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AccueilCorinne LepageDes OGM étrangement absents de la campagne pour les Européennes

Des OGM étrangement absents de la campagne pour les Européennes

L'actuelle commission ne cache pas ses faveurs pour les organismes génétiquement modifiés malgré les oppositions de plus en plus nombreuses des États membres et de leur opinion publique. On peut alors s'étonner de l'absence de débat qui illustre pourtant un nécessaire rapprochement entre l'Europe et

Publié le 04/06/2009
Le sujet des OGM a été assez peu débattu durant la campagne ce qui est bien regrettable car cette thématique témoigne bien des désordres d'une commission hyperlibérale, qui n'a cessé de s'opposer aux Etats qui ne voulaient pas d'OGM. Se faisant, elle a organisé de manière inacceptable la comitologie au point de faire de l'AESA un organe ayant délivré pas moins de 500 avis dont aucun défavorable aux OGM. Or, la commission sortante s'enfonce dans cette position alors que de nombreux signes venus d'outre-atlantique en particulier en cause les dogmes de Monsanto et des pouvoirs publics qui le soutiennent. L'impact sanitaire Tout d'abord, l'impact sanitaire des OGM apparaît de plus en plus préoccupant. Aux Etats-Unis, 25 scientifiques ont signé voici deux mois une pétition pour réclamer que des études sur l'impact sanitaire des OGM soient enfin engagées. Ils soulignent l'impossibilité de faire des recherches dans la mesure où Monsanto interdit que des semences soient utilisées à des fins de recherche. Cela signifie simplement qu'aucune recherche ne peut être menée sans être autorisée donc contrôlée par le Semencier. Cependant, l'American Academy of Environmental Medicine (AAEM) vient juste de publier un appel en faveur d'un moratoire immédiat sur la nourriture génétiquement modifiée au motif que la nourriture OGM pose un grave risque de santé. Citant plusieurs études sur des animaux, l'AAEM conclut qu'il y a davantage qu'un simple lien fortuit entre les OGM alimentaires et les effets néfastes de santé, et que les denrées génétiquement modifiées posent un grave risque sanitaire en matière toxicologique, allergique et immunitaire, pour l'équilibre de la reproduction, métabolique, physiologique et génétique. La monographie de l'AAEM sur les OGM1 précise par ailleurs que le génie génétique abroge le processus reproductif naturel, la sélection se faisant au niveau d'une cellule unique, la procédure est extrêmement mutagène et ouvre systématiquement une brèche dans la barrière génétique, et que la technique est utilisée à des fins commerciales depuis 10 ans. Le document de l'AAEM précise en outre que plusieurs études sur des animaux montrent de graves risques de santé liés à la consommation des aliments OGM, notamment l'infertilité, le dérèglement de la fonction immunitaire, le vieillissement accéléré, le dérèglement des gènes liés à la synthèse du cholestérol, à la régulation de l'insuline, aux transmissions cellulaires, et à la formation des protéines, et à des altérations du foie, des reins, de la rate et du système gastro-intestinal. Ces affirmations rejoignent les conclusions que le CRII GEN (le Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique dont le préside le comité d'administration) avait présentées dans le cadre de la contre-expertise du MON 863, mettant en lumière le changement de 57 paramètres (dont certains de plus de 40%) chez des rats nourris pendant seulement 90 jours. Ces études ne sont pas les seules. En décembre 2008, une étude scientifique faite sous l'égide du gouvernement autrichien (première étude publique en Europe) portant sur les effets à long terme de la consommation par des souris de maïs transgénique NK603xMon810 était publiée. Elle concluait notamment à une diminution de la fertilité des femelles souris surtout à partir de la quatrième génération et à des différences significatives quant au poids des reins ainsi que des différences dans les noyaux des hépatocytes et des cellules de pancréas et de la rate. Par ailleurs, d'après le travail du professeur Séralini, Président du comité scientifique du CRII GEN, c'est un laboratoire argentin, qui démontre également les impacts du glyphosate, composant de base du Round'up de Monsanto, le désherbant total auquel résistent les OGM de la même firme, sur l'embryongenèse de certains organismes amphibiens avec des doses de glyphosate entre 50 et 1540 fois inférieures à celles utilisées dans les cultures de soja ! Cette étude, réalisée sous la direction du professeur Carrasco par le laboratoire d'Embryologie Moléculaire du Conicet-UBA (Faculté de Médecine en Argentine), confirme les risques sanitaires du glyphosate : constat de la diminution de la taille des embryons, de sérieuses altérations céphaliques et d'autres déficiences du système nerveux. Elle continue en précisant que des malformations intestinales et des malformations cardiaques ont aussi été observées, ainsi que des altérations dans la formation des cartilages et des os du crâne, compatible avec une augmentation de la mort cellulaire programmée. On soulignera que le professeur Carasco s'est dit surpris de la violence de la réaction de Monsanto : menace anonyme, campagne de dénigrement par les media, et pressions politiques. Au final, cette étude a conduit d'une part au dépôt d'une plainte devant la Cour Suprême pour demander l'interdiction de l'utilisation et de la vente du glyphosate tant que des études à long terme sur la santé humaine et l'environnement n'auront pas été réalisées, et d'autre part à la décision du 20 avril du ministère de la Défense argentin d'interdire le soja roundup ready dans ses champs. Impact environnemental L'impact sur la santé des sols n'est pas meilleur. L'étude publiée par l'organisation Navdanya, association pour la défense de l'agriculture paysanne et biologique fondée par Vandana Shiva, l'une des chefs de file des écologistes et altermondialistes au niveau mondial, montre notamment la diminution drastique des microorganismes qui permettent de fixer l'azote et les résidus phosphatés dans les sols. Pour Navdanya, le coton Bt rend les sols non fertiles en réduisant l'activité microbienne. Et surtout, l'apparition d'herbes résistantes à tout herbicide se précise. Aux États-Unis, cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont dû être abandonnés par les agriculteurs et cinquante mille autres sont gravement menacés. Cette panique est due à une « mauvaise » herbe, plante mutante prolifèrante qui pousse avec des champs ensemencés aux graines Roundup Ready et sur lequel le Round'Up est inefficace. Apparu en Géorgie, le phénomène s'est étendu à d'autres Etats, Caroline du Sud, et du Nord, Arkansas, Tennessee et Missouri. La seule solution est d'arracher les mauvaises herbes à la main, comme on le faisait autrefois. Mais ce n'est pas toujours possible étant donné l'étendue des cultures et la difficulté d'arracher ces herbes. Nombre de cultivateurs envisagent de renoncer aux OGM et de revenir à une agriculture traditionnelle, d'autant que les plants OGM coûtent de plus en plus cher et la rentabilité est primordiale pour ce genre d'agriculture. Cet état de fait est suceptible de contredire les affirmations péremptoires et optimistes des défenseurs des OGM qui prétendaient et persistent à affirmer qu'une hybridation entre une plante génétiquement modifiée (PGM) et une plante non-modifiée est tout simplement ''impossible''. Pourtant, dès 2005, Paul Brown, le correspondant spécialisé dans les sujets liés à l'environnement du journal le ''Guardian'', révélait que des gènes modifiés de céréales avaient transité vers des plantes sauvages, créant ainsi une ''supergraine'' résistante aux herbicides, croisement ''inconcevable'' par les scientifiques du ministère de l'environnement». L'absence de hausse des rendements Ces risques et effets négatifs se précisent alors que les rendements n'augmentent en réalité pas sur la durée. L'étude de l'AAEM conclu qu'avec le temps, les rendements OGM sont plus faibles que les rendements de semences conventionnelles. L'étude publiée en mars 2009 par Doug Gurian-Sherman, chercheur de l'Union of Concerned Scientists (UCS), affirme qu'aucune variété GM n'a permis d'augmenter les rendements. Si les rendements du maïs et du soja ont augmenté sur les vingt dernières années, c'est le fait de l'amélioration végétale. Les données du ministère États-Unien à l'agriculture indiquent d'ailleurs que, pour le maïs, les rendements ont augmenté de 28% entre 1991 et 1995, c'est-à-dire une période précédant l'arrivée du maïs Bt. Enfin, les expériences de cultures génétiquement modifiées pour améliorer directement les rendements (résistance aux maladies ou aux stress abiotiques) n'ont pas abouti, malgré 3.022 autorisations d'essais en champs accordées depuis 1987 pour de telles PGM. Cette étude n'est pas, là encore, la première remise en cause de la promesse de meilleurs rendements. Il y a deux mois, une étude australienne montrait qu'au cours de la première année de culture, le colza GM n'affichait pas de meilleurs rendements de culture que le colza non GM. En 2002, une étude de la Soil Association, une association de soutien à l'agriculture bio en Grande-Bretagne donnait déjà les grandes lignes de ce qui figure dans l'étude de l'UCS, allant même jusqu'à constater une baisse des rendements pour le soja (et le colza) tolérant le Roundup, mais aussi, comme l'UCS, une petite hausse de rendement pour le maïs Bt. Malgré tout Pendant ce temps, en Europe, la Commission essaye de passer en force. Entre la demande de levée des moratoires français, hongrois, grec et autrichien, la délivrance d'autorisations à l'importation et à l'alimentation humaine et animale des sojas A2704-12(Bayer) et Mon89788 (Monsanto), des propositions d'autorisations à la culture des maïs Bt11 (Syngenta) et 1507 (Pioneer), elle a constamment favorisé les OGM. Elle a aussi tenté de s'opposer aux demandes du Parlement d'évaluation des impacts à long terme des PGM sur l'environnement, des seuils d'étiquetage des lots de semences, de la prise en compte des écosystèmes et zones géographiques particulières, et la possibilité de contrôler la culture des OGM dans les zones Natura 2000. Mais elle n'a pu éviter le refus des Etats membres de voter contre la levée des moratoires hongrois et autrichiens et les moratoires français et grecs, rejoints par l'Allemagne et le Luxembourg sur le MON 810. De plus, à la suite du rapport que j'ai remis à Jean-Louis Borloo, la présidence française a proposé une amélioration de l'évaluation des risques pour l'environnement, la prise en compte les risques socio-économiques, et une refonte de l'AESA. En effet, le manque d'objectivité, les conditions de fonctionnement sont constamment soulignés, cette instance n'ayant dans les 500 avis rendus, jamais donné un avis défavorable. Au point que la Hongrie, dans une lettre adressée aux Etats-membres avant le vote sur son moratoire par le Conseil des ministres du 2 mars 2009, écrivait : la ligne constante de refus de tout argument, donnée, découverte, etc. remettant en cause une autorisation [d'une PGM] va au-delà de toute position justifiable. L'AESA est le bras armé de la commission qui refuse également de communiquer les études sur l'impact sanitaire des OGM. Tout comme Michel Barnier, opposant farouche à la transparence qui a reçu du CRII GEN une pétition de 50.000 personnes réclamant la transparence, pétition qui est restée lettre morte. La même inquiétude plane sur l'ambigüité du gouvernement français quand on analyse la composition du haut comité des biotechnologies. La section scientifique (l'autre n'a aucun pouvoir et ne disposera pas d'information sur les dossiers) est composée à 90% de pro-OGM déclarés. Non seulement tous les candidats membres du CRII GEN ont été écartés comme non indépendants, mais l'ont également été tous ceux qui avaient soutenu le Jean-François Le Grand, sénateur UMP, président du groupe de travail sur les OGM du Grenelle de l'Environnement puis de la Haute Autorité provisoire. Il y a donc fort à parier que le Haut comité fasse cause commune avec l'AESA pour tenter d'écarter les études qui se montrent de plus en plus accablantes pour les OGM. Dès lors, comme pour le climat, alors que l'Europe a résisté aux OGM, est-ce au moment où enfin, les études arrivent pour montrer que nous avions raison dans notre opposition, que les libéraux de la commission et les scientifiques qui défendent Monsanto vont parvenir à imposer aux européens des OGM qu'ils refusent ? Corinne LEPAGE Avocate, ancien Ministre de l'Environnement, Présidente de Cap21. Les Chroniques de Corinne Lepage et Yves Cochet sont publiées tous les mois et en alternance, sur Actu-Environnement.

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12 Commentaires

Thierry

Le 04/06/2009 à 4h43

Très bon article de fond, très éclairant et remarquablement documenté. En filigrane, il fait ressortir qu'au delà du problème de fond, l'Europe se construit à grand renfort de lobbies, de commissions et de gouvernants en totale opposition avec les peuples qui, s'ils sont profondément pro européens, ce qui mon cas, se voient imposer des choix d'avenir qui vont à l'encontre de leurs souhaits et d'un mieux disant existantiel. Il est temps que l'eurocratie prenne enfin ce point de vue en considération au risque, désormais connu, de voir les électeurs se désintéresser de cet avenir en bleu et jaune... J'irai cependant voter et ma décision est prise, mon vote plébiscitera votre action.

Allez, je m'encarte!

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Cath

Le 04/06/2009 à 7h23

Un état des lieux qu'il était nécessaire de faire... Effectivement, à part en ce qui concerne Jean-Luc Benhamias notre tête de liste dans le sud-est et dont nous connaissons les positions, le sujet de la future politique OGM en Europe n'est évoquée par aucun candidat, comme s'il s'agissait d'un tabou !!! Je vous remercie de cette tribune qui nous donne des arguments dans notre lutte...
Bien sincèrement,
Catherine Métral

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Mrpierre

Le 04/06/2009 à 9h09

merci beaucoup pour votre article et la clarté des faits.
Il nous apparait, à nous citoyen, que les commissions et lobbys sont au pouvoir alors que, nous votons pour une politique respectueuse de la démocratie, c'est à dire respectueuse de la vérité citoyenne. Je vote pour une " politique " responsable et la mémoire de l'histoire devrait être la seule foi de nos représentants pour les générations futures et leur avenir à construire.
Puisse votre article être lu et retenu par les "décideurs"!

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Benoît

Le 04/06/2009 à 9h37

C'est vraiment accablant, de voir à quel point les hommes qui ont le pouvoir de décider, dans ce monde, ne le font pas par la raison mais sous l'influence malsaine de la pressions des firmes, de pots de vins, ou que sais-je encore.

Quand la voix du peuple sera-t-elle entendue ?
Quand la voie de la sagesse sera-t-elle choisie ?

Je ne doute plus que mon vote de dimanche sera utile.
Réveillons-nous !

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Pierre

Le 04/06/2009 à 9h50

qu'une personne comme vous, qui est vraiment "autorisée"et compétente pour parler de ce sujet extrêmement difficile,fasse cette intervention seulement trois jours avant les élections !

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Emel

Le 04/06/2009 à 9h54

La position des commissaires dans le domaine des OGM comme dans tous les autres domaines et déterminée par les lobbies c'est à dire par un système établi, constant et permanent de corruption pour faire passer dans le secret et la décision technocratique autoritaire leurs intérêts marchands en force, contre toute argumentation, contre les opinions publiques et contre l'intérêt de l'humanité.

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Alain H.

Le 04/06/2009 à 11h05

Merci pour votre excellente mise à jour des risques créés par toutes les actions des pro-OGM alimentaires pour l'environnement et les consommateurs. Je trouve cependant dommage que l'impact environnemental passe sous silence la contamination invisible et probablement définitive des parcelles , des bords de route, des stocks alimentaires, des stocks de semences, des eaux, et aussi des réserves génétiques. D'autant plus qu'il est probable que ces contaminations diffuses sont très certainement un des points important du programme d'extension des fabricants d'OGM alimentaires pour empêcher tout retour en arrière (importations illégales dans de nouveaux territoires , expansion dans les pays à niveau réduit de réglementations et de contrôles etc..).
D'autre part: les réunions secrètes organisées par la Commission Européenne pour encourager les producteurs et les Etats à favoriser le développement des OGM ainsi que les actions constantes menées pour déconsidérer l'action de scientifiques non acquis aux OGM et les faire exclure de leur organismes scientifiques méritaient d'être rappellées.Il me parait certain que dans vingt ans on parlera pour ce sujet de conspiration des pro-OGM comme on parle aujourd'hui de conspiration des firmes de tabac et de conspiration du lobby de l'amiante.

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Guillaume2

Le 05/06/2009 à 21h43

et europe-ecologie (menee par michele rivasi en sud-est) vous connaissez ?

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VD69

Le 10/06/2009 à 11h27

Acheter des graines plus chères pendant plus de cinq ans pour des rendements inférieurs, faut le faire. Europe-écologie devrait organiser des cours de math pour agriculteurs, çà devrait sauver la planète en toute logique.
Autre solution, payer des voyages d'étude à ceux qui préfèrent l'utilisation de pesticides de synthèse à l'autoprotection de la plante. J'avais en effet omis de m'interroger sur l'hypothèse expliquant l'intéret des agriculteurs pour ces variétés plus chères à rendement moindre. Ce ne serait pas hasard que ces s******** de paysans avides de pognon veuillent économiser jusque sur les pesticides?
A la lecture de votre article, c'est vraisemblablement le grand risque et vous avez raison de soutenir l'industrie chimique européenne contre ces ricains qui veulent lui couper ses marchés.

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Label-terre

Le 28/06/2009 à 12h52

Appel à une étude indépendante et appronfondie du codex alimentarius

Le problème avec le codex alimentarius est qu'il est si technique que seuls quelques spécialistes y comprennent quelque chose. Le consommateur lambda et même le citoyen averti et très bien documenté ne peut s'y retrouver dans ses milliers? de recommandations très pointues et très spécifiques.

Mais il est clair que le codex vise en première intention une harmonisation des règlementations en vue du commerce international et au plus grand profit des multinationales agro-pharmaco-chimiques. Le codex légalise et veut imposer, sous couvert d'une meilleure sécurité sanitaire, une liste impressionnante de produits chimiques et pharmaceutiques, tandis que dans le même temps, il veut interdire, pour leur dangerosité sanitaire?, de nombreuses substances naturelles.

Petit à petit, on nous amène à croire que notre alimentation sera d'autant plus sûre et saine qu'elle aura été traitée chimiquement: Les humains aux vitamines et minéraux de synthèse, les animaux aux antibiotiques et hormones de croissance, les végétaux (les ogm n'auront plus à être signalés) aux pesticides, aux herbicides et autres produits toxiques avant d'être finalement irradiés...

Alors que de nombreux scientifiques et observateurs mesurent un peu plus chaque jour les menaces que les produits chimiques font peser sur notre santé comme sur les terres, les eaux et l'air, menaçant notre survie à court terme, le codex alimentarius prône la généralisation à toute la planète de pratiques extrêmement dangereuses pour tout le vivant.

Malheureusement cela paraît si gros, si diabolique que le sujet ne mobilise pas. Pourtant il suffit de voir « Le monde selon Monsanto », pour comprendre que les multinationales ne se soucient ni d'écologie ni de santé publique et ne cherchent qu'à réaliser un maximum de profit sans se soucier des conséquences.

La grande force du codex est qu'il s'avance masqué, petit pas par petit pas, des directives très techniques sont adoptées par l'Europe, secteur par secteur. Tout est si bien compartimenté, fragmenté que presque personne ne peut se faire une idée de l'ensemble et des grandes lignes stratégiques qui le sous-tendent. L'hyperspécialisation focalise sur des entités si petites qu'elle en fait oublié tout contexte et toute vision globale. Une par une ces réglementations n'ont l'air de rien, elles peuvent même tout à fait apparaître comme une garantie de sécurité pour le consommateur.

Pour conclure, je vous conseille de voir ce bijou de désinformation "le lien invisible" sur le nouvel eden vanté par le codex alimentarius qui se garde bien de s'appesantir sur l'utilisation massive de produits toxiques et les ravages qu'apportent ces normes sur les populations et les économies locales.

cordialement

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Apollo

Le 02/07/2009 à 14h10

Heu, "étonné" et non "étonnée", non ? Vous avez signé Pierre...

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Apollo

Le 02/07/2009 à 14h22

Très inquiétante et difficile cette question, qui me fait penser aux dirigeants de Monsanto: que savent-ils de ce codex
et qu'en font-ils à leur niveau, ils en sont l'allié potentiel
le plus redoutable...Il y a matière cette fois, plus justifiée, à adhérer à une vision complotiste de ce domaine caché.

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