contenu original ou publicitaire, manipulant ou reniant des faits scientifiques mettant en évidence la crise climatique. Le réseau social au petit oiseau bleu, quant à lui, a reçu le bonnet d'âne.
« Ce manque de transparence empêche les experts, chercheurs et militants du climat d'évaluer la sévérité du problème et de le déraciner alors que notre temps est compté pour agir contre le réchauffement climatique, soulignent les trois ONG. De ce fait, des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter ont permis à des propagandistes modernes de saboter les efforts des scientifiques et spécialistes pour sauver la planète. » La coalition invite les dirigeants des cinq plateformes ciblées – déjà interpellées à cet égard, dans une tribune signée par plus de 400 organisations et experts en novembre dernier – à suivre l'exemple prometteur de Pinterest.