La mort d'un ours tué par balles dans l'Ariège début juin continue de faire des vagues. Vingt associations (1) de protection de la nature ont annoncé, le 25 juin, qu'elles déposaient une plainte contre X « du chef de destruction d'une espèce protégée et de tout autre chef que l'enquête diligentée permettra d'identifier », annonce la Société nationale de protection de la nature (SNPN).
« L'abattage de l'ours retrouvé mort par balle suffit à caractériser le délit de destruction d'une espèce protégée. Pour nos associations, l'enquête devra déterminer si l'infraction a été commise par un individu isolé ou en bande organisée », expliquent les ONG. Et de rappeler que cet acte est passible de trois ans de prisons et de 150 000 euros d'amende, voire de sept ans de prison et 750 000 euros si la destruction a été faite en bande organisée.
Dès la découverte de la mort de l'ours, le 9 juin, la ministre la Transition écologique avait aussi annoncé que l'État porterait plainte. Cette dernière doit présenter début juillet, avec le ministre de l'Agriculture, une nouvelle feuille de route « pastoralisme et ours ». Celle-ci devait confirmer l'engagement d'Emmanuel Macron à ne pas procéder à de nouvelles introductions compte tenu de la dynamique favorable de la population. Mais la mort de cet individu est venue bouleverser la donne et les associations demandent aujourd'hui son « remplacement immédiat ».