Pour cela les ministres misent sur la généralisation de l'approche par le cycle de vie, l'établissement de stratégie à long terme, la chasse au gaspillage et la promotion du recyclage ou encore le développement de nouveaux modes de consommation, le tout via des politiques cohérentes et des indicateurs adaptés.
Mais pour l'instant, les politiques européennes ne semblent pas encore appliquer ces principes. Ce 14 juillet, lors du 4ème sommet Union européenne-Brésil qui se tient à Brasilia, les présidents de la Commission et du Conseil européen, José Manuel Barroso et Herman van Rompuy et leur collègue Lula da Silva ont signé un accord de partenariat avec le Mozambique pour développer des projets d'agroéthanol et d'agrodiesel. Pour les associations de protection de l'environnement, il s'agit ni plus ni moins qu'une ''charte d'accaparement des terres''.
''L'expansion des agrocarburants dans notre pays transforme des zones forestières et naturelles en monocultures énergétiques, confisque des terres agricoles fertiles qui permettaient aux populations locales de produire leur nourriture (…) Ce que nous voulons, ce sont de vrais investissements pour améliorer notre agriculture et pouvoir remplir, non pas les réservoirs des voitures étrangères avec du carburant, mais les estomacs de nos concitoyens avec de la nourriture'', explique Anabela Lemos de JA des Amis de la Terre Mozambique.
''Le moteur de cette expansion mondiale des agrocarburants, ce sont les objectifs agrocarburants fixés par l'Union européenne. Les politiques de l'UE provoquent déjà la confiscation de terres et la déforestation dans les pays du Sud. Au lieu de passer des accords pour continuer à piller les terres du Sud, l'UE devrait abandonner sa politique des agrocarburants, investir dans une agriculture qui respecte l'environnement et diminuer la consommation d'énergie dans les transports'', ajoute Adrian Bebb de la campagne Alimentation et Agriculture des Amis de la Terre Europe.