Par conséquent, le « cœur » du parc protégé représente 42% de l'île soit 105.447 ha et abrite une grande diversité d'habitats et d'espèces, avec un fort taux d'endémisme. Il est composé pour 99,9 % de zones d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et pour 88,4 % d'habitats « primaires », autrement dits des habitats qui existaient avant l'arrivée de l'homme, il y a trois siècles et demi.
« L'aire d'adhésion » du parc concernera la quasi totalité des communes de la Réunion. Elle intégrera des territoires naturels et ruraux mais également les « cirques » des hauts de la Réunion et les « îlets » isolés et sans desserte routière façonnés et occupés par l'homme.
Avec le nouveau parc amazonien, ce parc réunionnais représente la nouvelle génération de parcs nationaux résultants de la loi du 14 avril 2006 sur les parcs nationaux, les parcs naturels marins et les parcs naturels régionaux. Tout en confirmant ces principes, la nouvelle loi implique davantage les autorités locales dans la gestion des Parcs. Ces derniers sont désormais constitués d'un cœur, sous protection forte, et d'une aire plus large, à laquelle les communes concernées sont libres d'adhérer ou non. Une charte, révisée tous les dix ans, définit un projet de territoire pour les périmètres de chaque Parc, afin de concilier les objectifs de préservation et les projets de développement local. Au-delà du cœur central, les limites d'un Parc National pourront donc évoluer dans le temps, en fonction de la volonté des collectivités de s'associer à une démarche de développement concerté. Ces deux parcs, par leur originalité, démontrent la richesse de ce nouvel outil mettant la protection de la nature au cœur du développement durable, estime le ministère de l'écologie et du développement durable.
Cet espace protégé s'ajoute aux deux réserves naturelles nationales existantes et à la récente réserve naturelle nationale marine de l'île, créée par décret du 21 février dernier pour assurer la protection des milieux coralliens et des ressources halieutiques sur une superficie de 3.500 ha. Il souhaite donc s'intégrer dans un dispositif cohérent visant à préserver les écosystèmes terrestres et la biodiversité marine de l'île.