Le gouvernement du Brésil a finalement décidé d'annuler le décret controversé, paru le 23 août dernier, qui autorisait l'exploitation minière par des compagnies privées, en abolissant le statut d'une réserve naturelle d'Amazonie. Un texte qui déclencha la vive opposition des défenseurs de l'environnement, des partis politiques, des célébrités au Brésil et à l'international. Créée en 1984, la réserve de Renca, grande comme le Danemark, abrite neuf zones protégées et d'importants gisements de minerais, jusqu'alors pratiquement inexploités par des entreprises publiques.
Sous le feu des critiques, le ministère brésilien des Mines et de l'énergie (MME) a annoncé, le 25 septembre dans un communiqué, un nouveau décret, publié ce mardi par le Président Michel Temer, qui "rétablit les conditions de la zone, conforme au document qui a créé la réserve en 1984". Le MME "réaffirme son engagement ainsi que l'ensemble du gouvernement à la préservation de l'environnement".
"Répit pour la forêt amazonienne, joyau de la biodiversité : sous la pression, les autorités ont fait machine arrière", s'est félicitée, sur Twitter, l'ONG Greenpeace France. "Alors que depuis 2004, le taux de déforestation avait été divisé par six, faisant du Brésil un bon élève de la lutte pour la protection des forêts, il a spectaculairement grimpé de 30% par an ces deux dernières années. Sur l'année écoulée, 859 arbres ont été coupés chaque minute", selon l'ONG.