Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Bientôt des véhicules automobiles roulant aux déchets ?

À défaut d'un rêve saugrenu d'alchimiste, voici une réalité biochimique. Certains véhicules roulent en effet déjà grâce au biogaz produit par la méthanisation des déchets organiques des ménages et des collectivités. Exemple avec l'unité de méthanisation Méthavalor du Sydeme en Moselle (57).

Reportage vidéo  |  Transport  |    |  B. Clarke

Tandis que l'impact environnemental des agrocarburants de première génération se confirme et que les recherches sur les générations suivantes se poursuivent, il existe déjà un biocarburant doté d'un impact mesuré sur l'environnement : le biogaz issu de la méthanisation des déchets fermentescibles.

Du biodéchet au GNVert

Réaction chimique bien connue de dégradation de la matière organique, la fermentation anaérobie (en l'absence d'oxygène) a trouvé son application industrielle avec la méthanisation des déchets organiques. Après collecte des biodéchets des ménages et des collectivités, triage, préparation, digestion puis maturation, les matières fermentescibles produisent du compost et du biogaz (1) (également appelé biométhane).

À l'instar du méthane naturel, le biométhane peut-être valorisé en cogénération (production couplée de chaleur et d'électricité via une turbine à gaz) ou utilisé sur place ou à proximité afin, par exemple, d'alimenter des flottes de véhicules au GNV. Mais plus seulement !

Depuis la fin de l'année 2011, l'injection de biogaz est rendue possible dans le réseau GrDF. À l'instar des kWh électriques éoliens ou photovoltaïques, le mètre cube de biogaz bénéficie de tarifs d'achat modulés selon le type de déchets et le volume de production. Grâce au réseau existant de GrDF et aux certificats de garantie d'origine, il est donc possible de remplir le réservoir d'un véhicule GNV partout en France.

1 litre équivalent diesel par habitant et par an

Le site Methavalor du syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-est (Sydeme) qui couvre 291 communes pour environ 385.000 habitants, est opérationnel depuis l'année 2011. Avec une capacité de traitement de 42.000 tonnes / an issues d'une collecte multiflux, dont 32.000 de biodéchets ménagers, 5.000 de biodéchets des restaurants et marchés et 5.000 des déchets verts, ce sont plus de 5 millions de Nm3 de biogaz qui sont produits annuellement. Ce biocarburant issu des déchets fermentescibles y est pour partie valorisé par cogénération, produisant annuellement 12.400 MWh thermiques et 10.900 MWh électriques par an. Grâce à une unité d'épuration d'une capacité de 100 Nm3/h, le centre injecte aussi 400.000 Nm3 de biogaz dans le réseau chaque année, soit l'équivalent de 400.000 litres de gasoil !

1. Lire le dossier Actu-Environnement sur la valorisation des déchets organique par compostage et méthanisation.
https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/compostage_methanisation/compostage_methanisation.php4

Réactions5 réactions à cet article

Oui à la méthanisation des bio-déchets des ménages et des gros producteurs mais uniquement sur des collectes sélectives avec un tri à la source. NON AU TMB car cela produit un mauvais bio-gaz , exemple Améthist à Montpellier: les moteurs se dégradent trés rapidement à cause des indésirables et de plus cela entraine la production d' un mauvais compost qui devrait être interdit.

Duport Claude | 08 novembre 2012 à 18h26 Signaler un contenu inapproprié

Nous étions hilares en 1985 quand ,dans le film:"Retour vers le futur",Doc versait des poubelles dans le réservoir de la DeLorean DMC-12 pour permettre à Marty de la conduire.....N'étions nous pas près de la réalité avec 27 années d'avance ? Merci messieurs les scénaristes.

kyrnos43 | 09 novembre 2012 à 18h46 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

D'accord avec D C d'autant que c'est le même procédé Suisse (sans pub).

CANOPIA OU METHAVALOR???Y A PAS PHOTO!

Même si tout projet présente des avantages et des inconvénients certains sont mieux conçus que d'autres,tout dépend peut être de ceux qui en ont la charge au nom des usagers- contribuables
Un projet là ou il faut et comme il faut découlant d'une politique mûrement réfléchie.Il est vrai que nos chers élus ont visité plusieurs dizaines de sites,parait-il,sauf qu'ils avaient sans doute oublié d'aller faire un tour en Suisse contrairement à leurs collègues.

Le projet pour Bayonne et le Pays Basque c'est le contraire.

Vanmeulebroucke Guy | 10 novembre 2012 à 09h47 Signaler un contenu inapproprié

J'avais entendu dire que les déchets résiduels de la methanisation n'étaient pas très bon pour l'environnement (odeurs, toxicité due à la concentration... ).
Je cherche donc à en savoir plus sur ce point ; que deviennent ces déchets ensuite, est-ce que les quantités générées sont absorbables par les procédés et utilisations actuelles... ?

Jean | 13 novembre 2012 à 11h02 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

@ jean...
Allez sur les moteurs de recherche et tapez "méthavalor" et (ou)mieux "arivem méthanisation"ou "forum ville d'Anglet environnement "...et bonne lecture!

Vanmeulebroucke Guy | 13 novembre 2012 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question au journaliste Baptiste Clarke

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires