Selon cette étude menée par l'équipe du Pr. Séralini du CRIIGEN à l'Université de Caen, en collaboration avec l'équipe du Pr. Chagnon de Dijon, à des doses pourtant très inférieures (800 fois) à celles autorisées dans certains OGM alimentaires aux Etats-Unis, ce type d'herbicide à base de glyphosate, empêcherait l'action des androgènes et perturberait aussi l'action et la formation des estrogènes. Les dommages sur l'ADN des cellules humaines commencent alors, souligne le Comité.
Le CRIIGEN propose de revoir au niveau réglementaire la classification des Roundup et autres herbicides à base de glyphosate, comme étant toxiques pour la reproduction et perturbateurs endocriniens. Ces phénomènes ont été jusqu'alors sous-estimés car les producteurs de pesticides présentent majoritairement aux autorités des études avec le glyphosate seul, alors que le mélange commercialisé est bien plus actif, a déploré le CRIIGEN.
Le ministère de l'agriculture a rejeté en juin la demande du CRIIGEN et de Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF) d'abroger des autorisations de mises sur le marché de trois formulations de l'herbicide Roundup.
* L'étude a été publiée fin juin 2009 dans la revue scientifique internationale ''Toxicology'' par Gasnier et al.