Plus de 30.000 citoyens des 27 États membres de l'UE, des trois pays candidats (Croatie, Turquie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine) et de la communauté chypriote turque ont été interrogés entre les mois de mars et de mai 2008.
Outre le fait que les Européens reconnaissent largement la gravité du changement climatique, 60% des sondés estiment que ce problème ''n'est ni inéluctable ni insoluble''. Ils sont également 56% à penser que la lutte contre le changement climatique pourrait ''avoir une incidence positive sur l'économie''.
Ils sont pourtant 61% à dire avoir déjà ''personnellement agi'' pour lutter contre le réchauffement (tri des déchets, réduction de la consommation d'énergie, d'eau ou de produits jetables). 44 % des personnes interrogées indiquent qu'elles seraient prêtes à payer plus cher l'énergie produite par des sources émettant moins de gaz à effet de serre alors que 30 % ne seraient pas disposées à le faire (26 % n'ont pas répondu).
Finalement, seuls 7 % des Européens estiment que la menace du changement climatique n'est pas sérieuse. Plus de quatre Européens sur dix se considèrent également mal informés sur ce problème et sur les moyens qui pourraient contribuer à le résoudre. Aussi, alors que la majorité des Européens (55%) sont conscients de l'impact des émissions de CO2 sur le changement climatique, 30% pensent que les émissions de CO2 ont seulement un impact marginal et 15% admettent qu'ils ne savent pas.
Le manque d'informations apparaît comme une raison importante pour ne pas agir contre le changement climatique, souligne la Commission européenne. Pour Guido Sacconi, président de la commission temporaire du Parlement européen sur le changement climatique, l'UE doit réfléchir à des initiatives et à des mesures pour diffuser plus largement ces connaissances, notamment parmi les groupes de population les plus vulnérables.
Pourtant les résultats du sondage montrent que la majorité des Européens soutient les objectifs de l'UE ou veut que nous fassions encore plus, a de son côté affirmé le commissaire européen à l'Environnement Stavros Dimas, en plaidant pour que le Paquet Climat-Energie soit adopté par le Parlement européen et le Conseil d'ici la fin de l'année de sorte que l'Europe puisse atteindre pleinement ses objectifs et satisfaire les attentes des citoyens.
Rendu public en janvier 2008 par la Commission européenne, ce paquet législatif vise à honorer trois objectifs en matière de lutte contre le changement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990 à l'horizon 2020, gagner 20% en termes d'efficience énergétique (et obliger une teneur de 10% de biocarburants dans les carburants classiques) et faire passer la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie à 20% d'ici à 2020.