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Actu-Environnement

L'inscription de variétés de maïs OGM au registre national des semences sème le doute

L'inscription de nouvelles variétés de maïs OGM au catalogue national des semences inquiète les associations. Une décision surprenante alors même que Jean-Louis Borloo demandait récemment un renforcement de l'expertise européenne sur les OGM.

   
L'inscription de variétés de maïs OGM au registre national des semences sème le doute
   
''Le gouvernement a sournoisement ouvert la porte aux OGM en France juste avant de partir en vacances'', analyse Arnaud Apoteker, chargé de campagne OGM pour Greenpeace France. La Confédération paysanne parle quant à elle de ''manœuvres du ministre de l'agriculture qui se plie aux désirs de l'industrie des semences pour mettre fin en cachette au moratoire sur les cultures OGM en pleine trêve estivale''.
Ce qui provoque la colère de ces deux associations ? L'inscription de 38 variétés de maïs OGM (MON810 et T25) au catalogue officiel des espèces et variétés de plantes cultivés en France, par arrêté du ministère de l'Agriculture, le 20 juillet dernier.
De son côté, le ministère dément cette lecture des faits : ''l'inscription des deux variétés de maïs T25 a été décidée pour éviter un contentieux. En octobre 2009, il y a eu une injonction du Conseil d'Etat à ce sujet, car ces variétés n'étaient pas inscrites au catalogue national alors que le comité technique des semences avait donné un avis favorable'', explique Isabelle Ruault, du service de presse du ministère. Et d'insister : ''cette inscription ne permet pas la culture, seulement le négoce et le commerce''.
Sur la question du maïs MON810 (dont plusieurs variétés viennent d'être inscrites au catalogue officiel), le Conseil d'Etat a également été saisi. Il a décidé de renvoyer sa décision à celle de la Cour de justice européenne. Il n'y avait donc aucune obligation d'inscription.
Pour les associations, la décision du ministère de l'agriculture d'inscrire ces variétés de maïs n'est pas si anodine que ça…

Maïs T25 : une première inscription au catalogue des cultures

Si le maïs génétiquement modifié T25 est autorisé en Europe en vertu de la directive 90/220/CEE pour toutes les utilisations (importation, transformation en produits destinés à l'alimentation humaine ou animale et culture) depuis 1998, il n'était pas cultivé sur le territoire européen jusque-là : ''l'autorisation de l'évènement T25 par l'Union européenne ne suffisait pas. Pour être cultivée, une variété doit être inscrite dans un catalogue national. Jusque-là, le maïs T25 ne figurait dans aucun registre national'', explique Frédéric Jacquemart, biologiste et représentant de la fédération France nature environnement (FNE) au Haut conseil des biotechnologies. Or, c'est à cette inscription que vient de procéder la France, pour deux variétés de maïs T25 développées par la société Maïsadour semences. ''La France est ainsi le premier pays à autoriser la culture de cet OGM'', regrette Greenpeace France, ce qui ''entraîne automatiquement l'inscription au catalogue européen''.
D'après la réglementation européenne, la commercialisation d'un OGM à toute autre fin que l'alimentation humaine ou animale doit faire l'objet d'une demande d'autorisation auprès de l'autorité nationale compétente dans l'État membre où le produit doit être commercialisé pour la première fois. En France, c'est le ministère de l'agriculture et de la pêche qui doit statuer pour les semences et plants génétiquement modifiés. La Commission européenne et les autres Etats membres sont informés de la procédure et ont la possibilité de faire des commentaires ou d'émettre des objections à la mise sur le marché. En l'absence d'objection de leur part, l'Etat membre qui a réalisé l'évaluation initiale peut accorder l'autorisation de mise sur le marché du produit, qui peut ensuite être commercialisé dans l'ensemble de l'Union européenne.
''Si une société décide de planter cet OGM demain, elle en a le droit alors même qu'aucune réglementation de coexistence n'est en place aujourd'hui. Nous demandons le retrait immédiat du maïs OGM T25 du catalogue ainsi que l'adoption par la France d'une clause de sauvegarde sur cet OGM'', note Arnaud Apoteker.
L'Autriche a interdit le T25 de son territoire depuis 2000, faisant jouer la clause de sauvegarde contre l'avis de la Commission européenne. Après plusieurs années de bataille, le Conseil des ministres européens de l'environnement du 2 mars 2009 a finalement rejeté la proposition de la Commission de lever cette clause de sauvegarde.
A priori, le maïs T25 ne devrait pas être cultivé en France. Il est en effet tolérant au glufosinate d'ammonium, l'ingrédient actif d'un herbicide à large spectre, qui permet aux agriculteurs de désherber sans endommager la récolte. Or, cet herbicide n'est pas homologué pour la culture du maïs en France et un règlement européen du 13 janvier 2009 a décidé de son interdiction totale en 2017. ''La culture du T25 n'a donc aucun intérêt mais peut s'avérer très dangereuse'', souligne Greenpeace France. La Confédération paysanne se montre plus inquiète quant à l'avenir : ''cette culture reste de peu d'intérêt agronomique en France tant que le glufosinate d'ammonium n'y est pas autorisé sur le maïs, mais cette autorisation peut arriver d'un jour à l'autre''.

MON 810 : non à la culture, oui à la commercialisation

En janvier 2008, la France a utilisé la clause de sauvegarde pour interdire la culture du maïs OGM MON810 sur son territoire. L'inscription de 30 nouvelles variétés (dont seulement une minorité était déjà inscrite dans un catalogue national de pays comme l'Espagne ou la République tchèque) surprend donc les associations. La Confédération paysanne s'inquiète de l'issue de l'actuelle procédure européenne de réautorisation de ce maïs qui pourrait mettre fin au moratoire français.
Pour l'instant, l'inscription de ces variétés au catalogue national ne remet pas en cause l'interdiction de culture en France, mais elle inscrit ces dernières au catalogue européen. Ainsi, les entreprises françaises peuvent en commercialiser les semences dans les pays où le MON810 n'est pas interdit. ''Aujourd'hui, l'Etat fait quelque chose d'inimaginable : il reconnaît que le MON810 représente un danger et applique une clause de sauvegarde sur son territoire et en même temps il permet la culture de ce dernier à l'étranger ! Ce qui est dangereux en France l'est moins dans d'autres pays ?'', interroge Arnaud Apoteker. Même analyse pour Jean-Marc Governatori, co-président de l'Alliance écologiste : ''au-delà des risques environnementaux et sanitaires que représente cette décision pour l'avenir, le gouvernement fait preuve d'une immoralité sans précédent autorisant à l'exportation des produits que la France refuse sur son territoire compte tenu de leur dangerosité estimée''.
Autorisé pour la première fois à la mise sur le marché en 1995, le maïs MON810 a la particularité de lutter contre deux ravageurs, la pyrale et la sésamie en secrétant un insecticide de manière continue.

Réactions28 réactions à cet article

Pire que les députés européen ! et + vite encore .

Ah oui, et cet insecticide sécrété en continue il reste dans la plante non ?
Et qui mange cette plante en Europe ? des vaches ? des humains ?
En fait les deux puisque ce sont d'abords les vaches que nous mangeons ensuite.
j'avais déjà écrit sur l'hérésie des députés européens a ce sujet, mais j'étais loin de me douter que notre pays irait aussi vite dans le même sens !
Les politiques qui ne payent pas la grande partie de ce qu'ils mangent découvriront tôt ou tard que l'argent ne se mange pas, contrairement aux variétés de plantes qu'ils vont faire disparaître ou croiser permettant ainsi l'appropriation et le contrôle par de grandes multinationales sur la nourriture planétaire.
Autoriser le commerce de cette nourriture bricolée a travers notre pays est une sorte de preuve que les pressions multilatérales sont très fortes et commencent a porter leurs fruits. Les industriels doivent frotter les mains ...

Moise44 | 03 août 2010 à 23h22 Signaler un contenu inapproprié
STOP à la désinformation

Tout à fait d'accord sur l'incohérence et la dangerosité de nos politiques sur les OGM mais arrêtez la désinformation sur les OGM en eux même.

L' "insecticide" du MON810 est une simple protéine qui se fixe au système digestif des lépidoptères. En d'autres termes, il ne touche que les lépidoptères qui consomment ce maïs, soit uniquement la fameuse pyrale, et est totalement inoffensif pour les autres espèces, dont l'Homme.

C'est comme si on mettait des protéines de lait dans un biscuit et qu'on le donnait à des personnes intolérantes au lait : ce n'est dangereux que pour elles.

Essayons de nous renseigner un peu avant de critiquer et de refouler en masse les OGM. Je vous rappelle que sans les OGM, les diabétiques sont condamnés (l'insuline est produite en masse et à coût abordable grâce à des OGM). Ces technologies permettent d'obtenir en quelques années ce que la sélection et les croisements font en des centaines d'années. Les applications des OGM permettraient par exemple de gros changements dans l'agriculture, en supprimant par exemple grand nombre d'insecticides.

Dans le cas du maïs, préférez vous du maïs MON810 avec une protéine indigeste pour les lépidoptères ou du maïs "naturel" (en fait issu de centaines de manipulations, la souche d'origine ne produisant que trop peu de grains) pulvérisé régulièrement d'insecticide large spectre et non dégradable, ou encore plus de maïs du tout (et donc plus de viande à prix abordable non plus) à cause de la prolifération d'un petit insecte ravageur ?

Endlersman | 05 août 2010 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié
Vous avez dit " Insecticide ?"

Le terme "d'insecticide" est utilisé pour faire croire que l'on transforme des pieds de maïs en pulvérisateurs de substances chimiques. Bien entendu les mots ont un sens parfaitement utilisé par le lobby écolo. en réalité ce maïs a la capacité de produire une protéine qui a la particularité de détruire l'appareil digestif de la pyrale et d'aucune autre espèce car la pyrale est la seule à posséder des récepteurs spécifiques à cette protéine. Ce n'est rien d'autre, quand cessera t'on d'agiter des peurs médiévales et de prendre les consommateurs pour des imbéciles ?

vincent | 05 août 2010 à 09h49 Signaler un contenu inapproprié
Re:STOP à la désinformation

Bonjour,

L'argumentation des OGM qui servent à sauver les gens grâce à l'insuline est parfaitement fallacieuse, vous savez comme moi que les opposants au OGM qui représentent 80 % de la population française sont opposés aux OGM en plein champs et pas à la recherche en laboratoire. De plus, le problème des OGM n'est pas que la protéine insecticide ou résistante mais bel et bien le modèle agricole qui accompagne ces OGM et notamment la privatisation des semences, base de l'alimentation humaine. Par ailleurs, pas un pays qui a fait le "choix" des OGM en masse (USA, Brésil, Canada..) n' enregistré la moindre baisse à long terme de sa consommation d'insecticide (notamment à cause du fait que les colza OGM sont "rémanents" et que les agriculteurs ne peuvent plus s'en débarrasser après la récolte, vu qu'ils résistent aux herbicides ! Et qui leur vend un nouvel herbicide encore plus puissant ? Les même qui leur ont vendu les semences OGM
Soyez donc sérieux et renseignez vous vous aussi sur les OGM et vous verrez alors que pas un être humain ne peut cautionner leur diffusion à travers la planète.

Anonyme | 05 août 2010 à 10h50 Signaler un contenu inapproprié
Peut-on faire confiance à des politiques

... qui se sont pieds et poings liés à l'armada anglo-saxonne que ce soit au plan économique, par l'adoption du modèle néo-libéral, au plan militaire, par la réintégration de la France à l'OTAN, voire au plan politique, l'Europe étant devenue une succursale des États-unis. Ainsi, nos dirigeants se sont rendus incapables de diriger notre pays en fonction de nos besoins et de nos aspirations, ici, le refus des OGM.

Zoulou | 05 août 2010 à 12h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Vous avez dit

Vous avez raison, ce maïs produit une protéine qui détruit l'appareil digestif de la pyrale et seulement de la pyrale. mais si je ne me trompes, la pyrale est un insecte?!? Donc cette protéine produit par le maïs tue bien un insecte. le maïs OGM produit peut- être un insecticide sélectif, mais ça reste un insecticide!
et agiter la menace d'un brevetage du vivant à très large échelle et rendre producteurs et consommateurs dépendants de quelques multinationales préoccupés par leur rentabilité et non pas par le bien- être des populations ne me paraît pas médiéval et encore moins prendre les consommateurs pour des imbéciles!

géro | 05 août 2010 à 14h02 Signaler un contenu inapproprié
Re:Vous avez dit insecticide

Votre démonstration est claire pour la technique,
Il faut en effet éliminer les peurs médiévales liées à l'obscurantisme Nous sommes le dernier pays à refuser en bloc ces nouvelles technologies

Luc | 05 août 2010 à 14h09 Signaler un contenu inapproprié
Re:STOP à la désinformation

Il ne s’agit pas de refuser les OGM en masse, mais de les refuser là où leur inocuité n’est pas prouvée, là où elles permettent à des multinationales d’asservir des populations entières à LEUR système économique, là où…, etc.

De gros changements dans l’agriculture en supprimant grand nombre d’insecticides ? Vous voulez dire en supprimant la pulvérisation des insecticides ! puisque les OGM les fabriquent eux-mêmes. Sont-ils tous aussi « inoffensifs » ? Dans le cas du MON810, peut-on affirmer, sur la base d’études scientifiques indépendantes, que cet insecticide soit inoffensif pour d’autres espèces d’insectes plus utiles à l’homme ? et l’influence que la disparition ou raréfaction d’une autre espèce aurait sur l’équilibre des milieux ?

D’autre part, il existe d’autres méthodes pour se passer de « grand nombre d’insecticides ». Tournez-vous vers les méthodes biologiques, la permaculture, etc. Elles offrent beaucoup de solutions, permettent de restaurer une agriculture locale et un marché de proximité. Certaines techniques permettent même une exploitation à grande échelle : par exemple, 8000 ha cultivés en bio sur une seule exploitation en Ukraine depuis 30 ou 40 ans. Pourquoi attend-on encore pour s’y intéresser vraiment et les appliquer à grande échelle ?

Le sentiment de fierté, de puissance qui accompagne le processus de création auquel se livrent les scientifiques dans leurs laboratoires est quelque chose d’enivrant. Surtout quand on arrive à de tels résultats. On a l’impression de devenir omnipotent, voire tout-puissant. Le problème est que, la nature humaine étant ce qu’elle est, il est difficile de prendre du recul et de se dire : « Ma création est-elle vraiment la meilleure solution au problème que j’essaye de résoudre et quels en sont les inconvénients ? » Il faudra pourtant y arriver, et vite.

Joël | 05 août 2010 à 14h26 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Vous avez dit

Il faut être clair, le message écologiste consiste à faire croire que l'on injecte des substances chimiques dans des végétaux afin de les transformer en OGM. C'est faux, il s'agit d'un codage destiné à faire produire par la plante une substance 100% végétale destinée à la protéger rien de plus; Je suis biologiste et je rencontre souvent des activistes écolos. Ils ne s'intéressent pas à la biologie, n'ont pour la quasi-totalité d'entr'eux pas un seul livre de biologie chez eux. Ils s'en fichent et déplacent toujours le débat sur un terrain politique.

vincent | 05 août 2010 à 18h14 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:STOP à la désinformation

Non Mr "Anonyme", il n'y a pas 80% de la population Française qui est opposée aux OGM, vous faites référence à un sondage d'opinion fait sur quelques centaines de personnes passant dans la rue et ne sachant même pas ce qu'est un OGM, et vous l'avez extrapolé à la population totale de notre pays, vous le savez bien

vincent | 05 août 2010 à 18h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Peut-on faire confiance à des politiques

NON

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:Vous avez dit

Quand les "imbéciles" (comme devinez qui?) seront moins crétins.

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:STOP à la désinformation

"L' "insecticide" du MON810 est une simple protéine qui se fixe au système digestif des lépidoptères. En d'autres termes, il ne touche que les lépidoptères qui consomment ce maïs, soit uniquement la fameuse pyrale, et est totalement inoffensif pour les autres espèces, dont l'Homme. "
B ravo! On en reparlera quand on aura vérifié la chose. Vous êtes un prophète, mon bon! "L' "insecticide" du MON810 est une simple protéine qui [...] est totalement inoffensif pour les autres espèces, dont l'Homme. " Félicitations pour les pronostics "long terme". Avez-vous le niuméro gagnant du prochain loto? On fait part à deux si oui.

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Vous avez dit

"Vous avez raison, ce maïs produit une protéine qui détruit l'appareil digestif de la pyrale et seulement de la pyrale. mais si je ne me trompes, la pyrale est un insecte?!?"
Mais l'homo sapiens (sic!), il est quoi dans la chaîne? Un consommateur. Avec un appareil digestif. Et la remarque, c'est que le cycle biologique de la pyrale semble être beaucoup plus rapide que celui de l'homme. Ce n' est pas un hasard si les recheches sur la génétique ont commencé avec des drosophiles. Extrapoler de l'insecte à l' homme est caricatural. Le siècle de la vitesse, pardi!

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:STOP à la désinformation

EXACT! Apparemment, vous êtes au parfum.

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:STOP à la désinformation

"Le sentiment de fierté, de puissance qui accompagne le processus de création auquel se livrent les scientifiques dans leurs laboratoires est quelque chose d’enivrant. Surtout quand on arrive à de tels résultats. On a l’impression de devenir omnipotent, voire tout-puissant."
OUI! Entièrement d' accord, car je suis de ce bord là, et il m' a fallu un jour admettre que le monde n' est pas une suite de formules et d' équations à résoudre pour le faire tourner. Mais c' est dur d' admettre ses limites. Plus dur encore, d' admettre que l' on est pas forcément dans le vrai, en dépit des connaissances péniblement accumulées qui ont servi de base à vos "avancées" dites "scientifiques" (en français, dans le texte).

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h36 Signaler un contenu inapproprié
Re:Pire que les députés européen ! et + vite encor

"Les politiques qui ne payent pas la grande partie de ce qu'ils mangent découvriront tôt ou tard que l'argent ne se mange pas"
Et quand je les vois sur un petit écran, je me demande souvent de quel droit bon nombre d'entre eux se réclament pour oser exercer des diktats quand ils apparaissent dans un état de vétusté et de décrépitude tellement avancé qu'il leur retire à mes yeux toute crédibilité.

Ekolokono | 05 août 2010 à 22h42 Signaler un contenu inapproprié
Re:Vous avez dit

Et d'où tenez vous que la protéine BT secrétée par le maïs OGM soit sélective? Jusqu'à preuve du contraire, la protéine Bt produite par le bacillus Thurigiense est spécifique des chenilles et autres formes larvaires d'insectes. Le maïs est donc bien une plante insecticide et ce tout au long de sa vie.
Mais la vrai question est quelle est l'utilité de ce maïs génétiquementmodifié? Du maïs résistant naturellement à la pyrale, existe il serait donc plus logique d'en promouvoir la culture, voire d'améliorer l'espèce, et question subsidiaire, la pyrale trouve un terrain de prédilection dans la culture intensive du maïs sur des milliers d'hectares, d'où sa prolifération. Le simple bon sens commande de diversifier les cultures,et de réduire la taille des parcelles. Le seul intérêt de ce maïs pesticide est pour Monsanto qui dépopse des brevets sur les semences et engrange les profits, jusqu'à ce que la pyrale devienne résistante à son maïs!

ya basta | 06 août 2010 à 00h51 Signaler un contenu inapproprié
Apprenti sorcier

Sur le débat des OGM qui vont sauver les malades, on joue à l'apprenti sorcier : aux Etats-Unis il a fallu abandonner des milliers d'hectares qui ont été plantés en soja et coton OGM (modifié pour qu'il supporte le Round-up), tout simplement parce que l'amarante, considéré comme une mauvaise herbe, a muté et est devenue invasive car devenue résistante au Round-Up.
Les ploutocrates nous gouvernent depuis longtemps...

enbois | 06 août 2010 à 08h10 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Vous avez dit insecticide

Refuser les OGM n'est pas refuser la technologie. C'est aussi, et entre autre, refuser la main mise des multinationales désirant rendre plus lucrative les production alimentaires contre le bon sens de la santé public, du respect de l'environnement et des agriculteurs.
Refuser en bloc un OGM n'est ni plus ni moins la même chose qu'imposer cette culture sans se soucier du reste.

Julien | 06 août 2010 à 11h19 Signaler un contenu inapproprié
Re:Pire que les députés européen ! et + vite encor

Non cet insecticide ne peut pas se transmettre à l'animal, d'abord parce qu'il s'agit d'une protéine, et que l'appareil digestif sert à casser toutes les molécules. ce sont donc uniquement des acides aminés qui servent alors à nourrir l'animal. Rappelons enfin qu'un OGM n'est rien d'autre qu'un codage. c'est un peu comme si vous écoutiez de la musique en numérique plutôt qu'en analogique. Vous ne risquez pas d'attraper une quelconque maladie.....

vincent | 06 août 2010 à 11h53 Signaler un contenu inapproprié
En attendant mieux

Enfin une décision qui, bien qu'insuffisante, va dans le bon sens ! On ne peut donc que s'en féliciter, en attendant mieux.

Contrairement à ce que pensait ce brave Descartes, ce n'est pas le bon sens qui est la chose la mieux partagée du monde, mais la sottise, du moins en ce qui concerne les OGM, dans notre malheureux pays.

MON810 | 06 août 2010 à 23h23 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Vous avez dit

Il faut être précis. le bacillus thurigiensis n'est uutilisé que comme vecteur chargé d'insérer la séquence codante à l'intérieur du génome du mais. Le bacille ne produit rien, que ce soit clair.
Ensuite cette protéine (produite par le maïs) n'est spécifique que des lépidoptères possédant des récepteurs spécifiques. A titre de comparaison on peut citer l'exemple de la mangouste, insensible au venin de serpent tout simplement parce que ce venin est une protéine et que la mangouste ne possède pas de récepteurs spécifiques à cette protéine. En l'occurrence la pyrale est le seul représentant du règne animal à posséder ce type de récepteurs dans son tube digestif.
Enfin il convient de rappeler énergiquement que les gènes qui produisent cet " insecticide" ne s'activent qu'en présence de l'attaque de pyrale;
Lorsque vous utilisez un insecticide au pyrèthre végétal dans votre maison, vous tuez les mouches, dieu merci pas vous...

vincent | 09 août 2010 à 11h29 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Pire que les députés européen ! et + vite en

"Rappelons enfin qu'un OGM n'est rien d'autre qu'un codage."
C'est juste que c'est un codage non naturel et pour lequel nous n'avons aucune certitude quand à son inoccuité pour l'homme ou pour l'environnement en général.

Et comparer des produits alimentaire avec un support de musique, bravo ! Sauf que l'un est ingéré et l'autre est transformé en ondes acoustiques.
Surtout que si c'est inofensif pour celui qui l'écoute, je peux vous trouver des codages musicaux qui une fois passés dans votre PC vous videront le disque dur. Tout est question de codage, en effet !

Tombour | 11 août 2010 à 17h22 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:STOP à la désinformation

Cher monsieur, on peut toujours utiliser l'ironie pour échapper au sujet... C'est votre droit.
La biologie n'a pas vocation à donner les prochains numéros du loto mais à vous dire qu'en l'occurrence cette protéine ne concerne que ce lépidoptère et rien d'autre, un point c'est tout.

vincent | 18 août 2010 à 21h39 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:STOP à la désinformation

Contrairement à vous, Monsieur Vincent, pour lequel il y a des certitude absolues et intemporelles, je reste assez défiant pour avoir vu suffisamment de belles "certitudes absolues" s'effondrer lamentablement, avec des effets parfois dévastateurs. La biologie est une science peut-être, mais comme toute science expérimentale, elle n' est qu' une modèlisation du réel, ce réel que l' on cherche à élucider, et comme toute modélisation, elle ne prend en considération que ce à quoi elle peut avoir accès et utiliser les outils disponibles alors pour construire sa représentation d'un fait. Pour vous, c' est définitif. Pour moi, c' est relatif. Vous appartenez à la secte des scientifiques qui croient, et moi, à celle des scientifiques qui doutent. Ce qui est le propre du scientifique "vrai", lequel élabore une théorie pour construire un modèle qu'il va ensuite essyer de mettre en défaut pour faire avancer la connaissance du phénomène qu' il cherche à comprendre.

Onésime | 19 août 2010 à 10h13 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:STOP à la désinformation

Vous me prêtez des "certitudes absolues" en me taxant de faire partie de la "secte des scientifiques qui croient": Florilège édifiant de votre niveau de tolérance....
La science avance par la contradiction, mais où est-elle lorsque des commissaires du peuples s'arrogent le droit de saccager, en accord avec eux-mêmes et au mépris des scientifiques (des vrais) qui voient leur travail ruiné ?

vincent | 19 août 2010 à 11h38 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Re:Re:Re:STOP à la désinformation

"La science avance par la contradiction"? Pas du tout! Elle avance par la remise en question dès qu'il y a un doute. Quant aux chercheurs dont le travail est ruiné, de l' INRA trés précisément, je vous rappelle qu' en 2005, on a identifié en Grande-Bretagne des moutardes sauvages totalement résistantes à des herbicides classiques car génétiquement modifiées par des colzas OGM cultivés dans leur voisinage immédiat, ce qui a effectivement ruiné non pas le travail, mais les convictions des chercheurs de L' INRA qui étaient certains à l'époque que ce genre de chose était pratiquement impossible. Et pour ce qui est de la tolérance à l' égard des scientifiques qui croient, je persiste à maintenir que pour moi, un bon scientifique est un scientifique capable de pouvoir remettre en question ses certitudes.

Onésime | 19 août 2010 à 15h26 Signaler un contenu inapproprié

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