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Pieds de vigne OGM : le HCB et le gouvernement apportent leur soutien à l'Inra, au grand dam des associations

À la veille du déplacement de Valérie Pécresse et de Bruno Le Maire sur la station de recherche de l'Inra à Colmar, où le 15 août dernier, des pieds de vigne transgénique ont été arrachés, le Haut conseil des biotechnologies (HCB) publie un communiqué rappelant l'intérêt de tels essais. Une initiative qui déplait aux associations.

''Ces porte-greffes ont été obtenus pour induire une résistance au Grapevine fanleaf virus (GFLV), agent principal de la maladie dite du court-noué. Ce virus, propagé par un ver microscopique (nématode) vivant dans le sol, qui touche environ 2/3 des vignobles français, entraîne un dépérissement progressif de la vigne. Il a pour conséquence des pertes de récolte, une baisse de qualité des vins et un raccourcissement de la durée de vie des vignes'', souligne le HCB, rappelant qu'actuellement aucun traitement n'est disponible pour combattre cette maladie et qu'il avait été saisi lors de la demande d'autorisation déposée par l'Inra en mai dernier.

Le Haut conseil estime que ''cette expérimentation publique était actuellement la seule qui permettait l'acquisition de connaissances fondamentales concernant les relations entre porte-greffe et greffon, les mécanismes viraux de l'infection par le GFLV testés en conditions naturelles, les impacts environnementaux des porte-greffes génétiquement modifiés et notamment l'impact sur la biodiversité de la microflore du sol (virus et bactéries). L'interruption de cet essai retarde pour plusieurs années l'obtention de réponses à ces questions importantes relatives à l'analyse scientifique de risque''.

Pour le réseau France nature environnement (FNE), ''en agissant ainsi, le HCB sort de ses prérogatives de conseil et d'expertise scientifique en matière d'OGM auprès du gouvernement. Pire, cette prise de position s'est faite sans consulter certains membres du comité économique, éthique et social du Haut Conseil des Biotechonologies et contre l'avis de Frédéric Jacquemart, représentant de FNE, par ailleurs vice-président de ce comité''.

Même son de cloche pour Greenpeace France qui se dit ''choquée de la publication et de la teneur de ce communiqué de presse, sur lequel l'association n'a pas été consultée, pas plus que les autres membres du HCB''. Greenpeace conteste ''l'expression publique du HCB sur des sujets (l'expression des citoyens et la désobéissance civile) qui ne sont pas de son ressort et s'interroge sur le fonctionnement du Haut conseil, et sur la place qui est réservée à la société civile, aux ONG environnementales en son sein''.

De son côté, la Confédération paysanne regrette le déplacement des deux ministres à Colmar, qui ''démontre à nouveau que le développement des OGM en France est pour lui un objectif politique et non une question scientifique pour résoudre le problème du court-noué, maladie de la vigne''.

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