Ce jeudi 15 septembre, la Commission européenne a pris la décision d'interdire la pêche de fond dans une zone cumulée de 16 419 km2. « Les écosystèmes remarquables au-delà de 400 mètres de profondeur vont enfin pouvoir souffler et cesser de se faire broyer par des énormes engins industriels », s'est réjoui Claire Nouvian, fondatrice de l'association Bloom. Cette dernière appelle désormais à « fixer le cap d'une interdiction du chalutage de fond dans toutes les aires marines jusqu'ici faussement "protégées" de l'Union européenne ».
« Cette décision est importante, car elle réaffirme l'importance des mesures de protection des grands fonds, malgré les objections du gouvernement espagnol et de certains secteurs de l'industrie de la pêche », a réagi Matthew Gianni, conseiller politique de la Coalition pour la conservation des fonds marins (DSCC). Ce dernier fait référence, notamment, à l'opposition de l'Espagne face à la proposition lors de sa présentation devant la Commission, en juin dernier. Par ailleurs, dans une déclaration à l'AFP, l'Alliance européenne pour la pêche de fond (EBFA) a dénoncé l'absence d'une étude d'impact économique d'une telle mesure. L'acte d'exécution en question entrera en vigueur vingt jours à compter du 19 septembre, sa date de parution au Journal officiel de l'Union européenne.