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Actu-Environnement

Sûreté nucléaire : les députés disent non à la fusion IRSN-ASN en commission

Risques  |    |  L. Radisson

Bis repetita placent. La commission du développement durable de l'Assemblée nationale a dit non, mardi 5 mars, au projet de fusion de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en une autorité unique. Le Palais Bourbon avait déjà rejeté en mars 2023 une première tentative de fusion envisagée par l'exécutif à travers la loi sur l'accélération du nucléaire.

La commission du développement durable, saisie au fond sur le projet de loi portant sur la gouvernance de la sûreté nucléaire, a adopté six amendements identiques déposés par la gauche et des députés Liot qui suppriment l'article 1er du texte. Cet article prévoyait la fusion des deux entités en une autorité indépendante de sûreté nucléaire et de radioprotection.

« Depuis un an, nous sommes collectivement mobilisés pour démontrer que ce projet de fusion de l'IRSN par l'ASN (sic) n'est fondé sur aucune raison objective démontrant les éventuelles faiblesses de notre modèle de sûreté nucléaire », réagissent les groupes parlementaires de la Nupes dans un communiqué commun. « C'est le cœur de la réforme du Gouvernement qui est à nouveau rejeté par le Parlement », se réjouit sur X la députée écologiste Delphine Batho, auteure de l'un des amendements. « En l'état, notre système dual de sûreté est préservé. Nous ne lâcherons pas la pression pour transformer l'essai par une victoire en séance ! » réagit sa collègue Julie Laernoes, auteure également d'un amendement de suppression.

Le projet de loi, présenté en Conseil des ministres le 20 décembre dernier, a été adopté par le Sénat le 13 février dernier. Il doit être examiné en séance publique par l'Assemblée nationale à compter du 11 mars prochain.

Réactions4 réactions à cet article

Ce recadrage d'un gouvernement en pleine frénésie de dérégulation tout azimuts est fort bienvenu tant il y a péril dans la demeure.
Mais il en faudrait tant d'autres, Mesdames et Messieurs le parlementaires.

Pégase | 06 mars 2024 à 13h32 Signaler un contenu inapproprié

Et parallèlement, on apprend dans la presse que le programme des 6 EPR2, si "chers" au président de la République et à son ministre de l’Économie, va coûter nettement plus cher que prévu, a minima + 15,7 milliards d'€ soit la bagatelle de 2,6 milliards par unité !!! Quelle surprise, sachant que les EPR de 1ère génération ont tous coûté bien plus cher (+ 16 milliards pour Flamanville-3 à ce jour !!!) et n'ont pas été livrés - quand ils ont été livrés - dans les délais initiaux, entraînant au passage des sanctions financières, renchérissant encore les coûts !
Curieusement, B. Le Maire n'a pas souhaité commenter cette information, ni son Premier ministre, pourtant tous deux ouvertement pro-nucléaires et habituellement si empressés de communiquer sur le nucléaire... Il n'y a donc personne au SAV de l'atome ?! Alors que Bercy cherche des milliards d'économie, il y a pourtant là un bon gros gisement tout trouvé !
L'idéologie du nucléaire engendre une totale déroute technologique, sanitaire, sécuritaire et budgétaire. Mais il ne se trouve pas grand monde dans l'opinion publique pour s'en offusquer. Pourtant, qu'entendrait-on dans les poulaillers d’acajou si les "zécolos" gaspillaient ainsi le quart du centième des budgets alloués au nucléaire...
De toute évidence, ces milliards d'argent public gaspillés ne sont pas perdus pour tout le monde. Et c'est finalement cela qui compte avant tout pour les nucléocrates.

Pégase | 06 mars 2024 à 15h27 Signaler un contenu inapproprié

Delphine Batho, EELV, ancienne ministre du temps où l'Energie dépendait de l'Environnement ! Antinucléaire par principe, tout ce qui peut nuire à cette filière est bon pour elle. Par ex. la CGT de l'IRSN dénonce que cette fusion va mettre les experts (l'IRSN) sous contrôle des décideurs (l'ASN). Quoi de plus logique ???

studer | 06 mars 2024 à 18h04 Signaler un contenu inapproprié

Comme je l'ai déjà écrit pas le passé, je suis écolo, mais pro nucléaire.
On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Et contrairement à vos protestations, les ENR ne couvriront JAMAIS les besoins des Français, toujours croissant, avec cette obsession de petits écrans!
Tout est dans l'équilibre entre les ENR (barrages compris), les centrales nucléaires et les centrales d'appoint au gaz.
Je suis persuadés que nos "experts" au gouvernement feront les bon choix ! (sarcasme)

Erikk | 07 mars 2024 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié

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