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Présidentielles : la politique énergétique post 2012 vue par le RAC-France

Taxe carbone, arrêt du nucléaire, démocratie énergétique… Le réseau action climat France (RAC) interpelle les candidats aux élections présidentielles avec 7 mesures phares pour économiser l'énergie et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Energie  |    |  S. Fabrégat
   
Présidentielles : la politique énergétique post 2012 vue par le RAC-France
   

Le réseau action climat-France (RAC) et ses associations membres interpellent les candidats aux élections présidentielles de 2012 en publiant 7 mesures clés pour engager la France dans une transition énergétique (1) . "Les candidats ont tous intégré dans leurs discours le concept de « transition énergétique », explique le RAC. Il s'agit désormais pour eux de dépasser le domaine des vœux pieux en s'engageant sur des mesures concrètes et structurantes à même de paver la voie vers une économie sobre en carbone et en énergie".

A la clé, de nombreux bénéfices qui "dépasseront largement la sphère environnementale" : la création de 700.000 emplois nets, une économie chaque année sur la facture énergétique de 5 milliards d'euros en accroissant l'indépendance et l'efficacité énergétique et de 3,5 milliards d'euros sur les dépenses de santé (réduction de 15 % du déficit de la sécurité sociale en réduisant les gaz à effet de serre de 30 %).

Reconsidérer la politique énergétique

Les associations appellent tout d'abord à la mise en place d'une contribution climat énergie "ambitieuse et dans les plus brefs délais", sans attendre l'adoption d'une telle taxe au niveau européen, sans contrepartie (baisse TIPP, TICC…) et sans exonération. Il s'agirait de taxer la consommation d'énergies non renouvelables (pour les émissions d'origine énergétique), y compris la consommation d'électricité non renouvelable, et les émissions directes de gaz à effet de serre (pour les autres émissions). "Les recettes de la contribution climat énergie doivent être utilisées pour soutenir les ménages à faibles revenus et pour financer les économies d'énergie, en particulier les transports en commun et l'isolation des bâtiments", explique le RAC.

Deuxième demande : l'adoption d'une loi de sortie progressive et complète du nucléaire. Le chantier de l'EPR de Flamanville et du projet de Penly devraient être arrêtés, en raison de leur coût, mais aussi de leur dangerosité, expliquent les associations. Quant aux centrales en fonctionnement, elles devront être fermées progressivement : "Les installations à fermer en priorité seront déterminées sur la base d'une analyse multirisque prenant en compte, entre autres, l'âge des réacteurs (fermeture au-delà d'une trentaine d'années), la situation (en zone sismique ou inondable), le risque lié à la présence d'autres activités industrielles dangereuses dans le voisinage immédiat, ainsi que la densité de la population alentour". Le RAC demande la réorientation des budgets de recherche du nucléaire vers l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables et l'arrêt des exportations de réacteurs et usines nucléaires à l'étranger.

Les collectivités locales devraient être au cœur de cette nouvelle politique énergétique. La gouvernance devrait être revue (responsabilité du SRCAE à la région, définition de bassins de vie, gestion des réseaux de distribution de gaz et d'électricité). Des observatoires régionaux de la transition énergétique sont préconisés ainsi que l'obligation, pour chaque organisme (collectivités, entreprises et administrations), de se doter d'un tableau de bord climat-énergie.

Bâtiments, transport, agriculture et urbanisme

Pour accélérer le chantier de la rénovation énergétique des bâtiments, le RAC demande l'instauration d'une obligation de rénovation thermique de l'existant et la révision des outils de financement.

Cinquième mesure : s'engager sur un schéma d'infrastructures de transport sobre en carbone et en énergie, via l'abandon des projets routiers, autoroutiers et aéroportuaires et la création d'un réseau national Intercités s'appuyant sur l'existant. Pour favoriser cette transition, le RAC préconise la mise en place de la taxe poids lourds et la suppression des aides publiques, exonérations de taxes et avantages fiscaux pour les transports routiers et aériens.

L'agriculture n'échappe pas à l'ambition énergétique du RAC, qui préconise de diminuer l'utilisation d'engrais azotés et d'encourager la méthanisation.

Pour finir, le RAC demande aux candidats de s'engager à lutter contre l'étalement urbain en transférant la compétence des plans locaux d'urbanisme (PLU) à l'intercommunalité et en intégrant une véritable stratégie foncière dans ces documents.

1. Consulter le document du RAC
http://www.rac-f.org/IMG/pdf/7_mesures_-_Transition_e_nerge_tique.pdf

Réactions10 réactions à cet article

La meilleure énergie économisée c'est celle qu'on ne consomme pas: mais pour consommer moins d'énergie dans le futur il faut commencer par limiter la croissance démographique car plus il y aura de monde plus la consommation d'énergie sera importante.

René03 | 24 novembre 2011 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié

LES “DANGERS” DE L’ENERGIE VERTE : LA METHANISATION AGRICOLE.

Depuis Fukushima, sortir ou pas du nucléaire, les énergies renouvelables, les énergies vertes, le Grenelle II de l’environnement, la chasse aux gaz à effet de serre (GES) semblent à nouveau être à la “une” de l’actualité et de la campagne électorale.

Mais, qu’en est-il des énergies vertes et de la méthanisation agricole en particulier?

Imaginez, sous vos fenêtres, 3 cuves de 21 mètres de diamètre et 6 mètres de haut, sous vos yeux, chaque matin!

C’est le “spectacle” qui attend les habitants du quartier de la “rue des huiliers” à Boulay-Moselle (à 25 km de Metz) où j’habite.

En effet, la construction d’une usine de biométhanisation est prévue à proximité des habitations.

* Ce projet (privé) serait séduisant par ses facettes écologiques (à voir) mais il est totalement inacceptable quant au lieu d’implantation envisagé : à quelques dizaines de mètres du quartier (une centaine d’habitants), à proximité d’une cité scolaire (1 600 élèves) et au coeur de la vallée de la Nied.

* Cette usine sera synonyme de pollutions et nuisances visuelles (les paysages de la vallée de la Nied, en bordure d’une zone Natura 2000, “détruits” à jamais), sonores (le ballet des tracteurs “livrant” fumier, lisiers, maïs et digestat..

jmmathe | 24 novembre 2011 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Avant de sortir du nucléaire il faudrait sortir de la croissance démographique car plus le nombre de personnes augmentent plus les besoins d énergies augmentent.

René03 | 24 novembre 2011 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié

Pour répondre aux préoccupation de jimmathe...
Pourquoi ne pas envisager d'enfouir les usines de méthanisation et leur périmètre d'accès afin d'éliminer les nuisances, sonores, olfatiques et visuelles ?
La proximité des usines près des lieux de consommation est souhaitable en terme de transports énergétiques et sécurité.

Chris | 24 novembre 2011 à 12h55 Signaler un contenu inapproprié

@René03
La surpopulation est un faux pb, je vous invite a faire une recherche de l'émission "le dessous des cartes" de JCV diffusée sur ARTE traitant de ce sujet. Vous verrez que les choses ne sont pas aussi simples que vous le pensez.
@jmmathe
Je suis bien d'accord avec vous, le gaz naturel ou industriel est très dangereux ! Et une installation industrielle de ce genre est tout aussi dangereuse que le nucléaire. Et même plus en terme d'émission de GES, car le Méthane est 25 fois plus Puissant que le carbone en terme d'albedo calorifique atmosphérique. Le biogaz est une bonne idée, mais ne peut pas répondre a la majorité des besoins. Surtout lorsque l'on sait que l'agriculture industrielle actuelle utilise des doses massives d'engrais issues de la pétrochimie. Les résidus agricoles diminueront de toutes façons (limites géologiques des carbones fossiles), ce n'est donc pas une solution viable a long terme...
@Chris
D'abord, le chantier n'est alors plus au même prix et par conséquent, est-ce qu'il serait viable économiquement ?
Votre argument de la proximité est assez curieux quand on connait la volatilité et la dangerosité du méthane ! Je vous rappelle que votre idée est en contradiction avec ce que propose RAC. D'ailleurs si on on prend cet argument de proximité de RAC me semble étrange quand on sait que la plupart des réacteurs nucléaire se sont construits pas si loin des grandes villes extrêmement énergivores...
RAC oublie de dire une chose : le prix d'un tel programme !

AtomicBoy44 | 24 novembre 2011 à 22h19 Signaler un contenu inapproprié

Tout le monde pense a tort que le nucléaire est une énergie du passé, mais selon l'AIE. Si on écoutait RAC, on fermerait tout site nucléaire en france...Nous aurions ains des pbs pour faire des raiodscopie ou pire encore aucun moyen de rehcerhe pour diminuer la dangerosité des déchets. Certains réacteurs peuvent le faire, mais les écologistes ne veulent pas en entendre parler, sous prétexte que d'autres ont abandonné. Nous l'avons fait a petite échelle :voir le site du CEA et le projet ASTRID. Qui osera dire un jour que seul les écologistes ne veulent pas que l'on trouve de solution aux déchets nucléaires ?
Qui dira que les gisements de vents et de soleil rentables ne sont pas infinis e terme d'espace et de lieux ?
Le nucléaire peut aussi faire des "réacteurs pétroliers" en générant des quantités astronomiques d'hydrogène sur lequel les plus grand pays du monde travaillent. Et notamment sur son stockage sécurisé.
Nous ne devons absolument pas sortir de la course dans ce domaine, exactement comme nous ne nous sommes pas laissé intimidés par les USA lors du lancement du programme spatiale Français puis maintenant européen.Les chinois viennent de mettre en service un de ces HTR et laissent les investisseurs du mode entier construire des modèles de réacteurs différents des leurs partout sur leur sol. Les BRICS envisagent tous de construire au moins un réacteur ou une centrale.
Le fond de la pensée de RAC est que moins de production nucléaire engendrera + D'ENR, est-ce si simple ?

AtomicBoy44 | 24 novembre 2011 à 22h34 Signaler un contenu inapproprié

@AtomicBoy44
Les conséquences de la surpopulation sont les pires fléaux que devra affronter l’humanité dans quelques années
Regardez l'état de la planète dans les années 60 et comprarez le avec l'état actuel et réfléchissez.
C'est de l'inconscience de croire que les problèmes d'énergie de nourriture, de logement, d'emploi ou climatiques vont s’améliorer alors que notre nombre augmente.

René03 | 28 novembre 2011 à 11h20 Signaler un contenu inapproprié

@René03
Et quels seraient alors vos solutions ? Je n'ose même pas imaginer...
Il y a bien assez pour tout le monde sur cette terre mais certainement pas assez pour la cupidité de tous (Ghandi).
Je constates que vous n'avez pas fait cette recherche dont je vous ai parlé. Malheureusement, ce site et ses modérateurs ne permettent pas de poster des liens...
Mais, globalement, avec les chiffres et les cartes Jean Christophe Victor explique de façon limpide,voire même lapidaire, que votre théorie malthusienne ne tient pas !
Alors certes il y a aura un pb avec l'énergie et donc la nourriture mais ce que nous produisons actuellement pourrait déjà largement nourrir toute l'humanité. Sachant que des terres arables sont perdues et gagnés chaque années, nous avons encore un bilan positif.
Dans les années 60, nous ne connaissions pas les effets et nous n'avions pas les mêmes instruments de mesures, nos préoccupations écologiques étaient minimes, mais cela n'a pas empêché l’apparition de nouvelles espèces ou encore l'humain de progresser. Si pour vous la notion de progrès c'est de diminuer le nombre de gens qui peuvent en profiter avec notre mode de vie actuel, alors oui c'est sur, nous sommes mal partis...

AtomicBoy44 | 28 novembre 2011 à 20h46 Signaler un contenu inapproprié

@AtomicBoy44
Bonjour,
Vous n’osez imaginer quoi ? Parce que pour vous c’est si dramatique que cela de limiter la population mondiale, pour cela il suffit simplement que chaque femme se limite à n’avoir pas plus de deux enfants, ce qui permet de stabiliser la population tout en renouvelant les générations et personne n’est lésé.
Et cesser de faire référence à Malthus ; Malthus c’est le passé, moi je parle de l’avenir des générations futures, je n’avais jamais entendu parler de Malthus pour me rendre compte par moi-même que la croissance démographique nous menait dans le mur : au fur et à mesure que la population augmente la biodiversité planétaire diminue, les autres espèces animales sont en voie de disparition, la déforestation devient catastrophique.
Je vous suggère de regarder le site de l’association Démographie Responsable qui aborde le sujet de la surpopulation avec discernement.
Il faut agir sur l’éducation des jeunes filles des pays pauvres (qui est très en retard sur celle des garçons), sur la généralisation de la planification familiale, comprenant le libre accès à la contraception (rappelons que d’ores et déjà 30% des grossesses ne sont pas désirées) et enfin sur la diffusion de messages culturellement adaptés, alertant les populations sur l’impasse vers laquelle conduit une famille trop nombreuse, afin de les inciter à modérer leur procréation.
Je connais tous les argument en faveur d'une population plus nombreuse; ils ne tiendront pas sur le long terme.

René 03 | 29 novembre 2011 à 11h27 Signaler un contenu inapproprié

Je suis bien d'accord avec vous sur le fait que nous manquerons de ressources avec les mode de production actuels de nourriture. Mais, je connais aussi cette période que les démographes appellent "transition démographique" que la plupart des pays riches ont atteintes il y a une 50aine d'années (comme vous le faites remarquer par rapport aux pays pauvres). Je n'osais imaginer ce que vous alliez dire sur les moyens de limiter la populace planétaire, comme des génocides ou de l'eugénisme, voire des guerres d'exterminations ...que je ne souhaite absolument pas.
Vous parlez des messages culturellements adaptés mais il y a aussi l'état de l'économie de ces pays car qui dit moins de moyens financiers pour la modernisation (motorisation ?), dit plus de bras pour le faire a la place...En revanches, les religions et les croyances, c'est une autre histoire. Je vous rapelle que les USA, non laïques, en une démographie toujours très galopante. L'effet démographique est diminué par la culture des armes a feu et leur mode de vie excessif (nous n'en sommes pas si loin) qui font grimper le taux de mortalité.
Enfin, contrairement a vous, je penses que ce sera le mur du manque d'énergie qui causera les pires pb et engendrera la baisse de la natalité en même temps que le nombre d'individus humain sur la planète. Autrement dit : cela se fera sous la contrainte et pas volontairement ! Vous pouvez aussi jeter un œil au rapport du club de Rome des années 70...Il y manque juste le paramètre financier

AtomicBoy44 | 29 novembre 2011 à 18h14 Signaler un contenu inapproprié

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