En effet, lorsque les navires de cargaison ne sont pas chargés, ils pompent de l'eau dans leurs réservoirs pour favoriser leur stabilité. Une fois chargés, les navires rejettent cette eau dans l'océan et relâchent ainsi des espèces dans un nouveau milieu dans lequel elles sont susceptibles de se développer aux dépens des espèces autochtones.
L'Organisation maritime internationale (OMI) estime que 10 milliards de tonnes d'eau de ballast sont transportées autour de la planète chaque année et que plus de 3.000 espèces de plantes et d'animaux sont introduites quotidiennement dans des écosystèmes fragiles. La lutte contre ces espèces exotiques envahissantes coûterait selon l'OMI plusieurs milliards de dollars.
L'alliance, formée par l'OMI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et quatre importantes sociétés de navigation privées, vise à élaborer des solutions concrètes pour faire face à ces nouvelles espèces marines. Elle devrait contribuer à la recherche et au développement de technologies de traitement de l'eau de ballast peu onéreux et aider à explorer de nouvelles options en matière de conception navale telles que les réservoirs à ballast « à écoulement » et les « navires sans ballast ».
Article publié le 05 mars 2009