Quelles sont les plages les plus susceptibles de présenter une eau de bonne qualité ? Pour répondre à cette question, comme chaque année en amont de la saison estivale, l'Agence européenne de l'environnement publie un point sur la qualité des sites de baignades surveillées de l'année précédente.
L'objectif : indiquer le degré de rigueur avec lequel les mesures de protection environnementale sont appliquées.
Résultats pour 2019 : 95 % des sites de baignade (1) présentaient une qualité des eaux suffisante ou bonne (2) .
Or la Directive sur les eaux de baignade demandait initialement une qualité suffisante pour toutes les eaux de baignade à la fin de la saison balnéaire 2015, au plus tard.
Et globalement, le pourcentage des sites de baignade qui répondent à cet objectif de qualité minimum est en régression depuis 2017. En effet, de 96,3 % en 2016, il est passé à 96 % en 2017, à 95,4 % en 2018 et à 95 % en 2019.
De la même manière, le pourcentage de site d'excellente qualité ne progresse plus : de 85 % en 2016, la part atteignait 84,6 % en 2019 en Europe.
Pour mémoire, dans le même temps, le nombre de sites de baignade contrôlés augmente : en 2016, l'Europe comptait 21 667 sites contre 22 295 en 2019.
Une régression liée à l'ouverture de nouveaux sites ?
« Cette diminution peut s'expliquer par l'ouverture de nouveaux sites de baignade qu'il n'est pas encore possible de classer (3) », avance l'Agence européenne de l'environnement.
Les sites surveillés dans l'Union européenne fluctuent en effet avec la fermeture de certaines plages et l'ouverture d'autres. La comparaison n'est donc pas aisée.
Enfin, comme les années précédentes, la qualité des zones de baignade en eaux côtières (87,4 % d'excellente qualité) est meilleure que celle en eaux intérieures (79,1 %).
Pour ce qui concerne la France (5) , en 2019, elle comptait 79,5 % de sites de baignade surveillés avec une eau d'excellente qualité, 13,2 % de bonne qualité, 3 % de qualité suffisante et 2,2 % de qualité insuffisante.
« La Commission a l'intention de lancer une évaluation de la directive dans les semaines à venir en vue d'analyser ce qui a et ce qui n'a pas fonctionné, précise l'Agence européenne de l'environnement. Sur cette base, la Commission décidera si des initiatives supplémentaires devraient être prises pour améliorer le fonctionnement de la Directive ».