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Environnement : ce qui entre en vigueur au 1er janvier 2024

Le passage à la nouvelle année est marquée par l'entrée en vigueur de nouveaux textes ou dispositifs. Parmi ceux-ci le leasing social, la taxe sur les infrastructures de transport, le tri à la source des biodéchets, ou encore la directive CSRD.

Gouvernance  |    |  L. Radisson

« En 2024, nous allons accélérer le déploiement de la planification écologique dans les territoires, dès le 1er janvier », assure le ministère de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans une vidéo postée le 28 décembre sur les réseaux sociaux.

Tour d'horizon des principales mesures qui entrent en application ce 1er janvier alors qu'il existe encore des discordances entre la politique menée par le Gouvernement et les exigences qu'impose la planification écologique qu'il porte par ailleurs.

Dispositif de leasing social

En matière de transport, le passage à 2024 marque l'entrée en vigueur du dispositif de « leasing social », une offre de location longue durée de voitures électriques à 100 euros par mois destinée aux ménages modestes. Ce dispositif s'adresse aux actifs dont le revenu fiscal de référence par part ne dépasse pas 15 400 euros par an, résidant à 15 km ou plus de leur travail ou parcourant plus de 8 000 km par an dans le cadre de leur activité professionnelle. La prime de 100 euros pour covoiturage est, quant à elle,  recentrée sur les trajets de moins de 80 km.

Le bonus écologique est recentré sur les véhicules affichant un score environnemental minimal prenant en compte leur empreinte carbone. Quant au malus auto, le « malus CO2 » et le « malus masse » sont renforcés par la loi de finances pour 2024, tandis que les exonérations dont bénéficiaient les véhicules hybrides sont supprimés.

Le 1er janvier marque aussi le début de la suppression progressive, par cette même loi, de l'avantage fiscal dont bénéficient le gazole non routier et le gazole agricole

De nouvelles aides à l'achat pour les vélos, neufs et d'occasion, sous condition de revenus dans la limite de 40 % du coût du vélo vont être mises en place, annonce par ailleurs Christophe Béchu.

Taxe sur les infrastructures de transport

La loi de finances crée une taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport longue distance. Elle concerne les infrastructures dont les revenus d'exploitation sont supérieurs à 120 millions d'euros (M€) et dont le niveau moyen de rentabilité excède 10 % en moyenne sur sept ans. Elle est assise sur la fraction des revenus excédant 120 M€ et son taux est fixé à 4,6 %. Cette taxe, qui va frapper principalement les grandes concessions autoroutières et les grands aérodromes, doit permettre de financer les infrastructures prévues dans le plan d'avenir pour les transports du Gouvernement.

Entre également en vigueur le décret qui met en œuvre l'obligation de la loi Climat et résilience d'installer en toiture de certains bâtiments tertiaires et sur les grands parcs de stationnement une végétalisation ou des ombrières comportant des panneaux photovoltaïques.

Nouvelles exigences sur la rénovation énergétique

À compter du 1er janvier, les propriétaires souhaitant s'engager dans des travaux de rénovation énergétique d'ampleur et bénéficier de MaPrimeRénov' doivent viser un gain minimal de deux classes sur leur diagnostic de performance énergétique (DPE). Leur éligibilité requiert au moins deux gestes d'isolation (combles ou murs) et le traitement de la ventilation. Ces travaux doivent être obligatoirement accompagnés par des accompagnateurs Rénov' agréés par l'Agence nationale de l'amélioration de habitat (Anah), qu'il s'agisse de professionnels publics (conseillers France Rénov', opérateurs de l'Anah) ou privés (architectes, auditeurs énergétiques qualifiés, sociétés de tiers-financement).

L'usage du chèque énergie est par ailleurs élargi au paiement des charges locatives dans les logements sociaux.

Obligation de tri à la source des biodéchets

Au 1er janvier, toutes les collectivités en charge de la collecte des déchets ont l'obligation de proposer une solution de tri à la source des biodéchets, qu'il s'agisse de collecte séparée suivie de compostage ou méthanisation, ou de composteurs individuels ou partagés.

Le passage à la nouvelle année est également marqué par le doublement du bonus réparation pour cinq types d'appareils : téléviseur, lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, aspirateur. Une hausse du bonus de 5 euros bénéficie également à 21 équipements, parmi lesquels les ordinateurs portables ou les fers à repasser. Le bonus est par ailleurs étendu à la réparation d'appareils cassés du fait d'une utilisation « involontairement non conforme ».

L'interdiction de destruction des invendus non alimentaires, qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 pour les produits relevant d'une filière à responsabilité élargie du producteur (REP), s'applique désormais également à tous les autres produits non alimentaires.

La loi de finances étend par ailleurs la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) aux déchets radioactifs métalliques afin « d'inciter à leur recyclage » et, dans le même temps, abaisse la fiscalité sur les installations nucléaires de base (INB) afin de « permettre à la filière de supporter les coûts induits par ce recyclage ».

La directive CSRD entre en application

Le 1erjanvier 2024 marque également la première échéance d'application de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Ce texte impose la publication d'informations en matière de durabilité aux entreprises concernées, c'est-à-dire, à terme, les entreprises de plus de 250 employés, les petites et moyennes entreprises (PME) cotées en bourse, de même que certains établissements de crédit, entreprises d'assurance, institutions de prévoyance et coopératives agricoles. La première échéance concerne les entreprises qui étaient déjà soumises à l'obligation de déclaration de performance extra-financière (DPEF), qui se voit remplacée par cette nouvelle exigence.

La loi de finances pour 2024 crée, par ailleurs, un dispositif de prêts participatifs au profit des projets de décarbonation des PME et ETI via une garantie de l'État (dispositif PPT-OT).

Elle prévoit également que les collectivités territoriales de plus de 3 500 habitants sont tenues d'établir un budget vert à compter de l'exercice 2024, consistant à identifier en annexe de leur budget les impacts de leurs dépenses d'investissement sur la transition écologique.

Réactions9 réactions à cet article

"Le 1er janvier marque aussi le début de la suppression progressive, de l'avantage fiscal dont bénéficient le gazole non routier et le gazole agricole"!!!
Autrement dit du GNR?
GNR : Le gazole non-routier est un carburant moins polluant que le fioul de par sa composition : (moins de soufre et une part de biocarburant...)
L’utilisation du GNR s’est généralisée en Europe après la mise en application d’une directive européenne destinée à diminuer les émissions de gaz à effet de serre!

Autrement dit en augmentant les charges des agriculteurs, on les incite, pour compenser, à produire moins cher en utilisant par exemple plus de glyphosate? Ou plus d’engrais chimiques? Pour ce qui est du bio, on lui rajoute une difficulté.
A noter le GNR est utilisé par les bateaux de plaisance mais interdit sur le bateaux de pêches ou des services de l'état!!!

A noter aussi les transports routiers qui bénéficient eux aussi d'une détaxe sur le gaz oil plus poluant sont exclus de cette augmentation.
On continue de marcher sur la tête et d'aller droit dans le mur.
Vous avez dit "Kafkaïen"

ouragan | 03 janvier 2024 à 10h10 Signaler un contenu inapproprié

Le mystère s'est dévoilé dans la boîte à lettre le 28 décembre, avec le calendrier des poubelles. Les célèbres "boueux" ne passeront plus que tous les 15 jours, surprise, pour les déchets ménagers. Ceux-ci ont changé de définition, en gros il ne faut plus rien jeter y compris les carcasses de poulet, têtes de poisson... Cela ira-il au composteur, pour développer des nuages de mouches et des hordes de rats ? Pas chez nous, nous aurons une autre solution. Le système D se remet en place, les surprises viendront ensuite.

28plouki | 03 janvier 2024 à 20h07 Signaler un contenu inapproprié

Toujours à propos des taxes pour l’environnement destinées au gaz oil des paysans.

Les milliardaires possesseurs de gros yachts et megayachts sont exonérés de la TVA, sur le montant de la location qu'ils proposent à leur collègues millionnaires, à condition qu'il décline au départ du port d'attache un itinéraire précis avec le nom des différents ports qui vont accueillir ces locataires (Toulon, Fréjus, saint Raphaël, Cannes, Nice, Monaco...) au cours de leur "mini croisière" d'ultra riches. (entre 25000€ et 1 million par semaine selon la taille). Bien sur les écarts de trajets ne sont pas contrôlés.

Encore mieux, si au cours de cette "mini croisière" ils sortent de France pour aller par exemple à Vintimille acheter un cornet de glace Italienne, alors ils sont exonéré en plus de la TVA sur le gaz oil pour tout le trajet! A savoir, pour un yacht de 70m 500 litres à l'heure soit pour une semaine de mini croisière environ 40 000 litres, soit plus que la consommation moyenne d'une ferme familiale sur 2 ans (tracteur moyenne nationale de 80kw et consommation moyenne nationale de 14.5l/h).

Enfin bientôt notre administration n'aura plus rien à envier à la bureaucratie Russe.

ouragan | 04 janvier 2024 à 09h35 Signaler un contenu inapproprié

Pour info, le yacht de Mr Bernard de LVMH ne peut entrer dans le port de Naples, car il mesure plus de 100m. Donc tout n'est pas catastrophique. Il est temps de comprendre qu'il y a les ultra-riches, qui sont libres d'action sur la planète, et le reste. Les démocraties doivent faire avec, tant qu'elles existent, c'est un peu la leçon de notre XXI ème siècle.
Je ne vois pas de solution...

28plouki | 05 janvier 2024 à 19h40 Signaler un contenu inapproprié

vous avez raison Plouki, les citoyens lambda les plus pauvres comme les autres, eux ne récupèrent pas la TVA sur les énergies qui leur servent à aller au travail, se chauffer, préparer les repas etc...alors que les multimilliardaires en sont exonérés pour aller se promener en narguant le peuple.
Et bien figurez vous que cette différentiation des citoyens était l’apanage du moyen age et de l'ére industrielle du 18e et qu'au 21eme siècle on aurait pu attendre un peu plus de justice sociale. C'est cet état d'injustice incompréhensible qui a conduit les peuples vers une dictature et ce malgré eux.

ouragan | 06 janvier 2024 à 19h36 Signaler un contenu inapproprié

D'après ce que j'ai lu au sujet des biodéchets, peu de collectivités encore se sont organisées pour les collecter début 2024. Si la vôtre est prête pour la collecte, Plouki, surtout ne mettez ni carcasse de poulet, ni tête de poisson dans ces biodéchets, ce sont justement des restes alimentaires qu'il faut continuer à jeter dans les ordures ménagères (si j'ai bien compris !)

mangouste | 07 janvier 2024 à 19h28 Signaler un contenu inapproprié

Pour l'instant, la solution est de brûler dans le poêle, et le reste qui ne sent pas au composteur au fond du jardin. Les poubelles ne passent plus que tous les 15 jours, le choix est clair.

28plouki | 08 janvier 2024 à 09h38 Signaler un contenu inapproprié

Pour l'instant, la solution est de brûler dans le poêle
Le brûlage des déchets dans la cheminée ou au jardin est un acte dont on ne mesure pas toujours le danger. Les fumées produites sont non seulement désagréables, mais surtout très dangereuses. Brûler ses déchets ne détruit pas les produits chimiques qu’ils contiennent. Le brûlage ne fait que modifier leur forme, entraînant des réactions chimiques imprévisibles et nocives.
Production de dioxine : En s’accumulant dans l’organisme (surtout dans les tissus graisseux) par une exposition chronique, à long-terme et même à de faibles concentrations, les dioxines provoqueraient des effets nocifs pour l’Homme. Reconnues comme appartenant aux perturbateurs endocriniens, les dioxines sont suspectées d’être des facteurs de risque environnementaux de certains cancers, dont le cancer du sein.

ouragan | 21 janvier 2024 à 09h46 Signaler un contenu inapproprié

Concernant la collecte des biodéchets, chaque territoire a une organisation différente et ce qui est vrai pour certains ne l'est pas pour d'autres. Donc attention à ne pas partager les consignes que l'on a reçues avec n'importe qui.
J'espère que la plupart des collectivités ont communiqué auprès de leurs administrés les nouvelles consignes, et si cela n'est pas le cas le mieux à faire et de les contacter. En réponse au message de Mangouste par exemple, chez nous cette collecte biodéchets est faite particulièrement pour les os, arrêtes et tout ce qui ne va pas au composteur.
Quant au passage des poubelles tous les 15 jours, je pense qu'en utilisant les moyens mis à disposition pour trier ses déchets (composteur, bac recyclable, recup verre, récup habits, déchèterie), il est facile de ne faire qu'un sac poubelle tous les 15 jours, voire beaucoup moins.
Chez nous les usagers demandent à n'avoir plus qu'une collecte des ordures ménagères tous les 15 jours!

Mel | 26 janvier 2024 à 12h57 Signaler un contenu inapproprié

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