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Actu-Environnement

Aires protégées : Bloom attaque la définition donnée à la protection forte par le gouvernement

Biodiversité  |    |  F. Gouty

« La présidence française a promis l'excellence écologique, mais orchestre un statu quo climaticide », alerte l'association Bloom. Ce mardi 8 juin, cette association annonce avoir déposé un recours gracieux envers le gouvernement lui demandant le retrait d'un décret relatif à la protection forte des aires protégées, paru le 12 avril dernier. Selon l'ONG, ce texte « trahit les intentions fermement antiécologiques du projet d'Emmanuel Macron ».

“ Ce que le gouvernement d'Emmanuel Macron accomplit, c'est de faire disparaître le concept de "protection intégrale" ” Bloom
Le texte visé par Bloom doit permettre de mieux conditionner le critère de protection forte et ainsi d'atteindre l'objectif de la Stratégie nationale des aires protégées, à savoir 10 % du territoire national à ce niveau de protection en 2030. Le décret considère comme zone de protection forte un territoire au sein duquel « les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques sont absentes, évitées, supprimées ou fortement limitées ».

C'est la largeur de cette définition que dénonce l'ONG : « Ce que la France appelle, en l'amoindrissant dans ce décret, une "protection forte" devrait, en fait, correspondre à une définition s'appliquant à l'ensemble des aires marines protégées, tandis que la "protection forte" telle que promise par le Président, qui avait évoqué des aires marines "en pleine naturalité", devrait correspondre à de la protection "intégrale". »

Pour Bloom, en évitant une interdiction catégorique des activités humaines dans sa définition légale de protection forte, le gouvernement revient sur la promesse de « pleine naturalité » des zones visées. De ce point de vue, la protection forte devait s'apparenter aux standards internationaux (notamment prônés par l'Union internationale pour la conservation de la nature) de la protection intégrale, qui interdit toute activité humaine (y compris celles de recherche, de tourisme ou de pêche artisanale). « Ce que le gouvernement d'Emmanuel Macron accomplit aussi, en nivelant par le bas l'ensemble de la définition des aires protégées, c'est de faire disparaître le concept de "protection intégrale", les zones dites de "no-take" qui sont pourtant celles qui permettent le rétablissement le plus spectaculaire de la biodiversité et des habitats marins et sont évaluées comme les plus efficaces par les scientifiques », conclut Bloom.

Réactions2 réactions à cet article

On voit bien là les lobbys tapis derrière ce décret : exploitation des nodules polymétalliques, pêche profonde, hydrocarbures, paquebots... dans un des domaines maritimes nationaux les plus vastes de la planète : si ce décret n'est pas abrogé, ça va être l'hallali !

dmg | 09 juin 2022 à 10h51 Signaler un contenu inapproprié

C'est justement ça le "en même temps" de Macron ! Où l'on voit bien que cette notion n'a aucun sens et ne peut conduire qu'au grand n'importe quoi.

gaïa94 | 09 juin 2022 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

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