En visite à Paris, le Premier ministre polonais a reçu l'assurance de la part de Nicolas Sarkozy que rien ne serait fait au plan européen pour interdire l'exploitation des gaz de schiste.
La sécurité énergétique est un sujet de premier ordre pour la Pologne. Soucieuse de dépendre le moins possible du gaz russe, Varsovie souhaite exploiter rapidement ses énormes réserves de gaz de schiste estimées à 5300 milliards de mètres cubes.
Lobby nucléaire
Malgré les controverses écologiques autour des méthodes d'extraction, Nicolas Sarkozy vient d'assurer au premier ministre polonais, Donald Tusk, en visite officielle en France, vendredi 3 mai, que Paris ne s'opposerait pas aux projets de son partenaire lors des discussions à Bruxelles.
La France était soupçonnée par certains médias polonais de vouloir faire interdire les gaz de schiste en raison de la concurrence qu'ils pourraient opposer à son industrie nucléaire. Mais l'un n'empêche pas l'autre. Le groupe français Areva a annoncé le 27 avril dernier, la signature d'un protocole d'accord portant sur la construction d'une première centrale nucléaire en Pologne.
Actuellement, 90% de l'électricité polonaise est produite grâce au charbon.
Débat français
En France, l'exploitation des gaz de schistes fait débat. Dans un premier temps, l'Assemblée Nationale envisageait une interdiction claire de leur exploitation, avant revenir, en partie, sur ses pas. Le texte voté en mai ne bannit que "la fracturation hydraulique", méthode d'extraction consid...