Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

164 mesures contre les dangers des pollutions chimiques

Dans le cadre du second colloque de l'Appel de Paris, 68 scientifiques de renommée internationale ont proposé 164 mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la santé environnementale dont certaines impliqueraient le renforcement du projet REACH.

Risques  |    |  C. Seghier
Le 9 novembre dernier, dans le cadre du second colloque de l'Appel de Paris organisé a l'Unesco par l'Association pour la Recherche Therapeutique Anti Cancereuse (ARTAC), des scientifiques de renommée internationale ont présenté un Mémorandum, fruit de la concertation de 68 experts internationaux.
Ce document propose 164 mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la santé environnementale afin d'éviter ou d'atténuer les crises de santé publique dans les Etats membres de l'Union Européenne. Ces mesures concernent principalement les maladies liées à la pollution chimique comme les cancers, la stérilité, les malformations congénitales, l'obésité, les maladies du système nerveux et les allergies…

Parmi ces mesures, certaines concernent le retrait du marché des substances chimiques Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR) comme le formaldéhyde, certains phtalates (DEHP), le bisphénol A, le cadmium et le mercure, ainsi que leurs dérivés respectifs. Elles impliquent donc le renforcement du projet de règlement européen REACH (Règlement sur l'Enregistrement, l'évaluation et l'Autorisation des substances CHimiques) qui devrait être examiné en deuxième lecture par le Parlement européen dans un mois.

Rappelons que le projet de législation REACH a été présenté en 2001 et publié en octobre 2003 par la commission dans le but de renforcer les connaissances sur les effets éventuels des substances chimiques sur la santé et l'environnement, et de permettre une meilleure gestion des risques liés à leur production et leur utilisation éventuelles. Concrètement, les fabricants et importateurs de substances chimiques produites ou importées à plus d'une tonne par an et commercialisées depuis plus de 20 ans (environ 30 000 molécules) devront enregistrer ces substances auprès d'une agence centrale et fournir des données sur les caractéristiques et les usages de celles-ci. Cette information sera évaluée, et les substances les plus dangereuses dîtes extrêmement préoccupantes seront sujettes à une procédure d'autorisation. Environ 1500 substances chimiques sont susceptibles de passer par cette procédure d'autorisation.
Pourtant, malgré l'enjeu, le texte voté en première lecture à l'automne 2005, a subi plusieurs modifications qui l'on affaibli. En revanche, en octobre dernier, les eurodéputés ont réintroduit dans le texte le principe de substitution ainsi que le devoir de prudence (duty of care) qui permet de mieux responsabiliser les producteurs chimiques quant à la sécurité de leurs produits.

D'autres mesures indiquées dans l'Appel de Paris préconisent le retrait du marché des produits organobromés en raison de leurs très grandes réactivités avec l'ozone et donc de la possibilité d'aggraver la disparition de la couche d'ozone stratosphérique. Certaines concernent encore les modalités d'autorisation de mise sur le marché des pesticides, additifs alimentaires et cosmétiques selon une procédure réglementaire comparable à celles utilisées pour les médicaments.

Les scientifiques demandent également la réduction programmée de l'utilisation des pesticides, le développement de l'agriculture biologique, et, à ce titre, une réforme de la politique agricole commune.

Outre la nécessité d'orienter le 7ème programme cadre de la communauté européenne pour la recherche et le développement technologique en direction de l'écologie et de la prévention des maladies environnementales, et non pas seulement en direction de la génétique et des traitements, les scientifiques prônent la création d'une nouvelle discipline médicale : la médecine environnementale.

Rappelons que l'Appel de Paris* a été lancé en mai 2004 par 76 personnalités françaises et étrangères et notamment du cancérologue Dominique Belpomme à l'origine de cette initiative, pour combattre la pollution chimique et les maladies liées à l'environnement. Il a recueilli l'adhésion et l'appui de personnalités éminentes telles que les deux Prix Nobel de Médecine français, les Prs François Jacob et Jean Dausset, de nombreux membres des Académies des Sciences et de Médecine parmi lesquels les Prs Jean Bernard, Yves Coppens, François Gros, Lucien Israel, Luc Montagnier, des personnalités médiatiques, humanistes comme Nicolas Hulot, Albert Jacquard, Boutros Boutros-Ghali (ancien secrétaire général de l'ONU).

Aujourd'hui, un millier de scientifiques internationaux, 1.500 ONG et 200.000 citoyens ont apporté leur signature à l'Appel. Il est signé par le Conseil national de l'Ordre des médecins ainsi que par l'ensemble des conseils nationaux de l'ordre des médecins et syndicats médicaux des 25 Etats membres de l'Union européenne regroupés au sein du Comité permanent des médecins européens représentatif des deux millions de médecins européens. L'objectif est de récolter, à l'échelle européenne, un million de signatures pour avoir du poids dans le processus décisionnel européen et les inciter à agir.


*http ://appel.artac.info

Réactions4 réactions à cet article

Pour en savoir plus !

Comment prendre connaissance du mémorandum en question ?

JC | 14 novembre 2006 à 10h27 Signaler un contenu inapproprié
Re:Pour en savoir plus !

Bonjour

Vous pouvez le demander à l'association : leur site internet est indiqué en bas de l'article!

Anonyme | 14 novembre 2006 à 12h47 Signaler un contenu inapproprié
planète en danger

Faut-il attendre que toute la planète soit polluée pour prendre des mesures de bon sens ?
Faut-i attendre les échéances électorales pour prendre des mesures qui s'imposent?
Les experts ne font jamais l'unanimité , mais le principe de précaution à quoi sert-il ?
il en va de la santé humaine, comme de la qualité de l'environnement..
sans mesures immédiates ,inutile de parler de developpement durable..
Mamy

Mamy | 16 novembre 2006 à 15h37 Signaler un contenu inapproprié
Urgence terre ?

Absolument le constat est Oui : SOS planète en péril !
Notre avenir est incertain ?
La terre = dans le meuilleur des mondes, un seul monde pour tous ?

En ce qui concerne la viabilité de la nature dans le futur (ressources et énergies) ?
L'être humain altère sciemment l'intégrité de la planète, cela va sans dire, il modifie l'avenir, notre avenir !
Dans un temps X....,
Le monde, notre terre, telle que nous le connaissons, ne sera bientôt plus qu'un dépotoir !

SANS ATTENDRE : il nous faudrait (au conditionnel, car l'on peut s'entredétruire jusqu'à un point de non retour, tout est possible..) trouver une harmonie entre nous, d'abord et puis envers la nature, notre mère nourricière à tous !

Comment acquérir une conscience universelle, une responsabilité de nos actes ?
Comment s'unir et se comprendre et s'aider ?
Peut-être par une alliance, une entente mondiale au niveau des peuples et des états.
Avec en ligne de mire..: comme vous le citer : LE BON SENS , LA RAISON. LA LUCIDITÉ, etc..

La vie à la sauce futoros morose :
Les océans seront des clauaques, les sols seront gavés de subtances nocives, l'atmosphère ne sera peut-être plus respirable tant l'air sera pollué (de toute sorte de rejets.. ) et pour finir l'eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons seront (sont déjà..) impropre à la consommation !
Dans quel monde l'on vit ?
Dans celui que l'on a fait, par nos choix et nos actions !

A nous de voir, A nous de le dire, A nous d'agir !
Amicalement
j.l.

Orion | 17 novembre 2006 à 15h14 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires