C'est une première en Europe et c'est à Châtenay dans l'Ain que l'expérimentation a lieu. La technique consiste à prélever dans le milieu les micro-organismes nécessaires aux arbres, les multiplier en laboratoire, et réintroduire ensuite dans la plantation. A cela s'ajoute un traitement aux mycorhizes, un champignon favorisant l'apport en eau et en éléments nutritifs aux arbres. Pour Daniel Soupe, concepteur du procédé, il est possible grâce à la biodynamisation, de cultiver des sols très pauvres comme des friches industrielles, "puisque d'une terre stérile, on fait une terre fertile". L'autre enjeu de la plantation est de favoriser la pousse de plantes d'essence autochtone et l'habitat de la faune sauvage en créant des intervalles importants entre les lignes de culture. Seulement 500 arbres par hectares sont plantés contre 2.000 dans une plantation classique.
L'expérience de Chatenay a pour ambition de servir de modèle. Il faudra patienter trois ans pour constater les premiers résultats de cette expérimentation prometteuse.