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Le réchauffement climatique menace sérieusement le manchot royal !

Alors que le GIEC annonce une hausse moyenne des températures d'environ 0,2°c tous les 10 ans, une étude scientifique inédite a confirmé l'inquiétante menace qui pèse sur la survie du manchot royal.

Biodiversité  |    |  E. Boucly
   
Le réchauffement climatique menace sérieusement le manchot royal !
   
L'Institut pluridiscipinaire Hubert Curien (IPHC) du Centre national de recherche scientifique (CNRS) de Strasbourg, en partenariat avec L'Institut polaire français Paul-Emile Victor (IPEV), le Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive de l'université de l'Université de Montpellier, la station biologique de la Tour du Valat, le Muséum national d'histoire naturelle de Paris et l'Université d'Oslo, a récemment publié les résultats de 9 ans de travaux sur les colonies de manchots royaux dans la revue PNAS. Le constat est alarmant.

A cours d'un voyage scientifique dans l'Archipel de Crozet au sud de Madagascar, les scientifiques ont observé la vie de 450 manchots à l'aide d'un dispositif de suivi. Ce dispositif se présente sous forme d'étiquette électronique de moins d'1 g implantée sous la peau des oiseaux et reliées à des antennes enterrées à proximité des manchots. Il a permis un suivi à long terme de ces manchots dans leur milieu naturel sachant que les manchots peuvent parcourir une distance de ravitaillement jusqu'à 2000 km en hiver à la recherche de ressources plus abondantes.

Les manchots royaux présentent un intérêt scientifique important du fait de leur position de prédateur dans la chaîne alimentaire. En se référant aux colonies des manchots royaux, les chercheurs ont ainsi eu une visibilité plus précise de la productivité marine de l'océan Austral menacé quotidiennement par le changement climatique.La dynamique de leur population est le reflet de l'évolution des ressources marines soulignent les scientifiques.
Par ailleurs, la particularité de cette espèce de manchot réside dans la durée supérieure à un an de leur cycle reproducteur.

Premier constat : en hiver, l'augmentation de seulement 0,26°c de la température de la surface de la mer, au niveau de la limite de la glace de mer, se traduit deux ans plus tard, par une baisse de 9 % de la probabilité de survie selon les chercheurs.

Autre constat alarmant : en été comme en hiver, le réchauffement de la température de surface de la mer entraîne une mortalité régulière et croissante des poussins confrontés à la raréfaction du principal plancton qui les nourrit : le krill. Sans compter les distances de ravitaillement excessivement longue et rudes en hiver qui entraînent la mort des adultes manchots. L'espérance de vie des poussins comme de leurs parents s'en trouve alors considérablement réduite.

Rappelons que l'Institut Polaire Français Paul Emile Victor (IPEV) et Veolia Environnement (VE) avait signé un accord de partenariat pour la levée de verrous technologiques en milieux polaires dans des secteurs clés, tels que les transports, le traitement des eaux usées et la gestion de déchets.

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