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AccueilYves CochetLa fin du monde tel que nous le connaissons

La fin du monde tel que nous le connaissons

Le compte à rebours a commencé : drogués au pétrole, nous ne pouvons pas nous en passer de sorte que c'est bien le monde que nous connaissons qui tire à sa fin. C'est dans une période d'inflation, de récession, de tensions internationales, de guerres que nous entrons bel et bien.

Publié le 05/11/2008
Nous sommes drogués au pétrole, nous ne pouvons pas nous en passer, nous sommes prêts à tout pour continuer notre addiction. Nous, c'est-à-dire le tiers le plus riche des habitants de la planète. Cette situation, à elle seule, aura bientôt des conséquences dévastatrices dans tous les domaines, sur tous les continents. La hausse actuelle du cours des hydrocarbures n'est pas un simple choc pétrolier - comme ceux que nous avons affrontés en 1973 et 1979 - c'est la fin du monde tel que nous le connaissons.

Cet événement, dont nous apercevons les prémisses, provient de la coïncidence, sur quelques années, de trois facteurs inédits : 1) le déclin définitif de la production de pétrole (géologie) ; 2) l'excès structurel de la demande mondiale sur l'offre de pétrole (économie) ; 3) l'intensification des guerres et du terrorisme pour l'accès aux ressources non renouvelables (géopolitique). Ces trois facteurs, se renforçant mutuellement, provoquent d'abord une hausse des prix des produits pétroliers, puis du gaz et de l'énergie, enfin de toutes les denrées et services qui en dépendent. Bref, nous entrons dans une période d'inflation, de récession, de tensions internationales, de guerres.

1) En 1956, King Hubbert était géologue à la société Shell. Il publia un article peu remarqué affirmant que la production pétrolière des 48 premiers états américains - la plus importante du monde à cette époque - allait croître jusqu'en 1970, puis décliner inexorablement ensuite. Il fallut attendre un peu plus de quatorze années pour lui donner raison : la production américaine ne cesse de décroître depuis 1970. En extrapolant les méthodes de Hubbert à l'ensemble de la planète, on peut estimer que nous avons atteint aujourd'hui - en 2008 - le maximum de la production mondiale de pétrole. Ceci est un évènement exceptionnel dans l'histoire humaine. Pour la première fois, les volumes de la matière première la plus indispensable à l'ensemble de l'économie mondiale auront cru pendant cent cinquante ans pour diminuer ensuite, sans coup férir, année après année. L'image mentale de la « croissance » - du PIB, de la population, du nombre d'automobiles… - se heurte à la décroissance géologique, inéluctable, irréversible de son plus précieux fluide. La singularité de cet évènement est telle qu'aucun modèle du monde économique, aucune information massive de sensibilisation, aucune politique d'évitement ou d'adaptation n'auront précédé son advenue. Cette ignorance est catastrophique.

2) Le second facteur créateur du choc est le croisement actuel de deux courbes. La courbe de la demande mondiale de pétrole et celle de l'offre mondiale, qui a toujours été supérieure à la première, jusqu'à présent. Aujourd'hui, la demande dépasse l'offre. Cette nouvelle situation d'excès structurel de la demande mondiale sur l'offre provoque une tension sur les marchés des cours du pétrole et, finalement, une hausse forte et définitive de ces cours. L'inflation des prix des produits pétroliers se propage aux autres domaines, notamment l'agriculture et la pêche, les transports et le tourisme.

Les esprits cornucopiens - croyants en une corne d'abondance éternelle - estiment tranquillement que le croisement des courbes de l'offre et de la demande ne durera pas, la technologie, le marché et l'ingéniosité humaine parvenant à prolonger les modes de production et de consommation industriels, et même à les étendre au monde entier. La consommation d'énergie ne peut que croître. L'avenir est radieux, la mondialisation heureuse. Les économistes prétendent que le prix de l'énergie doit tendre vers le coût marginal. J'estime, au contraire, que le prix d'une énergie doit tendre vers le coût de sa substitution éventuelle, qui est bien plus élevé que le prix actuel. Autrement dit, à 130 dollars le baril et à 1,50 euros le litre à la pompe, le pétrole n'est pas cher. Nous nous en apercevrons bientôt lorsque le baril sera à 300 dollars et le litre à 3 euros.

3) Hausse des cours du pétrole. Inflation. Augmentation des taux d'intérêt. Dette. Création de monnaie. Dévaluation. Baisse du pouvoir d'achat, baisse des achats. Récession. Tensions internationales… Le pétrole en hausse, c'est la guerre.

Les pays gros consommateurs de pétrole n'en possèdent pas, ou n'en possèdent plus, ou moins que jadis. La France et l'Allemagne n'en ont pas. Les Etats-Unis importent aujourd'hui plus de la moitié de leur consommation. La Grande-Bretagne est devenue importatrice en 2004, du fait de la déplétion des champs de la mer du Nord. Favorisées par la nature (?), les grandes régions exportatrices sont le Moyen-Orient, l'Oural-Volga et la Sibérie occidentale en Russie, le golfe de Guinée, le Venezuela et le Mexique.

Les pays du Moyen-Orient, qui détiennent les deux tiers des réserves de pétrole et assurent 31% de la production, ne contribuent qu'à 6% de la consommation mondiale. Une situation semblable, bien que moins contrastée, prévaut en Afrique (production : 11% ; consommation : 3%) et en Amérique latine (production : 10% ; consommation : 6%). À l'opposé, les régions grandes consommatrices sont importatrices : l'Amérique du Nord (production : 18% ; consommation : 30%), l'Europe (production : 9% ; consommation : 22%) et l'Asie-Océanie (production : 10% ; consommation : 28%).

Ce qui fut appelé « développement » au cours de la seconde moitié du vingtième siècle se résume à une qualité : l'accès à l'abondance pétrolière bon marché pour produire du travail mécanique. C'est pourquoi les Etats-Unis furent et demeurent le premier des « pays développés ». Pendant la majeure partie de ce dernier siècle, ils possédèrent, avant et plus que tout autre, cet accès au pétrole sur leur territoire et par l'intermédiaire de leurs compagnies transnationales. Mais les temps changent. Découvertes en chute, offre stagnante, demande croissante, guerres pour l'accès. Telle est la formule de la déplétion pétrolière qui s'annonce. Le choix des pays industrialisés est binaire : ou bien ils décident leur sevrage immédiat et rigoureux, ou bien ils continuent leur addiction par la force. La première alternative est la seule manière de sauvegarder la solidarité, la démocratie et la paix, mais nous avons choisi la seconde : la guerre (Irak, Afghanistan, Darfour…).

Cette situation n'est pas « la fin du pétrole » ou « la fin des énergies fossiles », c'est la fin de l'énergie bon marché et, conséquemment, la fin du monde tel que nous le connaissons, c'est-à-dire, avant quinze ans, la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l'Union européenne, la fin de l'aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution… Les transitions énergétiques des siècles passés - du bois au charbon, du charbon au pétrole - étaient graduelles et adaptatives, le pic de Hubbert sera brusque et révolutionnaire. La fin du pétrole bon marché est la plus grande épreuve qu'ait jamais affrontée l'humanité (c'est LE problème). Afin d'en repousser un peu la date et d'en réduire un peu les effets désastreux, la seule conduite possible est l'apprentissage de la sobriété (c'est LA solution). C'est-à-dire, politiquement, une perspective d'autosuffisance décentralisée, par la décroissance de la consommation et des échanges de matières et d'énergie, une mobilisation générale de la société autour d'une sorte d'économie de rationnement solidaire et démocratique.

Dans l'immensément complexe cycle du carbone, l'aval du cycle, désormais connu sous l'appellation de « changement climatique », est aujourd'hui l'objet d'une certaine attention, voire de quelques faibles décisions (Protocole de Kyoto, Grenelle de l'environnement) destinées à réduire ou à s'adapter aux épisodes climatiques extrêmes qui se profilent. Mais le changement climatique, bien que rapide au regard des temps géologiques, est dix fois plus lent que l'amont du cycle du carbone, c'est-à-dire le pic de Hubbert, le « Peak Oil ». Si celui-là se mesure en décennies, celui-ci se mesure en années. Nous ne sommes plus dans la prévision, nous sommes dans le compte à rebours.

Yves COCHET
Mathématicien, ancien Ministre de l'Environnement, Député de la 11e circonscription de Paris.

Les Chroniques de Corinne Lepage et Yves Cochet sont publiées tous les mois et en alternance, sur Actu-Environnement.

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74 Commentaires

Lumière

Le 30/05/2008 à 0h11

On doit choisir la solidarité et la paix avec les producteurs du gaz et pétrole ou l'egoisme et la guerre avec les consommateurs.
La seule solution c'est la partialité et la justice. on tout les cas ni Busch ni sarkosy ont la solutions.

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Vertiges

Le 30/05/2008 à 12h39

Rappelons que pour les membres de ce parti écologiste, les solutions ne se trouvent pas non plus dans la diminution des consommations, mais dans la communication à tout va et la poudre aux yeux.

Je dirai qu'une partie de la solution tient dans le bon sens, tout simplement et l'analyse des politiques passées. Pour cela il faut avoir du courage et ne pas se contenter de beugler tel un mouton face à un obstacle.

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Titeuf

Le 30/05/2008 à 14h14

Evidemment le monde va changer avec la fin du pétrole.
mon regard utopiste du monde, du haut de mes 20 ans me font espérer que la fin du pétrole soit une chance.

En effet l'auteur de cette article dénigre le changement climatique en disant que ce n'est pas le pb.

Moi je pense que ca l'est et le fait qu'il n'y est pu de pétrol va freiner les gens dans leur consommation mais ce n'est pas la ou je veu en venir.

En effet la fin du pétrole peut être l'occasion à l'humanité de montrer son caractère humain ou "bestiale".
Pour le momen l'homme s'est toujours conduit en égoiste, préférent son bonheur et son bien être plutot que de se soucier de son avenir.

Je pense en tout cas en France que l'on est suffisament bien renseigner sur les risques environnementaux et économique due au pétrole, et donc oui les changements doivent être modifié.
Et cela ne consiste pas seulement à faire le trie des déchets ou eteindre la lampe en sortant d'une pièce maintenant ce doit être des gestes acquis et il faut aller plusloin .

Que chacun est un mode de vie 0 Carbone, 0 Energie. Les solution existent elles sont chere actuellement amsi si nous pays du Nord on ne fais pas l'effort ce n'est pas la peine qu'on aille précher la bonne parole à des gens qui n'ont a rien a manger et pour ki le moyens des armes semblent être la meilleur solution.

A nous de prouver kon peut vivre sans polluer et qu'on peut produire aussi pour eux.

A nous de modifier nos comportement.

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Pomme rouge

Le 30/05/2008 à 14h56

Monsieur Cochet, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre article. Ce que vous dites est tout à fait vrai. Voici quelques années j'avais lu votre livre "Pétrole Apocalypse" et je pensais que vous êtiez peut-être un peu trop pessimiste sur l'avenir de notre planète (et de nous mêmes en tant qu'habitants de la Terre). Maintenant je réalise que vous étiez tout à fait dans le vrai sur la fin du pétrole, sur les gâchis énergétiques de notre civilisation hyper productiviste et hyper consommatrice. Les faits actuels vous donnent parfaitement raison : la montée exponentielle des prix des carburants par exemple. Maintenant il faut juste que tout le monde comprenne que ce n'est pas une petite crise sans importance, mais vraiment LA CRISE qui nous forcera, de gré ou de force, à changer de type de société.

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UE

Le 30/05/2008 à 18h13

c'est vrai que la fin du pétrole est devant nous. C'est vrai que les gens (en tout cas les français) ne sentent pas les choses venir (nous sommes sous-informés via le matraquage du 13 et du 20 heures ou une équipe de foot ou de rugby s'invitent régulièrement dans les premiers titres...) Mais avec les augmentations successives, notre peuple (Europe comprise) bien que veau dans l'ensemble va se retirer les doigts du c ... (veuillez me passer l'expression) et nous sortir tout un tas de solutions alternatives, parce que l'on aura plus le choix !!! A coup de moteurs électriques, de dynamos, d'éoliens, de panneaux solaires à tout va, de fission nucléaire, d'algues cultivées sur des surfaces gigantesques etc etc. Et s'il le faut on ira chercher l'helium 3 qui nous attend sur la Lune (les projets à ce sujet ont été rendus publics je crois en 2006 ) N'ignorons pas notre potentiel : il suffit de voir les progrès herculéens réalisés par la science durant, hélas, les 2 guerres mondiales, parce qu'on s'en est donné les moyens!! Et de toutes façons je pense sincèrement et j'espère que les grandes stés pétrolières, avec leurs milliards de bénéfice (dont une grande partie va à la recherche...) sont les premières informées du pic à venir où déjà là, et qu'elles ont anticipé l'après pétrole. Par contre je ne dis pas que la transition peut se faire en 2 semaines... alors à nos laboratoires !!! Non vraiment, je ne vois pas des continents comme l'Europe ou les States revenir au moyen-âge. Je ne crois pas au retour en arrière. Mais bon, dépêchons nous quand même, "il" était à 135 dollars l'autre jour.

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Lysi

Le 31/05/2008 à 10h57

Vous avez tout à fait raison, nous avons fondé le développement de notre civilisation sur le pillage des ressources fossiles à bas coût. De plus on nous fait croire que le bonheur c'est la Consommation; aujourd'hui il va nous falloir revenir à un peu plus de modestie, sans parler de retour au moyen-âge, nous allons devoir trouver des moyens de vivre et de produire plus économes en énergie et en matières premières . Le virage est brusque car nos dirigeants nous ont laissés aller droit dans le mur en chantant... les limites de la démocraties électives où les vérités ne sont pas bonne à dire? Alors retroussons nos manches et chacun à notre niveau trouvons des solutions pour devenir " énergétiquement sobres"

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Michel - 94

Le 01/06/2008 à 1h37

L'augmentation massive (et sans doute rapide) du prix de l'energie place l'homme face à des défis mettant en cause son confort habituel... La réaction que l'on observe ne présage pas d'un avenir radieux...

Le gazole augmente (à cause de phénomènes physiques - rareté - et spéculatifs) donc... le pêcheur se met en greve pour le rendre abondant et bon marché... Le routier lui emboite le pas.... Et moi, Pauvre Parisien, je vais aussi me mettre en grève contre les embouteillages et pour avoir du soleil durant mes RTT ???

L'energie se fait rare et certains pays - comme des fauves blessés - sortent les armes et agressent pour preserver leur confort ? Je dis confort car le nécessaire du bonheur humain se situe bien en deçà de la consommation actuelle... Afganistan, Irak, etc...

L'orgueuil est aussi source de désillusion... . Mais dans leur fierté certains pays d'asie (Chine, Indes, ...) veulent dépasser la civilisation occidentale qui va droit dans une impasse. Voulez-vous doubler la voiture qui va droit dans le mur ???

Je disais "La civilisation occidentale va droit dans une impasse"... Et le développement durable ? Pour moi, le développement durable n'est pas le nécessaire changement d'orientation mais seulement le moyen de ralentir avant d'heurter le mur...

Est-ce que tout est foutu ??? La réponse n'est pas évidente. Il faut 30 ans pour changer de mentalité avec l'apparition d'une nouvelle génération d'humains, mais ...
- Actuellement nos politiques parlent encore de croissance économique comme un objectif politique à atteindre... A trop tondre un oeuf, l'on casse la coquille... Le probleme actuel qui se pose est celui du bon usage de notre niveau economique actuel. Par exemple est-ce bon de faire de voitures qui roulent vite avec le coût que celà entraine pour le particulier, et surtout de faire en sorte - par un choix d'infrastructures - que l'achat de ce type de véhicule soit la seule alternative possible ? Avez-vous essayer d'utiliser un deux-roue basique (velo ou cyclomoteur) pour vous déplacer sur une route avec des poids lourds ?
Est-ce bon de surchauffer les logements ? Est-ce bon d'acheter une TV avec ecran géant (consommation électrique de l'ordre du kilowatt... Donc l'on rajoutera une clim en été... etc...)

Le probleme de la définition de notre futur n'est pas un probleme de technologie (même si des progrès peut-être considérables seront faits). Notre problème est celui d'une vision passéiste du monde actuel, de notre incrédulité face a l'aspect fini (=limité en expansion) de notre monde, de l'égoisme qui règne en chacun de nous, et de notre intolérance à la frustration qui réveille notre violence fondamentale.

Mon sentiment est que nous risquons de finir comme les habitants de l'ile de Pâques... Survivants dans un monde écologiquement dévasté - Nous le savons, mais l'objectif d'un politique n'est pas de préparer un avenir impopulaire, mais d'être re-élu. L'objectif d'un état n'est pas celui d'assurer le bonheur de ses citoyens, mais de prélever assez de richesse pour se perpétuer ... Et je découvre à l'instant que dans perpétuer se trouve le mot "tuer"...

Michel, H57, region parisienne

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Gereon

Le 01/06/2008 à 17h08

humanité a connu bien des civilisation (babylone,egypte,grece,rome,maya...les dinosaures ect)toutes ces civilitation ont connue leurs gloire et leur chute.La notre va bien connaitre le meme sort.C'est ça l'evolution .les politiciens qui nous veulent faire croire à la nessicitè d'une croissance permanente ont oublié (ou le veulent bien oublier)que rien dans la nature grandi eternellement .la fin du petrole bonmarché va nous aider a remettre les pendule a l'heure .et ça sera plus dure pour nous occidentaux .Nous avons bien oublié que essentiel dans la vie n'est pas la voiture,la telé,ordinateur et toutes ses objets de notre societé de consommation(faudrait dire societé de consummation)mais la nourriture et l'eau potable.Les pays pauvres ou les gens ont deja du mal a se nourrir auront moins de mal a s'adapter,ils ont l'habitude de se debrouiller comme ils peuvent pour survivre.pour finir je pense que c'est plutot une chance l'evolution du prix du petrole.va bien falloir s'habituer à vivre avec moins d'energie.tout a une fin .que ce soit le petrole ou l'uranium et meme le charbon.le bois?? avec 7millard d'etre humains qui se chauffe et cuisine il n'aurait pas assez temps pour repousser.les energies renouvellables?laquelle n'a vraiment pas besoin de petrole ?l'eoliene a besoin du petrole pour la fabrication,acheminementet et i'instalation.idem pour les pannaux solaire ou les barrages.donc tout ce qui reste a faire c'est de souhaiter le bienvenue a nos petits enfants dans le moyen age.

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Suisse

Le 02/06/2008 à 16h43

Bravo Monsieur Cochet pour cette analyse tout simplement impeccable.

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Marco

Le 03/06/2008 à 11h38

la civilisation des dinosaures

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Holeg

Le 03/06/2008 à 16h32

Eteindre la lumière ou mettre des ampoules basse consommation dans une piece c'est surement très symbolique mais ca ne correspond tout au mieux qu'à une économie d'energie minime. On voit souvent le "il faut moins consommer" proné par tout un chacun. On entend des voix explicant qu'il faut investir pour consommer moins que si on avait des voitures qui consommaient 1L/100km on aurait besoin de moins de petrole que si on avait tous des panneaux solaires on aurait pas besoin de nucléaire et tout le patatra. La realité est bien plus crue: On se deplace trop et on consomme trop et ces rêves technologiques on les aura peut être dans 20 ans si tout va bien. D'ici là une voiture ca consomme 6l/100km, un bateau 1500L/jour, tout le monde n'a pas les moyens d'acheter et d'installer des panneaux solaires, on prend des douches tous les jours et on achete exclusivement des trucs fabriqués à l'autre bout de la terre parce que c'est moins cher... Les problèmes que l'on a apparaissent aujourd'hui et il faut les resoudre avec les moyens du bord.

Les panneaux solaires et les eoliennes sont des modes de production d'energie completement marginaux et qui sont destinés à le rester - Si tant est que les 1 ou 2% de production d'energie actuelle qu'ils representent seront les 100% de demain... La voiture solaire ou le moteur à eau ca n'existe pas; c'est de la poudre de perlinpinpin. Il n'y a aucune alternative au petrole sauf le charbon et comme catastrophe ecologique il n'y a pas mieux. Si la sequetration du CO2 parait une solution seduisante on ne voit pas bien comment on peut l'appliquer de façon industrielle. C'est très bien d'avoir une petite poche de Co2 sous la terre mais une fois que c'est plein comment on fait? on va un peu plus loin pour faire un autre trou? Ca c'est la meilleure solution que nous ayons...

Pour consommer moins, nous avons besoin de mesures incitatives : petrole plus cher et produits de necessité plus chers. Pas la peine de faire Harvard pour le comprendre.

Celui qui a vu l'évolution de la courbe de la population mondiale ne peut pas dire ce n'est pas une des solutions du problème. La regulation de la population fait partie intégrante de la solution. Ne pas faire un enfant c'est economiser 50'000kwh par an... sans compter qu'a son tour il ne fera pas d'enfants...
C'est horrible n'est ce pas ? Pourtant c'est un thème qui devrait être abordé rapidement si on veut tous vivre ensemble de façon harmonieuse. Qui ici est prêt à subir une vasectomie? Ah le politiquement correct!!!
La on parle très clairement de developpement durable et de solution "pacifique" dans le long terme. Ca fait tout de suite moins envie hein?

Pour resoudre nos problèmes energetiques:
- soit on consomme moins et on assume avec tout ce que ca comporte: mecontentement, emeutes, chomage, rationnement, exclusion sociale, faim, sterilisation...
- soit on va peter la gueule du voisin pour lui piquer son petrole
- Soit les deux - l'un justifiant l'autre...

Autant le voir bien en face, une resolution pacifique de nos problèmes parait peu réaliste. le petrole c'est la guerre.

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Davids

Le 03/06/2008 à 17h42

Complètement d'accord avec ton raisonnement tout à fait objectif.

Je me permets d'en rajouter une couche : LA solution, MOINS procréer.
On stérilise bien les pigeons...
Là vous vous dites que j'éxagère en comparant l'être humain à un oiseau...
Oh mais tiens, question simple : pourquoi y a t'il tant de pigeons dans nos villes?
- Et bien parce qu'ils vivent dans un environnement qui leur est sacrément favorable (ils se nourrissent facilement, n'ont pas de prédateurs etc.). Alors que faire pour limiter leurs impacts néfastes dans nos villes sans les dégommer : on les stérilise.
Et maintenant deuxième question : pourquoi y'a t'il tant d'êtres humains sur terre?
- Pour les mêmes raisons... sauf que nous devrions être assez intelligents pour comprendre que notre croissance démographique pose déjà problème, mais c'est politiquement incorrect, et il faut croire que la taille de l'organe qui fait la renommée de notre espèce est réduite à celle d'un "simple" pigeon sous la pression de l'instinct de reproduction.

Quand je pense que pas mal de gens trouvent que le fait de ne pas vouloir d'enfants est un acte "égoïste", j'ai au contraire le sentiment que c'est dans le monde qui se dessine devant nous, c'est tout l'inverse.

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Gerteon

Le 03/06/2008 à 19h16

tout a fait d'accord "homo energis"existe depuis seulement 200 ans et il va bien falloir s'habituer a vivre sans aucune energie et ça va creer des sacrée tensions avec beaucoup des mort et l'anarchie totale pendant un certain temps mais tot ou tard il va falloir remettre les pendule a l'heure qu'on le veuille ou pas

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Gereon

Le 03/06/2008 à 19h32

civilistion ou pas en tout cas ils ont connu leur fin c'est ça l'evolution et nous on ne va pas y echapper

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Concorde

Le 04/06/2008 à 18h49

Il faut faire vite pour utiliser les énergies alternatives(eau, vent, nucléaire et solaire); les solutions de remplacements existes mais sont difficiles à mettre en oeuvre à grande échelle.

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Michel, Malaga

Le 05/06/2008 à 7h50

Si nous ne comprenons pas avec une telle lucidité de propos, alors c'est 3-2-1-0 pour un Homo si peu sapiens.
Grand merci !

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Yougli

Le 05/06/2008 à 9h17

Le seul problèmes est que les pays où le taux de natalité est le plus fort sont les pays en voie de développement (et pour cause, ils n'ont pas de moyens de contraception), alors ça veut dire quoi? Empêcher les africains de faire des enfants (on dirait du P. Sevran dans le texte)? Alors que 10 enfants africains polluront des milliers de fois moins dans leur vie qu'un seul enfant Français !
Mais là où je vous rejoint, c'est que notre mode de consommation a atteint ses limites. Ma solution, qui certes n'est peut être pas réaliste, mais a l'avantage d'être pacifique : un mode de consommation doux, local, équitable et une politique de co-développement (ce qui veut aussi dire la fin des subventions de la PAs etc etc...)

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Farfelu0961

Le 05/06/2008 à 9h27

C'est une chance que le cour du petrole augmente car les energie  renouvelable sont enfin competitive La suede n'est elle pas un bel exemple a suivre !Aujourd hui ecologie et economie sont synonime;je suis agriculteur et demain je vais etre producteur de biogaz carburant grace a mon tas de fumier

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Alain

Le 05/06/2008 à 9h45

Cette analyse est excellente et très réaliste.
Personnellement je ne suis pas choqué par ses conclusions et il faut dire que nous devons vraiment changer nos modes de vie en profondeur. Bien que touché par les interpellations écologiques et ayant intégré un certain nombre de changements progressifs depuis trente ans; j'avoue qu'il reste l'essentiel à parcourir, comme cette question du déplacement qui mine facilement tout bilan de type empreinte écologique dès que la distance (+ de 25 KM en général)nécessite un moyen de transport motorisé et malgré tous les efforts (certes lents des constructeurs automobiles) actuels. Sur ces efforts, nous sommes très loin du compte, il faudra que ces constructeurs intègrent réellement d'autres sources d'énergie nécessairement renouvelables.
Dans tous les cas, nous avons atteint "le point de fragilité" dans le système économique unilatéral et mondialisé.
Prenons très vite les bonnes décisions dans les bonnes directions. Il nous faut des politiques volontaristes et des hommes politiques investits pour les porter.
Merci de diffuser largement l'article.
Il serait utile que quelqun expose davantage les solutions potentielles réalistes pour une mise en oeuvre rapide et radicale dans leurs objectifs. L'économie ne pourra que mieux s'en porter (c'est un système éminemment adaptable finalement, non ?), le tout est de le vouloir vraiment.

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Sélène

Le 05/06/2008 à 10h15


Nous en sommes à l'espèce: homo-crétinus-crétin, comme j'aime le dire...Mais bon, ne restons pas non plus dans un état hyper pessimiste. Dans toute société,une crise a permis de ré-évaluer nos priorités. Nous sommes tous responsables...

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Céguilé

Le 05/06/2008 à 10h28

Comment convaincre ceux qui nous gouvernent de prendre rapidement les bonnes décisions dans le bon sens (alors qu'ils semblent avoir choisi de tourner le dos à cette logique de paix et de concertation ????

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Gyp'

Le 05/06/2008 à 10h28

Le problème de l'actuelle crise énergétique mondiale met en évidence deux paramètres incontournables :

- la démographie galopante des pays en voie de développement qui va forcément entraîner un surcroît de consommation énergétique car ces derniers vont, à juste titre, vouloir accéder à leur part de "bien être" en accédant à la société de consommation;

- la disparition inexorable des énergies fossiles mondiales sans réelle alternative pour y pallier à court ou moyen terme !

Mon analyse rejoint donc, hélas, celle de COCHET : nous allons inéluctablement vers une mutation profonde de l'Humanité et de ses modèles de société.

Nous n'empêcherons pas les pays pauvres de vouloir "consommer" et nous n'arrêterons pas non plus leur expansion démographique !

Nous serons très rapidement 3 milliards de plus à surcharger le "vaisseau Terre" sans que nous n'ayons trouvé "la solution" énergétique .......

C'est la quadrature du cercle !

L'intelligence et la pensée, apanages humains, vont mener notre espèce à sa perte .........
Point d'alternative à cela !

Les mesurettes prises ici ou là pour réduire les émissions de CO2 et atténuer le réchauffement climatique sont destinées à masquer politiquement l'effrayante réalité du problème : nous sommes tous des égoïstes et nous refusons de voir la réalité en face.

L'homme est en fin de règne et cette fin se passera forcément dans la douleur !

Je plains sincèrement "the future generations" comme disait COUSTEAU !

Homme, roseau pensant, tu es devenu fou ..... et ton intelligence t'a aveuglé et mené à ta perte ......

Feu Théodore MONOD avait bien prévu cela quand il "écrivit "Et si l'aventure humaine devait échouer" !

J'ai parfois honte d'appartenir au monde des humains ....

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Etienne

Le 05/06/2008 à 10h37

Monsieur Le Ministre, j'ai lu avec intérêt votre texte et je partage votre point de vue.

Cependant, ce qui me surprend encore et toujours, c'est que la situation que nous connaissons et qui est - me semble-t-il - entretenue par tous les gouvernements de tous les pays, est la conséquence d'une obsession sur le pétrole.

Pourquoi a-t-on tant misé sur le pétrole alors que Rudolf Diesel a conçu le moteur qui porte son nom - en 1897 - moteur qui fonctionnait très bien avec de l'huile végétale. Cette huile était obtenue - sauf erreur de ma part - à partir des graines de chanvre. Et il est donc toujours possible d'utiliser des huiles végétales sans recourir au bio carburant. De même il semble que le sorgho soit porteur de solution intéressante pour les bio carburants.
Un certain nombre de pays savent créer de l'huile végétale ; ce qui assurerait uen partie de leur indépendance économique ; alors pourquoi le pétrole ?

De même, puisque les pays du Sud sont très ensoleillés, pourquoi les pays du Nord n'y investissent-ils pas dans l'électricité solaire, énergie gratuite, pour l'instant.

Beaucoup de choses m'échappent. Qui a donc voulu ce monde là ? Qui avait intérêt à ces orientations ? Aurait-on voulu ou laissé faire par pur intérêts afin que des puissances économiques s'imposent en créant ainsi un besoin et un marché alors qu'une solution plus simple - en apparence - existait ?

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Etienne

Le 05/06/2008 à 11h06

Bonjour. Je ne partage pas toutes vos positions. Le moteur à eau dit Pantone existe bel et bien. La voiture 100% solaire existera tôt ou tard.

Je rappelle que pendant la seconde guerre mondiale, nos grands parents roulaient au gazogène.

Pour rouler, il y aura toujours des solutions.

Les 3 questions qui restent toujours à résoudre par des acteurs différents – chacun voyant devant sa porte - sont à mon avis :

1 / que faire pour que les consommateurs paient des taxes - problème récurrent des gouvernants

2 / comment faire pour que les consommateurs utilisent nos produits - problème récurent des constructeurs automobiles - ils ont investis des milliards pour créer des moteurs de plus en plus performants sur la base du pétrole - croyez-vous qu'ils vont accepter d'autres carburants solutions que ceux fonctionnant avec leurs moteurs ? - d'ou le bio carburant, bio ester, bio diesel et autres moyens de faire durer leurs systèmes, leurs monopôles, peurs puissances industrielles et financières

3 / comment continuer à rouler et à vivre comme avant - problème des écologistes et de ceux ayant compris que si rien en change on va tous dans le mur.

Je crois que des solutions existent et qu'elles ne sortiront des tiroirs que lorque ce qui aujourd'hui domine le marché aura été épuisé.

Cependant, il appartient à chacun - s'il le veut - de décider de changer ses comportements et ses habitudes et attitudes. Et cela, c'est un choix de vie.

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Hervé

Le 05/06/2008 à 11h11

Monsieur Cochet,

Bien que vous ayant combattu longtemps, notamment dans le Pas de Calais, au sujet de votre volonté d'accroissement exponentiel et anarchique des parcs éoliens industriels de grande envergure au seul profit des promoteurs éoliens et propriétaires terriens, avec comme finalité la destruction de l'harmonie des paysages et l'augmentation toute aussi exponentielle de la facture d'électricité, je dois avouer que sur ce coup je vous rejoins en partie.

Je persiste à dire qu'une telle méthode d'implantation de l'éolien l'a conduit à sa perte (du moins dans son acceptation par les populations riveraines des parcs éoliens).

Mais, revenant au sujet de votre étude, je crois en l'évolution et je ne suis pas aussi fataliste que vous : des solutions pour l'énergie existent déjà, il faut maintenant que les volontés politiques et industrielles suivent. Il faut cesser de croire que chaque action pour l'économie d'énergie ou la production d'énergies alternatives ne représente qu'une petite goutte dans la consommation mondiale car goutte après goutte on finit par remplir le vase. Il ne peut pourtant y avoir de solution globale au problème, et chaque situation locale est à étudier... Il faut cependant l'avouer, la rentabilité à court terme tant courue par les spéculateurs risque d'en prendre un sale coup.

Ce sont eux (les spéculateurs) et leurs méthodes actuelles les véritables ennemis de la planète et seule une perte sèche de leur rentabilité leur fera changer d'attitude.

Les prix inabordables appliqués aux solutions pour l'économie d'énergie démontrent à quel point les industriels ne désirent pas leur développement immédiat qui demande une politique de prix pour une rentabilité sur le long terme. Il faut bien se rendre compte que les prix appliqués aux nouvelles technologies en faveur de l'économie ou la production individuelle d'énergie tiennent le plus souvent compte de l'économie potentielle qu'elles provoqueront pour les ménages que de leur coût réel de fabrication : spéculation quand tu nous tiens...

Les politiques ont une très grande part de responsabilité dans la mesure où ils ont céder à tous les lobbys mis en place par les producteurs de pétrole. Aujourd'hui encore en ce qui concerne les motorisations propres, les gouvernements peuvent tout à fait peser lourd sur le choix des industriels !

Pour ma part, je pense que le pétrole n'est pas encore assez cher. Non pas pour réduire encore le pouvoir d'achat du particulier mais pour accentuer le changement de son comportement qui fera basculer le sens de la rentabilité, forcer les investisseurs à enfin miser sur du long terme.

Par ailleurs plus le transport sera cher, moins il y aura de délocalisations et d'importation : ce n'est pas à négliger non plus. Il ne faut donc pas instaurer de prix professionnel du pétrole pour le transport, tout en proposant une porte de sortie à sa masse salariale.

Les producteurs de pétrole ne sont pas idiots, des réserves il y en a encore. Et ils ne vont pas risquer leur gagne pain, bien que temporaire, aussi facilement : l'augmentation du prix du pétrole trouvera un terme dès lors qu'ils seront en danger, miraculeusement. Il y a une grande part de spéculation dans la hausse du baril. Un peu comme ces chenilles qui se nourrissent d'orties, elles préservent leur ressource afin de la pérenniser. Ou moins poétiquement, comme le gouvernement qui augmente le tabac petit à petit pour avoir une bonne image aux yeux des non fumeurs tout en en pérennisant la vente et l'addiction...

La balle est donc dans le camp de chacun et il faut tout faire pour qu'aucun ne la balance dans le fonds du puit... de pétrole.


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Marc

Le 05/06/2008 à 11h20

Difficile de ne pas avoir de réactions de rancoeur ou de rejet vis à vis de l'aveuglement de beaucoup d'entre nous, il est vrai largement entretenu ou pour le moins relayé par un grand nombre de nos dirigeants/médias/pseudo scientifiques.
C'est sensiblement plus difficile, mais aussi courageux, d'être annonciateur de mauvaises nouvelles ou d'analyses dérangeantes.
A contratrio il est bie plus porteur d'entretenir l'illusion que rien ne changera et que la science résoudra tous les problèmes !
Qui n'aime pas être conforté dans ses espoirs ? c'est tellement humain.
C'est pourquoi la vraie positive attitude est de ranger ses rancoeurs au placard, ne pas se laisser désespérer par l'apparente ignorance de beaucoup, et continuer à essayer d'expliquer de la façon la plus didactique et posée. Et ce n'est pas facile !
Cet article est évidemment excellent en ce sens.
Mais il faudrait que des politiques de tous bords ou autres "passeurs d'idées" soient capables de signer de telles analyses pour avoir un véritable impact sur l'opinion et je crains que nous n'en soyons pas là et que l'appartenance politique de son auteur ne discrédite malheureusement son discours au yeux de la majorité des lecteurs.

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Anonyme

Le 05/06/2008 à 11h21

Excellente analyse

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Mamas

Le 05/06/2008 à 11h23

@ Etienne:
vous pensez que la solution est bien sagement dans un tiroir prête à en sortir.... ah c'est si facile d'imaginer cela...
c'est la faute aux méchants qui font des $ sur notre dos: états et industriels
Mais vous ne pensez pas que celui qui détient la solution miracle est le nouveau Patron de al planète!! Et qui pourrait le faire taire à la vue des milliards qui l'attendent??!!

Il n'y a pas d'énergie miracle qui va arriver, et contrairement au premier post: l'énergie éolienne en sera pas une énergie ridicule, ni le solaire: il n'y a qu'à voir une région d'espagne, les pays bas et les modèles des spécialistes.

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Dris

Le 05/06/2008 à 12h10

J'ai pensé que ce texte que j ai ecris il y a quelques jours etait en rapport direct avec votre article.
Sans aucune pretention et encore moins de solution, sauf un changement radical et profond de "nos" sociétés et comportements, je ne peut qu exposer un avenir pessimiste pour l'espèce humaine...

"La Terre est malade.

L’homme en est responsable, plus ou moins consciemment, mais avec la capacité certaine de pouvoir l’être. L’homme s est trompé dans ses priorités. L’individualisme entre autres en est la cause, car rechercher le bonheur, l’épanouissement personnel sans prendre en compte les autres et son environnement est radicalement contre nature. L’arbre ne s épanouit il pas en parfaite harmonie avec son environnement ? Aucun être vivant, sauf peut être les virus et parasites, n’ a jamais fais passer ses intérêts avants ceux de la nature qui l’a vu naitre, vivre et mourir ; et sans même en avoir conscience. Car aucune espèce vivante ne peut envisager l impact éventuel de ses actes dans l avenir, aucune espèce d ailleurs ne peut concevoir le concept même de « futur »…sauf l’homme. Et c est pourtant le seul être qui détruit disons « consciemment » la nature dans le seul but de « s’épanouir »...L’homme s est trompé de chemin…il a cru pouvoir dominer la nature, l exploiter, la détruire, sans avoir à en subir les conséquences. L’homme ne comprend pas que son existence, son bonheur potentiel, son épanouissement sont invariablement lié à la nature, à son respect, à sa protection, à l’harmonie qui les lie ensemble. L’homme est la nature. C’est même a notre connaissance le seul élément de la nature doué de conscience, c est à dire qui sait qu’il existe, qui sait qu’il mourra, qui sait qu’il n est qu’une portion infime et éphémère de l’univers qui l’entoure. L’homme a toutes les cartes en main pour se développer en harmonie absolue avec cet univers mais il reste cependant le seul être qui a perdu le respect fondamental, intrinsèque, ce respect inconscient comparable aux fonctions biologiques de base (manger, dormir…) ou à l’amour pour ses parents, essence même de la vie, ce respect que même le plus simple des organismes possède, le respect intime et profond de la nature.

Le plus important pour l’homme est son bonheur personnel, et aujourd’hui son bonheur personnel est lié a son revenu. Posséder est le plus important et acheter son bonheur est le moyen universel de s’épanouir. Acheter juste à manger pour soi et sa famille, ou acheter la dernière Ferrari, c est acheter son bonheur à son échelle. Notre monde, celui que l on s est créé, nos vies ne tournent que dans un seul but : gagner et dépenser de l argent. On pourrait presque dire acheter des déchets, puisque tous ces objets acquis finissent tôt ou tard dans une décharge ou bien incinérés. Et c est cette course pour le bonheur, légitime, qui s est transformée en course pour l’argent, et ainsi la course au développement, la course a l expansion, la course a la croissance. Plus il y a d’hommes, plus il faut de richesses, plus il faut continuer a exploiter la planète aveuglément pour satisfaire ces « besoins » qui ne sont même plus des besoins originaux, vitaux, accessibles, mais des besoins artificiels, créés par des sociétés dont les bases ne prenaient en compte que certains facteurs, matériels pour la plupart, et qui en oubliaient les plus fondamentaux.

Donc nous voila dans ce monde. J’y suis né, je dois y vivre...mais trop de choses ne collent pas...trop de choses vont à l’encontre de ce qui me semble bien, de ce qui me semble le mieux…trop de choses prétendues importantes me semblent futiles et sans importance. Trop de choses prétendues futiles et sans importance me semblent d’une importance capitale…Je vois des gens noyés dans notre société, la tête à peine hors de l’eau, perdus, à attendre…quelqu’un…quelque chose…la mort…ou la vie…qui ne vient pas…Je vois des gens, riches et toujours plus riches, autoproclamés « heureux » mais qui semblent sans cesse préoccupés par un truc qui leur échappe…je crois que la société dans laquelle nous évoluons arrive à une impasse. Je crois que trouver le bonheur aujourd’hui n’est accessible qu’a des gens limités intellectuellement et/ou émotionnellement, ou des gens experts dans l’art de se mentir à soi-même. Je crois que la société qui nous a emmenée jusqu’ ici n est plus adaptée, n est pas celle qui doit nous porter vers l’avant…
Le temps passé à accumuler de l’argent est du temps perdu...ou disons que c est juste du temps, mais que le temps est d’un certain point de vue ce que l’on a de plus précieux. Le temps ne s’achète pas. Le temps nous permet de voyager, de rencontrer des gens, de réfléchir sur les choses à faire, de faire les choses auxquelles on a réfléchies. Le temps permet d’accumuler des expériences, de tirer des leçons de la vie, le temps permet de se divertir, de prendre son temps, d’apprécier certains moments…le temps nous permet de construire notre bonheur et de le vivre. Le temps est la vie, et l’homme le gaspille…

C’est pourquoi après une prise de conscience malheureusement pas assez importante, et freinée par le comportement des plus matérialistes, l’espèce humaine a finie par s’éteindre….
Un bien ? Un mal ? Les espèces naissent et s’éteignent de façon cycliques et contribuent ainsi a l’évolution globale de la vie sur terre.
La terre est malade, certes, mais ne se laisse pas faire. L’homme a été l’instrument de sa propre extinction en créant un monde dans lequel il ne peut plus vivre. Il croyait s’adapter, car il se considérait « intelligent », et être intelligent s’est savoir s’adapter. Ou plutôt il a fait l’erreur de croire que la planète s adapterait a lui…L’homme a oublié d’être humble et s’est lui-même mis en position de faiblesse face au monde qui l’a créé. Il a surexploité les matières dont il s’est rendu dépendant, sans penser a l’avenir de son espèce, et encore moins à celui de sa planète. Il a oublié de penser a l avenir, alors qu’il est le seul être a en avoir la capacité ! L’homme a oublié l’homme dans sa quête du bien être. Les valeurs les plus humaines, les émotions, l’amour, la compassion et l’altruisme, tous ces concepts clés et connus de chacun ont été qualifiés de légers et futiles, de non productifs et non rentables, de facteurs de faiblesse et ont finalement disparus avec l’espèce. Chaque homme avait en lui la solution, les bonnes questions, ou du moins les questions, les doutes et les mystères liés a ce qu’il ne parvenait pas a comprendre en lui et en dehors de lui. Mais la cupidité et la soif de pouvoir ont pris le dessus. Le détachement des émotions et la faiblesse attribuée aux plus émotifs est devenue loi, et l’enrichissement est devenu la règle.
L’homme a oublié que sa propre liberté dépend directement de celle de ceux qui l’entoure, mais aussi de ce qui l’entoure…et ainsi, sans vraiment s’en rendre compte, sans s’en inquiéter, la race humaine a disparue, progressivement puis définitivement. Et elle a emmenée dans sa déchéance de nombreuses autres espèces vivantes, impliquées malgré elles.

Heureusement la Terre continue de tourner, et de nouvelles espèces émergent et évoluent, assurant pour notre plus grand soulagement un avenir à la planète."

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Darly

Le 05/06/2008 à 12h13

Si la population mondiale avait le même niveau de vie qu'un européen, il faudrait 3 planètes pour subvenir à ses besoins.
-(il en faudrait même 6 pour atteindre le niveau de vie d'un américain). Dans la mesure ou les pays en voie de développement progressent et que leur niveau de vie augmente, et sachant que le gâteau à partager, la terre, n'est pas expansible, il y a nécessité pour les pays riches de réduire leur consommation, donc leur niveau de vie.
Cet aspect des choses se surajoute aux problèmes d'épuisement des énergies fossiles et des minerais.
Si cela n'est pas expliqué, compris et accepté, nous allons vers une impasse et à la catastrophe!

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LJ

Le 05/06/2008 à 12h24

Dans le match qui tend à exalter les Cassandre tous azimuts, M. Le Ministre marque un point.

Certes, la situation qu’il décrit n’est pas nouvelle, et il serait dangereux, voire suicidaire, de (continuer à) l’ignorer. La politique de l’autruche n’a jamais porté d’autres fruits que ceux accompagnant avantageusement un bon filet dudit animal (fondant à souhait en bouche, soit dit en passant…)
C’est pourquoi, à ceux qui tirent inutilement sur la sonnette d’alarme quand les sirènes hurlent déjà, je rétorquerai que c’est le propre de l’homme que d’anticiper sa condition à venir.
Ce que l’homme a défait, il ne peut le rétablir, certes, mais ses facultés lui permettent de trouver d’autres ressources, d’autres potentiels, d’autres solutions jusque alors négligées ; dans un sens, c’est ce qui contribue au progrès.
L’empire romain, et tant d’autres civilisations se sont certes effondrées avant nous ; à qui la faute ? Aux oies du Capitole qui étaient restées muettes quand l’envahisseur cernait Rome ?
Allons, donc, il n’y a que les naïfs pour le croire…
Certes, le changement ne s’accompagnera pas sans douleur, et en cela, M. Le Ministre a entièrement raison, il va falloir consentir à quelques sacrifices, et oui, sans doute, le spectre de la guerre plane sur nous.
Les pays les plus industrialisés seront sans doute tentés de conquérir par la force le précieux liquide qui leur fera tant défaut, et pourtant…
Nous devrons nous plier à la triste( ?) réalité : un conflit armé ne résoudra pas le problème, ne fera au contraire que l’amplifier ; toute juste permettra-t-il d’apporter une bouffée de… gasoil aux éventuels vainqueurs !
Les territoires vierges qui se découvrent de leurs glaces dans l’Arctique ne suffiront pas à renverser la tendance. Ceux qui s’en réjouissent sont les mêmes que ceux qui ne veulent pas voir qu’ils meurent à petit feu…
Ces sinistres prévisions aggravées de changements climatiques radicaux ne laissent donc pas la place au doute.
Les alternatives de demain se décident aujourd’hui.
Si nous restons les bras croisés à attendre qu’une solution providentielle nous délivre de ce mauvais pas, alors M. Le Ministre a raison, et il faut craindre le pire.
Si nous prenons au contraire le contraire le problème à bras-le-corps, alors il y a peut-être une chance…
En un sens, la fin de l’ère du pétrole « pas cher » est une aubaine, une formidable opportunité pour notre futur en germe ; à nous de la prendre en mains.
LJ

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Etienne

Le 05/06/2008 à 12h57

@Mamas.

Bonjour. Ai-je parlé de " méchants " ? Nous vivons dans une société de consommation basée sur le profit de plus en plus à court terme. Qu'une entreprise annonce une légère baisse de ses résultats et les actionnaires et autres fonds décampent. C'est une réalité.

Les industriels ne sont pas des philanthropes. Ils rendent des comptent aux actionnaires. Quand un produit marche, on l'utilise et on l'épuise jusqu'au bout. C'est le produit dit " vache à lait " en marketing. On l'utilise au delà de l'amortissement initial. C'est la recherche de la rentabilité sur le plus long terme possible. En clair, tant que ça marche, on le produit et on fait tout pour contrôler le marché. C'est le cycle de vie de tout produit pour toute entreprise.

Les industriels de l'automobile ont dépensé des sommes importantes dans la recherche des moteurs depuis les chocs pétroliers. Croyez-vous vraiment qu'ils vont accepter de tourner la page, d'abandonner leurs moteurs sans chercher à les faire durer, à les amortir, bref, à les vendre le plus longtemps possible ?

Je ne parle pas de méchanceté, mais de réalité économique, financière, industrielle.

C'est une réalité que quand un concurrent risque de devenir très menaçant, tout est fait pour l'évincer. Les lobbies, cela n'existe-t-il pas ?

Comme je l'ai écrit dans un autre post, Rudolf Diesel a conçu son moteur éponyme pour fonctionner à l'huile végétale. Pourquoi est-on passé au diésel ? Pourquoi ne revient-on pas à l'huile végétale ? Pourquoi parle-t-on de bio carburants ?

Le moteur à eau (70% d'eau + 30% de carburant) dit moteur Pantone existe, l'électrolyse de l'eau qui donne de l'hydrogène fonctionne. Gérer l'énergie solaire, on sait faire et l'utiliser mais on investit peu. Pourquoi ?

Si la recherche n'investit pas plus, à qui cela profite-t-il ? Si on investissait plus dans ces filières, à qui porterait-on préjudice ?

Donc je persiste. Des solutions existent mais tant qu'il y aura moyen d'amortir et d'utiliser ce qui existe – tant que c'est rentable, alors, nous resterons dans ce système actuel.

Les industriels sont des gens très censés et intelligents ; ils savent jusqu'où jouer avec le consommateur pour ne pas casser le système ni couper la branche sur laquelle ils savent qu'ils sont.

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¨Cagouille

Le 05/06/2008 à 15h05

C'est le positivisme qui permet de produire de l'avenir

Le centre culturel François Mauriac en Gironde, organisait fin mai 2008 ses 2èmes Rencontres sur le thème de « La catastrophe » en s’appuyant sur l’ouvrage du philosophe Jean-Pierre Dupuy « Pour un catastrophisme éclairé - Quand l’impossible est certain »
Un des enjeux de cette rencontre était : comment convaincre de l’inéluctabilité de la catastrophe afin de pouvoir l’éviter, c'est-à-dire faire en sorte que la prise de conscience n’aboutisse ni au cynisme, ni à la panique, mais au contraire favorise le passage à l’action ?

Voici quelques citations d’intervenants : Jean-Pierre Dupuy "il faut produire une image catastrophique de l'avenir pour déclencher les actions qui empêcheront sa réalisation", Bernard Stiegler "c'est le positivisme qui permet de produire de l'avenir", "il nous faut faire de la catastrophe une chance, c'est la seule possibilité de la surmonter" et Michel Guérin "la crise écologique c'est la chance de redonner du sens, de reconstruire une nouvelle civilisation".

Nous voici donc avec une mauvaise nouvelle et deux bonnes

La mauvaise, c’est que le prolongement des diverses courbes : ressources naturelles de la planète, production industrielle, production alimentaire, population et pollution, nous annoncent un « effondrement » de l’espèce humaine entre 2030 et 2070. Pour Yves Cochet ce sera plus rapide, du fait de la fin de l’énergie bon marché « la fin du monde tel que nous le connaissons » aurait lieu « avant quinze ans » elle se traduira par « la fin de la croissance économique, la fin du capitalisme, la fin de l'Union européenne, la fin de l'aviation commerciale de masse, la fin de la grande distribution… »

Les deux bonnes nouvelles, c’est qu’en faisant vite et fort, il est encore possible de l’éviter et que c'est une chance formidable de construire un autre monde.

Finalement, l'espèce humaine s'est trop bien adaptée à son milieu et pratique le "surpâturage" (voir la métaphore de la destruction de l’écosystème de l'île de Pâques chez Jared Diamond). Nous avons donc entre 10 et 15 ans pour réduire notre impact collectif sur la biosphère et inverser les courbes de notre empreinte écologique, dans une double approche technique et humaniste, l’une n'allant pas sans l'autre :

 dans une logique « d'économie de guerre » en référence à la réorientation de l'économie des États-Unis après Pearl-Harbor, diviser par quatre notre consommation énergétique d'ici 2050 (Facteur 4 permettant de limiter l'augmentation de température à + 2°) ce qui implique d'inventer un nouveau modèle économique "décarbonisé". Nous avons les moyens techniques et financiers de le faire, selon certaines estimations cela représente 20 % du budget militaire mondial ou 1% du PIB.

 nous désintoxiquer de l'hyper consommation, inventer un modèle de civilisation sobre et convivial, reposant sur l'être et non plus sur l'avoir, avec au cœur de cet enjeu le partage des richesses.

Vaste programme ! Ce n’est pas gagné, mais soyons réaliste nous n'avons d'autre choix que de réussir l’impossible. Il y a une obligation de résultat.

"Et nul ne sait comment vivre avec ces nouveaux effrayants cavaliers, qui sont bien plus que quatre : changement de climat, épuisement génétique, pollution, effondrement des diverses protections immunitaires, élévation du niveau de la mer et, chaque année, des réfugiés qui errent par millions. En traitant simplement de ces questions, on est prisonnier d'un dilemme impossible en encourageant soit la panique, soit le cynisme.

Mais il y a plus difficile encore que de survivre avec ces changements "écologiques" : l'horreur de vivre avec les habitudes de besoins instaurées par quatre décennies de développement. Les besoins que la danse de la pluie du développement a attisés n'ont pas seulement justifié la spoliation et l'empoisonnement de la Terre, mais aussi agi à un niveau plus profond. Ils ont métamorphosé la nature humaine. Ils ont remodelé l'esprit et les sens de l'homo-sapiens en ceux d'un homo-miserabilis. Les "besoins fondamentaux" sont peut être l'héritage le plus insidieux du développement." Issu d'un texte d'Ivan Illich de 1988, repris dans son dernier ouvrage : La perte des Sens

L’espèce humaine ne progresserait que par les crises

Nous sommes tous : élus, entreprises et l’ensemble de nos concitoyens (nous y compris, plus ou moins) accro à cette conso, qui pollue, réchauffe et détruit les ressources naturelles. Nous sommes allègrement en train de détruire les conditions de survie de l’espèce humaine sur la planète. Comme dirait Bush à propos du protocole de Kyoto, le niveau de vie des américains n’est pas négociable.

L’enjeu est politique. On peut avoir tendance à l’oublier en considérant que ce sont plutôt les modes de production et de consommation qui sont au cœur de la problématique de l’environnement et du développement. Ceux-ci ne sont pourtant que l’expression d’orientations entretenues dans des politiques suivies à travers des générations, de même que toute inflexion dans ces orientations ne peut venir que d’autres choix politiques sur le long terme.

Le politique ne se réduit pas à l’action de l’Etat et des collectivités territoriales, mais on peut considérer celle-ci comme une expression des choix sociétaux validés par la grande majorité des citoyens à chaque élection. Il serait trop facile de faire des élus et entreprises les seuls responsables, nous le sommes tous.

Une société a les hommes politiques et les responsables associatifs qu’elle mérite. Ils sont le reflet de ce que nous sommes, de notre époque. Il est facile de pointer la sclérose, l’instrumentalisation des associations environnementales et partis écologistes, mais pourquoi ne sommes nous pas des membres actifs et innovants de ces associations ou partis ?

Les associations ont limités la casse environnementale et nous permettent aujourd’hui de bénéficier de retours d’expériences. Au moins on sait ce qu’il ne faut pas faire et peut être un peu ce qu’il faut faire.

A mon sens, s’il est nécessaire de faire ce constat d’échec, il ne faut pas pour autant se situer dans la plainte, la recherche de coupables ou des contraintes qui empêchent d’agir. Il n’y a pas que les structures qui voient se succéder des phases charismatiques d’exaltation et des phases d’institutionnalisation et de sclérose, les civilisations aussi. Nous sommes clairement en fin de cycle.

L’espèce humaine ne progresserait que par les crises. La première crise repérée date à peu près de 8 millions d’années. Sous la pression de forces telluriques, la faille du Grand Rift se forme alors en Afrique de l’Ouest, entraînant l’apparition d’une barrière montagneuse qui arrête la pluie sur ces centaines de kilomètres et provoque, à l’Ouest, une disparition rapide de la grande forêt et de ses ressources arboricoles. C’est ce qui aurait poussé les premiers hominidés à changer de vie et à devenir bipèdes.

Environ cinq millions d’années plus tard, la grande glaciation solidifie des milliards de litres d’eau, réduit les précipitations et les niveaux des océans, entraînant des sécheresses d’une intensité extrême. Les ressources alimentaires de l’époque diminuent fortement obligeant les hominidés à perfectionner leur outillage pour pouvoir continuer à se nourrir.
On pourrait continuer à égrener une longue litanie, puisqu’on dénombre ainsi une cinquantaine de grandes crises au moins, qui se sont succédées de la préhistoire à nos jours et d’une gravité plus ou moins forte.

Il faut évidemment s’entendre sur le sens du mot : il y a crise et crise. Les crises économiques changent profondément de nature d’une période à l’autre, d’une société à l’autre, « chaque société ayant les crises de sa structure », selon l’expression de l’historien Camille Ernest Labrousse.

La nature de l’espèce humaine et la crise que nous vivons maintenant sont les fruits de cette histoire là. Notre crise est à l’échelle du pouvoir colossal que nous avons accumulé depuis deux siècles. Si nous survivons à celle-ci d’autres surviendront, différentes et peut être plus terribles encore.

Le défi considérable de notre génération est de construire un nouveau modèle de civilisation

Je crains bien que les quelques lignes qui suivent ne soient pas à la hauteur de cet enjeu. Mais il faut bien commencer par quelque chose.

Nous devons focaliser notre esprit sur les opportunités et développer de nouvelles solutions. Il ne s'agit plus uniquement de rêver d'un autre monde possible, mais de reconnaître d'autres manières de vivre déjà présentes et que nous ne percevons pas forcement. Patrick Viveret invoque une mutation qualitative de la démocratie, alliant la passion et la raison humaine.

Pour Yves Cochet « La fin du pétrole bon marché est la plus grande épreuve qu'ait jamais affrontée l'humanité (c'est LE problème). Afin d'en repousser un peu la date et d'en réduire un peu les effets désastreux, la seule conduite possible est l'apprentissage de la sobriété (c'est LA solution). C'est-à-dire, politiquement, une perspective d'autosuffisance décentralisée, par la décroissance de la consommation et des échanges de matières et d'énergie, une mobilisation générale de la société autour d'une sorte d'économie de rationnement solidaire et démocratique ».

Nous avons finalement deux niveaux d’action complémentaire à mener, là aussi, l’un n’allant pas sans l’autre :

- individuellement : écouter, regarder, lire, développer notre intuition, chercher à comprendre ce qui se passe, analyser, rêver de futurs possibles et tenter de se les appliquer concrètement, notamment en réduisant sa consommation de biens matériels (Agenda 21 personnel ou familial) et en y substituant autre chose que je ne sais pas nommer mais ou il doit forcement y avoir un mélange d’humanisme, de plaisir…

- collectivement : rencontrer des gens, se frotter, échanger, repérer ceux qui partagent nos convictions, se mettre en réseau, en fonction de sa sensibilité adhérer à des associations innovantes (il y en a plein, plutôt des petites) et/ou tenter de participer par l’intérieur à la réforme de « grandes » associations ou d’un parti politique et surtout communiquer, informer, sensibiliser… Il n’y aura pas de réforme collective, sans une multitude de réformes individuelles.

En réponse au mal-être de notre société, Patrick Viveret fait la promotion de la logique de coopération, de citoyenneté et « d’art de vivre » à l’échelle du globe. Plutôt que d’être obsédés par notre vulnérabilité, nous pouvons concentrer nos efforts sur la réalisation de soi. « L’art de vivre » peut alors être compris comme une question collective. Pour modifier notre vision du monde, il faut évoluer : sortir de la logique de guerre économique, bâtir un autre rapport à la richesse, au pouvoir et à la vie. C’est donc à l’Homme qu’il appartient de construire une société plus humaine, « d’effectuer un saut qualitatif ».

On peut synthétiser la radicalité de la situation dans lequel nous nous trouvons en modifiant la question fondamentale que se pose l’humanité de : « comment vivre ensemble ? », l’interrogation devient « comment vivre ensemble sans détruire la biosphère ? » Ce complément fait voler en éclat la cohérence du système antérieur. Les institutions qui nous gouvernent ne sont plus adaptées dès lors que la question qui les motive s’est transformée.

Le principe de la démocratie c’est que 51 % des gens soutienne ou, a minima, ne s’oppose pas. Il n'y aura donc pas de politiques publiques à la hauteur des enjeux, sans mobilisation majoritaire et organisée de la société civile, ou alors ce sera dans le cadre d’une éco-dictature (à ce jour le futur le plus probable).

A ce stade, aujourd’hui et sur le fond, n’attendons rien des élus ou des entreprises. Ils sont structurellement incapables d’apporter des réponses. Ils reviendront dans le jeu quand une majorité d’électeurs et de consommateurs créeront la dynamique et exigeront des réformes.

La réponse ne peu venir que des citoyens, d’une démarche à la fois individuelle et collective, d’une démocratie participative écologique à inventer. Ce sont l’égoïsme et l’individualisme qui nous tue. J’ai peu de certitude, une d’entre elle c’est que la réponse ne peut être que collective et doit donc passer par une organisation de type « associative ».

Je suis convaincu que les réponses sont en train d’émerger, l’instinct de survie est plus fort que l’instinct de possession, à nous de trouver les fils et de les tirer doucement pour, en citant Nicolino « reconstruire un mouvement différent, plus fort, plus conquérant, partant avec ceux qui le voudront à l’assaut du ciel, pour la restauration du monde vivant. »

Une dernière citation, d’Edgar Morin, article "Vers l'abîme" dans Le Monde, du 1er janvier 2003, repris dans l’ouvrage "Vers l'abîme ?"chez L'Herme en 2007 "Or ce chaos où l'humanité risque de sombrer porte en lui son ultime chance. Pourquoi ? parce que nous devons savoir que quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, soit il se désintègre, soit il est capable dans sa désintégration de se métamorphoser en un méta système plus riche, capable de traiter ses problèmes. Et ici l'idée de feed-back positif, nous est utile. Dans le monde physique, un feed-back positif conduit inévitablement à la désintégration ou à l'explosion. Mais dans le monde humain… le feed-back positif en désintégrant d'anciennes structures sclérosées, peut susciter l'apparition de forces de transformation et de régénération.

La métamorphose de la chenille en papillon nous offre une métaphore intéressante : quand la chenille entre dans le cocon, elle commence un processus d'autodestruction de son organisme de chenille, et ce processus est en même temps celui de formation de l'organisme du papillon, lequel est à la fois le même et un autre que la chenille. Cela est la métamorphose. La métamorphose du papillon est préorganisée. La métamorphose des sociétés humaines en une société monde est aléatoire, incertaine, et elle est tributaire des dangers du chaos qui lui sont pourtant nécessaires.

S'il est vrai que, de même que notre organisme porte en lui des cellules souches indifférenciées capables, comme les cellules embryonnaires, de créer tous les divers organismes de notre être, de même l'humanité possède en elle les vertus génériques qui permettent des créations nouvelles ; s'il est vrai que ces vertus sont endormies, inhibées sous les spécialisations et rigidités de notre société, alors les crises généralisées qui les secouent et secouent la planète pourraient permettre la métamorphose devenue vitale.

C'est pourquoi nous ne devons plus continuer sur la route du "développement". il nous faut changer de voie, il nous faut un nouveau commencement. La phrase de Heidegger doit raisonner comme un appel : "L'origine n'est pas derrière nous, elle est devant nous."

Au boulot !

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Cd

Le 05/06/2008 à 16h53

"soit on consomme moins et on assume avec tout ce que ca comporte: mecontentement, emeutes, chomage, rationnement, exclusion sociale, faim, sterilisation... "

C'est vrai, tout ça... Mais, oui, on peut le faire, tout est motivation. En ce qui me concerne, je consomme moins... de produit "manufacturés", comme on disait au XIXème, de l'autre bout du monde, surrembalés... Bizarrement, tout ça va ensemble...
Et ce n'est pas que les ampoules à économies d'énérgie... Cette énergie là, on la voit, elle est facturée... mais le reste !!!

Tout est énergie, par exemple, la viande, une portion de veau aura consommé 120L d'éq pétrôle, le porc 50L (a vérifier à l'ADEME)... Bon, je dit pas que les élevage de porc c'est beau, mais que c'est tous nos système de distribution qui sont à revoir.
Les "consommables", produits en masse, les moins "chers" (pas pour l'environnement), sont pour moi les pires sur tout les plans... Et mes convictions font que je préfère prendre des produits, certes parfois 3 fois plus cher, chez le producteur (c'est mon moyen du bord...), quitte à ne pas me payer le cinéma ou la dernière tenue à la mode... Et je suis satisfaite, heureuse...!!! Carpe Diem !

Je rejoins l'autre post concernant le système financier actuel... Le travail n'est plus rémunéré à sa juste valeur, c'est l'argent qui est rémunéré !!!

A+

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Dris

Le 05/06/2008 à 18h10

Je pense que beaucoup de gens (vous et moi avec..) sont pret pour un changement, un vrai changement au niveau de nos vies et tout ce qui peut s'en suivre, et dans l'interêt de l'homme autant que de la planète...
Alors pourquoi sommes nous comme "anesthésiés" quand il s'agit d'agir?
Qu'est ce qu'il manque?

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Holeg

Le 05/06/2008 à 18h16

Excusez moi mais je ne peux pas vous laisser dire de telles choses. Il faut faire attention avec ces idées de moteur qui en consomme rien ou qui marchent avec de l'eau... l'eau c'est un mineral à valeur energie nulle. Et c'est bien pour cela qu'elle ne brule pas.

une twingo possède un moteur de 50Kw/h et avec l'eolien on crée en moyenne 50W/h dans les meilleurs sites - plus que le solaire, les biocarburants et les "huiles" de votre ami Rudolf. c'est à dire que pour faire tourner une twingo il vous faut une surface de "1000m2" d'éolien. Après vous m'expliquerez que les progres font que ceci, cela, en prenant la voiture "que" une heure par jour avec cinq personnes bref. On arrive tout de même à des ordres de grandeurs qui sont sans commune mesure avec les dimensions d'une voiture. Faites le calcul. Dites vous bien que lancer 500kg à 90km/h ca demande beaucoup plus puissance que ce que vos qq m2 de panneaux solaires sont capables de delivrer.

Tout en sachant que tout le monde n'a les moyens de les acheter et de les installer. Sans compter que nous ne sommes pas non plus capables de fabriquer autant de panneaux solaires et d'éoliennes. Et quant bien même on serait capable de le faire on aurait des problèmes de stockage liés à la production d'energie par pic.

Quand à l'hydrogène il faut le produire car il n'existe pas de puits ou de mine d'hydrogène. Vous prenez vos panneaux solaires vous multipliquez votre rendement par 0,3 et vous avez grosso modo l'energie disponible en hydrogène. Faites le calcul et vous allez voir la quantité de panneaux ou d'eolien qu'il faut pour votre voiture. sachant qu'en plus nous ne sommes pas capable de le stocker - c'est un des gaz parmi les plus volatils - c'est à dire qu'il s'échappe et malheureusement c'est un gaz à effet de serre. Je vous encourage vivement à regarder ce que cela donne.

Concernant l'histoire du brevet caché et le mythe du complot industriel c'est une vaste fumisterie. vous avez deja deposé un brevet? vous savez combien ca coute? vous savez comment c'est fait? vous croyez qu'un brevet international est simple à protéger? vous avez dejà attaqué en justice une entité comme Elf ou Renault?
Je vais vous dire qq chose de très simple: si vous reussisez à obtenir l'ensemble des plans de la dernière mazeratti et que vous ajoutez 1cm sur l'aileron arrière. ce n'est plus une mazeratti. C'est votre voiture. Ferrari pourrait hypothetiquement vous trainer en justice mais il n'est pas sûr de gagner et ce après 10 à 15 ans de proces. Arrêtons avec les brevets "revolutionnaires" cachés ou dissimulés par l'industrie. Quand vous deposer un brevet vous publiez (vous rendez public) vos recherches. Et tout le monde est au courant. Et au bout de 10 ou 20 ans le brevet tombe dans le domaine public. La seule façon que votre "trouvaille" ne tombe pas dans le domaine public c'est justement de ne pas la breveter... Le meilleur exemple c'est la formule du cocacola qui n'a jamais été breuvetée...

Concernant les "nouveaux procédés" c'est très simple dans le meilleur des cas nous aurons des resultats dans 10 ans...

En bref on n'avons que des moyens restreints pour faire face à un tel changement. Et ne me dites pas dans 10ans le moteur pantone et le on ne sait quoi fera que... Donnez moi le prix du petrole dans 10 ans et vous verrez les choses sous un autre angle.

Il n'y a aucun complot de la part des industriels nous ne sommes pas dans Xfiles (et c'est bien la le problème) - d'ailleurs on leur reprochent leur vision courtermiste comment voulez vous qu'il y ait un complot mis en place avec un objectif sur plusieures dizaines d'années? Il n'y a aucun remplacement au pétrole et l'adaptation à un monde avec moins de petrole ne se fera pas dans la dentelle. N'essayez pas de nous leurrer avec vos trucs sortis du chapeau à lapin. Vous induisez des idées fausses et incitez les gens à se mettrent dans des positions qui sont à moyen terme non tenables. Nous sommes dans une position extrement delicate et faire croire que "des solutions existent" et jeter le discrédit sur notre industrie ne fait que brouiller notre vision passablement erronée de la situation.

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PMR

Le 05/06/2008 à 20h06

Monsieur le Ministre,

J'entends bien une partie de votre argumentation de fond: sur le plan énergétique, et notamment pétrolier, nous arrivons à un point de non retour et nous devrons donc changer radicalement de mode de vie (production, consommation, et vie tout court). Pour faire vite, disons que j'y souscris.

Mais il y a deux ou trois choses que je n'aime pas, mais alors vraiment pas, dans votre raisonnement:

1) son millénarisme fondamental: le compte à rebours est enclenché, la fin de notre monde, le Oil peak est pour... aujourd'hui, la guerre est inévitable, etc.

2) des amalgames et approximations pour le moins très abusives:
Ex.1: la cherté du pétrole: 10 FF/litre à la pompe vers 1976 (si ma mémoire est bonne), cela ferait environ 6 euro/litre aujourd'hui.
J'entends bien qu'en 76 la hausse était conjoncturelle (politique de l'OPEP) et qu'aujourd'hui nous sommes face à des changements structurels J'entends aussi que nous sommes passé de 15 ou 20 USD/baril à plus de 120, mais avec un euro qui s'est sacrement apprécié, ou plutôt faudrait-il peut-être dire, avec un dollar qui joue de moins en moins son rôle de monnaie de réserve au bénéficie du "paquet de monnaies" européenne.
Donc tout à fait d'accord avec vous lorsque vous dîtes que le pétrole n'est pas cher... et en désaccord complet quand vous reprenez cet argument de "la hausse" actuelle de son cours pour aboutir à la conclusion d'une la guerre inévitable. (Une version écologiste du "choc des civilisations" ?) Le pétrole vient d'augmenter très sensiblement, soit. Mais il reste historiquement bon marché (que cela plaise ou pas). Il existe donc encore des marges de hausse (idem) sans que le monde ne s'effondre pour autant. De là à dire que l'avenir est radieux... cela serait évidemment une stupidité que je n'énoncerai pas.

Ex2: Votre réfutation des raisonnements "cornucopiens" qui ne repose, en définitive, que sur une approche purement économétrique: vous estimez qu'il faudrait un prix de substitution. J'entends bien qu'il faut absolument se méfier de l'automatisme des raisonnements "cornucopiens" mais en définitive vous ne nous dites strictement rien sur les possibilités -réelles ou supposées- de substitution des sources énergétiques. Loin de moi l'idée de mythifier la technique ou de sur-estimer à tout prix l'ingéniosité humaine... mais de là à faire l'impasse sur ces éléments... En cette époque de révolution technologique historique - pur constat - que nous vivons depuis 30 ans (bien peu de temps, en vérité!), je trouve cela léger. Vous souvenez vous du livre d'A. Toffler "La 3ème vague" qui au début des années 70 disait que plus de 80% des objets que nous utiliserions 25 ans plus tard n'étaient pas encore inventé. Lorsque je l'ai lu, disons que j'étais sceptique. Aujourd'hui, c'est pourtant la réalité. Bien sûr la forme des objets est apparemment la même. Mais leurs modes de fabrication sont totalement distinct, sans même parler des biotechnologie ou des technologies informatiques. Donc d'accord avec vous pour dire qu'il faut se méfier des pseudo raisonnements selon lesquels le progrès technique résoudrait tout, mais pas d'accord pour faire une impasse sur une analyse de ce progrès.

Ex3: Votre analyse des relations internationales. Ramener les questions de l'Afghanistan ou du Darfour à des conflits purement pétroliers me semble là encore léger, Oui, le pétrole y est pour quelque chose. Mais pas seulement lui. Il y a là des rééquilibrages géopolitiques qui se nourrissent certainement de la rente pétrolière mais aussi du trafic de l'héroïne, de nouveaux rapports économiques USA-Europe-Moyen orient-Asie, et de conflits idéologiques et culturels. Dire que le pétrole serait la clé de tout cela me semble là encore léger. Enoncer en conséquence sur cette base la fin du capitalisme ou de l'Union européenne, me semble enfin tenir plus des désirs que de la réalité.

Bref... oui, il faut nous préparer à de véritables révolutions sociétales. Oui, il faut communiquer en ce sens auprès de nos concitoyens et à niveau international. Oui, rien de tout cela ne sera facile. Et j'ajouterai à titre personnel, oui, une partie de ces changements sont de plus éthiquement et idéologiquement très souhaitables.
Mais, non! Rien ne sert d'user d'arguments simplistes et mal fondés pour défendre ces idées. Bien au contraire, c'est en affrontant la complexité de ces évolutions et de leurs causes que nous pourrons réellement peser sur elles.

Cordialement.

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Troval

Le 05/06/2008 à 20h11

Je vais moins consommer idiot, c'est promis
je me fais ainsi une bonne conscience (ça ne mange pas de pain)
Cela ne résoudra pas le problème fondamental : un îlot de richesse dans un océan de misère (entre nous cette misère est relative à notre "richesse"). 200 ans d'industrialisation occidentale n'ont servi qu'à donner envie aux pays "émergents" de nous rattraper.
Notre mode de vie actuel est intenable par le gaspillage engendré partout; alors cessons d'admirer la chine et sa croissance à deux chiffres, boycottons les produits importés (inutiles à 80%)et :
Buvons de l'eau, marchons, contentons-nous de deux enfants (pour ne pas alimenter cette surpopulation qui finira par des famines régulatrices), acceptons une température réduite l'hiver (18° pour commencer), mangeons des produits non élaborés, etc...
Et revenons aux fondamentaux en faisant le tri dans cet empilement qu'on nomme aujourd'hui civilisation.
La Recherche depuis Darwin nous appelle à la modestie; notre comportement est d'abord animal et tous les "rêveurs bien pensants" n'y changeront rien : chaque homme est prédateur et victime; les philosophies, les religions... ont exacerbé les antagonismes.
Monsieur COCHET a bien raison : c'est la fin d'un monde (occidental) et l'avenir nous ramènera à la condition du paysan (au choix : chinois, indien, africain, sud-américain)à 1$ par jour.
Mais le pire n'est jamais sûr.
Les civilisations passeront, et puis après !!!!!

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Esteban2

Le 05/06/2008 à 20h35

Cet article dit exactement ce qu'il fallait dire.
Ce qui me "catastrophe" aujourd'hui, c'est de voir cette volonté de FONCER vers encore et encore des grandes surfaces, des villes nouvelles, un "Gross Paris" ... Et combien de milliers d'hectares d'excellentes terres agricoles (vouées à une stérilisation DEFINITIVE !) vont encore disparaitre sous l'asphalte ... pour satisfaire des CAPRICES !
Les autres villes sont logées à la même enseigne insatiable et destructrice au profit d'une urbanisation horizontale et absolument pas durable.

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Gugu

Le 05/06/2008 à 21h27

Bonjour,
On oublie trop que pétrole et automobile à moteur à explosion sont très liés, c'est ce que l'on appelle une grappe technologique. Les deux sont objectivement liés et font tout pour ne rien changer. Faire une voiture électrique c'est condamner à mort tous les fabricants de boites de vitesse et leurs jolis pignons. Ils ne veulent pas crever! Il y a deux semaines au Grand Bornand un représentant de Renault disait qu'il y avait aujourd'hui 600 M d'automobile en circulation… et le double dans 15 ans! Espoir!!!!

Regardez les pétroliers actuels qui se tournent tous vers le charbon, bien mieux réparti à la surface du globe et tous les projets pour transformer le charbon en carburant pour nos voitures; Ca s'appelle le CTL Coal to Liquid, première conférence mondiale tenue à Paris début avril. Voir les multiples projets chinois (article dans Industrie et Technologies). Plein d'espoir pour les pays charbonniers, pas pour l'atmosphère et la biosphère.

Tout le monde rêve de continuer à faire rouler des véhicules individuels à moteur à explosion. Il faudra VRAIMENT que vous tous (je me mets de dedans) gueulions très fort pour infléchir le mouvement, je parle même pas d'arrêter.

Enterrer le CO2 CCS CO2 Capture and Sequestration! Une activité totalement stérile! Plusieurs interlocuteurs m'ont dit que cela revient à recréer en 40 ans (d'ici 2050) l'équivalent de l'industrie pétrolière actuelle. Tout ça juste pour à peine remplir l'objectif de 450 ppm CO2 dans l'atmosphère. Des milliards d'investissement pour???? Le capitalisme actuel n'y résisterait pas. Tous les fabricants de tuyaux, les pétroliers et gaziers qui espèrent au passage sortir encore plus d'hydrocarbures poussent dans ce sens qui pompe des fonds publics et les poches des particuliers pour continuer à faire ce qu'ils savent faire: des trous, des tuyaux.

Le sujet du stockage d'énergie est encore peu médiatisé, mais c'est sans doute une voie qui va exploser dans les très proches années pour bouffer l'énergie un peu moins connement (écrêter les pointes de conso, faire tourner les éoliennes tout le temps à fond pour récupérer au maximum: le rendement on s'en fout le vent souffle toujours , mais pas au bon moment). cf Stockage d'air comprimé, marrez vous mais vous allez voir les annonces de grands groupes.

A propos "six heures de soleil sur tous les déserts du monde correspond à la consommation annuelle d'énergie mondiale". Une conférence intéressante en Allemagne à Giessen les 9 et 10 juin, SEPA 08. Qu'on arrête de nous bassiner avec du rendement quand la ressource est infinie (le soleil).
Oui les solutions techno existent pour continuer à vivre dans une certaine abondance. C'est l'innovation financière et capitalistique qui est en rade.

A propos 2: le CO2 continuera d'augmenter, les catastrophes "naturelles" se développeront, on versera une larme et les pauvres continueront de crever. Pour être vraiment confortable il faudra de GROSSES catastrophes pour limiter la population. Rappelez vous: un milliard (de gens) c'est mille fois un million. Les récents typhons et tremblements de terre n'ont fait "que" 200 000 morts à tout casser.
Cynique? et le système actuel il est comment.

Bises à tous et bon courage aux nouvelles générations
Christian

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Sacha

Le 05/06/2008 à 21h37

Arrêtons de se leurrer sur les bio-carburants . La crise alimentaire n'est pas la solution et préférons nourrir les hommes plutôt que les réservoirs de nos petites machines à individualité. Inutile de se ruer dans le mur à l'aveugle.
Il y a un enjeu et un travail énormes devant nous, à tous les étages de la société. Et si l'excellence était collective ?

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Sacha

Le 05/06/2008 à 21h46

SOLIDARITÉ NÉCESSAIRE DU BAS VERS LE HAUT.
Ce n'est pas de nos gouvernements que viendront les solutions sans un élan culturel , pratique et réfléchi.
Alors , on y va quand ?

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Sacha

Le 05/06/2008 à 21h49

Et bien , à nous de le relayer inlassablement !
Vous avez des enfants ? Moi, oui.
Alors regardons les bien en face et prenons nos responsabilités avec eux et maintenant .

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Céguilé

Le 05/06/2008 à 22h07

Ok on y va, je veux bien faire et je vais ce que je peux à mon échelle, mais ce n'est pas moi qui peut décider de mettre 3 trains ou lieu de 1 seul à 6h27 pour aller au boulot, ce n'est pas moi qui peut dévier les camions sur les trains, je peux acheter chez mon agriculteur local mais l'arrêt du flux sera lent ...bref les gouttes font les grandes rivières mais là il me semble que ça urge... on se retrouve où et quand pour en parler dans une société en réflexion et en mouvement ???

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Sélène

Le 05/06/2008 à 22h50

la crise énergétique a été annoncée depuis longtemps...
Seulement,personne ne s'en préoccupait.
Quand j'étais étudiante, j'ai proposé un mémoire sur les énergies d'aujourd'hui et celles de demain. Quand je me suis présentée devant le jury pour ma soutenance, le jury m'a demandé " pourquoi ce choix en géographie?"
Et bien, nous en sommes à la fin de l'ère pétrolifère ais-je répondu...C'était en 1982,les conséquences avaient été énoncées mais le jury ne semblait pas interréssé par le futur..Ils étaient 4 à essayer de me déstabiliser ( normal). Pour justifier mon travail,j'insistais mes recherches sur l'impact et l'amélioration de l'environnement naturel mais aussi, sur le partage plus équilibré des richesses dans le monde. Le solaire, l'eau, le vent, les carburants verts, étaient pour moi une évidence...Surtout pour les pays sous-développés. A l'époque, les pays nordiques investissaient sans se préoccuper des regards dédaigneux des autres voisins européens.L'énergie propre était en expension...Chez nous, on y pensait mais on avait le temps...En effet, des contrats de 30 ans, voir de 50 ans et plus ne pouvaient être résiliés, imaginez les incidences diplômatiques! les pays riches occidentaux ne se souciaient pas non plus des pays du tiers monde.Demain est un autre jour, se disaient nos dirigeants de tout bord...Les pays comme l'Inde, le Mexique étaient des pays concurants pour nos propres sociétés occidentales ultra-consommatrices. Et nous en avons TOUS profité.Les énergies nouvelles et propres étaient présentées comme des alternatives, nous aurions pu à l'époque faire des choix (je veux dire:les dirigeants).Les sociétés d'exploitation gazéifières ou autre n'ont pas osé sauter le pas, l'état tenant l'énergie en main...Une manne! lE FUTUR est un concept inacceptable pour ceux qui décident et mènent le monde par les illusions. Trop tard déjà, oui, j'ose le dire, aujourd'hui, nous n'avons pas avancé d'un millimètre sur l'échelle de l'évolution environnementale.
- Je me suis trompée quand j'ai annoncé au jury" tout est une question de choix, ces nouvelles énergies ne sont que des évidences pour l'amélioration de la planète de demain"
- Je me suis trompée dans le temps ( trop jeune, trop idéaliste?)j'étais persuadée que les années 90 seraient le tremplin des ressources énergétiques alternatives.
Nous en sommes bien loin...Les accords malsains nous rendent dépendants de notre économie, la boucle est bouclée ( stratégie voulue). Il y a longtemps que la société occidentale aurait due se réveiller. Les consommateurs sont moulés à l'image des dirigeants, des rois de l'énergie.Mais avons nous eu le choix? Avons nous été sollicités, sensibilisés? Quand bien même les spots nous rappelant la fragilité de nos stocks énergétiques, qui s'est posé les bonnes questions? Aujourd'hui tout le monde s'affole, c'est un peu tard. Il ne reste que la prise d'un tournant à 90°. Ca fait peur, ça tétanise et c'est risqué, mais il le faut, on paye!
A la fin de mon passage au " tamis" pour ma soutenance, une femme m'a lancé avant de sortir" je vous souhaite d'être moins pessimiste". Et pourtant,optimiste, je l'étais...
J'ai obtenu l'une des meilleures notes,pour la présentation et le plan du sujet, quant au fond, juste la moyenne...Je me suis dit que les gens n'étaient pas prêts, que leur compréhension du monde était complètement à l'opposé de la mienne. L'énergie en géo c'était pas le bon choix...Aucun regret finalement car ce jury doit à l'heure actuelle repenser aux catastrophes que j'avais énoncées.

Qui osera dire oui aux énergies propres sans penser immédiatement au profit? Qui pensera pour demain? Qui saura aimer ses enfants comme il se doit même si le porte-feuille déborde?

Enfin, je dirai que les pays sous développés en voie d'expension prennent la direction identique...C'est une aberration mais ont-ils le choix? Oui mais on ne les aide pas, au contraire, on les pousse dans des gouffres encore plus profonds.
7 MILLIARDS d'humains et la planète étouffe. La nature a parfois des solutions radicales, celà s'est déjà produit,nous ne sommes ni les premiers ni les derniers; ça c'est une loi universelle. Dommage pour les autres animaux, végétaux... l'être humain serait-elle une création experimentale naturellement foutue? Un humain riche ou pauvre aura toujours cette fâcheuse tendance à dominer l'autre pour n'importe quel prétexte, la suprêmatie comme l'humour est le propre de l'homme..

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Anonyme

Le 05/06/2008 à 22h56

Oui, la fin du "tout pétrole "est finie...mais la guerre pour demain, je trouve cela un peu pessimiste...Ça rappelle les prophètes alarmistes qui ont prédit le caos après chaque choc pétrolier. Du pétrole, on en trouve tous les jours. Bien sûr (et heureusement)qu'il va coûter plus cher mais ce qui va changer, ça va être notre mode de déplacement: les voitures électriques vont devenir rentables et les voyages en avion vont coûter plus chers, entre autres...

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Alming

Le 06/06/2008 à 0h12

Justement, le pétrole à tout à voir avec les guerres passées. Pourquoi les guerres de demains feraient-elles exceptions ?

Pour comprendre la géopolitique en générale il suffit de voir l'actualité par le prisme de la géopolitique du pétrole. Le pétrole n'est pas une matière première quelconque, elle est "la ressource" qui offre la victoire ou la défaite à celui qui la contrôle (exemple: 2e guerre mondiale).

En 2025 70% des réserves mondiales de pétrole se concentrerons entre l'Irak et le Kazakhstan, 40% de la production mondiale transitera par le détroit d'Ormuz. Ce pétrole sera encerclé par trois pays, la Russie, la Chine et l'Iran.

Déjà les EU préparent le terrain en manipulant les consciences pour faire la guerre à ces trois pays qui formeront les nouveaux pays de l'Axe.

Une seule solution existe et elle est entre nos mains. Nous passer du pétrole et vite. De consommateurs passifs nous devons devenir des consomm'acteurs. Le problème est que la prise de conscience est trop lente et le temps presse.

Les solutions existent depuis longtemps pour diviser par trois ou quatre nos besoins en pétrole, mais depuis 20 ans rien n'est fait. Les lobbies nous manipulent et nous continuons à consommer ce qu'ils veulent (4x4, grosses berlines, etc...), elles nous dissuadent aussi de consommer malin en utilisant des énergies alternatives.

Notre civilisation doit sortir du pétrole, avant que le pétrole nous sortent de la civilisation.

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Alming

Le 06/06/2008 à 0h34

Salut Christian...beau post!

Pour confirmer ce que tu dis quelques chiffres.

Sur les 50000 lobbies à travers la planètes les plus puissants sont les lobbies de l'énergie et plus particulièrement les lobbies du pétrole.

L'industrie du pétrole dégage le premier chiffre d'affaire avec 1000 milliards de dollars l'année dernière, le double cette année (estimation). Malgré 350 milliards de dollars d'investissement ils ne sont capables de découvrir qu'un baril de pétrole pour trois consommés. C'est insatisfaisant, c'est minable, limite on jette de l'argent par la fenêtre !!! Un tel bilan énergétique fera les gros titres si c'était le cas pour les énergies renouvelables, mais comme c'est le pétrole on dis rien.

Depuis 1960 les catastrophes hydrométéorologiques (conséquences direct du réchauffement climatique)ont augmentés de 360%. Depuis 1990 les catastrophes hydrométéorologiques ont affectées 96% de l'ensemble des personnes touchées par les catastrophes naturelles. 77% des dégâts et 56% des tuées pour l'ensemble des catastrophes naturelles.

Seulement voila, la nature et les gens ça pèsent pas grand chose par rapport aux 100000 milliards de dollars de ressources carbonées (charbon, gaz et pétrole) restant encore dans la terre.

je dénonçais tout ça déjà en 2001 après 11 septembre sous le pseudo X721999, peut être que certains s'en rappellent encore.

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Alming

Le 06/06/2008 à 0h56

Désolé de te contredire mais les solutions existent et elles ont un tel potentiel (exemple le solaire) que les industriels des énergies fossiles ont peur.

Si on investissait le dixième de ce que les pétroliers investissent pour trouver et extraire de nouveaux gisements, les progrès techniques du solaire connaitraient le même phénomène de miniaturisation des capteurs photovoltaïques que l'informatique.

Chaque année les investissements des pétroliers ne couvrent qeu le tiers de nos besoins en pétrole. Si on investissait les mêmes sommes dans le solaire, c'està dire 350 milliards de dollars par an, le solaire serait depuis lontemps compétitif et couvrirait chaque anée le double de nos besoins en pétrole.

Pourquoi les pétroliers ne veulent pas investirent dans le solaires massivement ? (Voila une bonne question)

Parce que les pétroliers perdraient le contrôle du marché de distribution de l'énergie. La typologie du marché des énergies renouvelables est de type décentralisé, on consomme là où on produit. Pour dire plus simplement, on ne dépendrait plus des multinationales pour rouler ou s'éclairer.

Le blocage n'est pas technologique, il ne l'a jamais été, je suis ingénieur je sais de quoi je parle. Le blocage il est stratégique pour les lobbies du pétrole.

NB: les lobbies du pétrole sont les plus puissant du monde, il font la pluie et le beau temps dans les relations internationales.

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Alming

Le 06/06/2008 à 1h04

Sur oodoc et oboulo (sites de publications de rapports d'études) un document est très bien fait sur ce sujet, avec plein d'illustrations sympas.

Voici le titre :"le déclin du pétrole va t-il entrainer la fin de la mondialisation ?"

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Etienne

Le 06/06/2008 à 10h47

@holeg
Bonjour. Je reprends votre mot et je vous recopie : l'eau c'est un minéral à valeur énergie nulle. Et c'est bien pour cela qu'elle ne brule pas.

Je ne suis absolument pas d'accord. Combien de trains ont fonctionné à la vapeur (d'eau) et au charbon ?

Les hommes savent arrêter les incendies, les sauterelles mais jamais l'eau. L'eau passe tout le temps, elle contourne, passe par les côtés, en dessous, en dessous, mais elle passe. L'eau est une force sans fin : combien de moulins à eau pour faire tourner les pressoirs, les tanneries, les meules, etc. Un barrage qui casse et c'est un déluge.

Je n'ai aucune compétence pour parler du rendement des huiles. Mais je sais que c'est une énergie inépuisable, car à chaque saison, nouvelle culture donc nouvelle production. Ce n'est pas le cas des carburants fossiles qui s'puiseront progressivement.

J'ai lu le livre " une vie après le pétrole " et d'autres. J'y ai découvert les accords passés entre producteurs de pétrole, entre autres.

Je ne parle toujours pas de complot ou de méchant. Je parle de rentabilité financière et que de cela. Nous vivons dans une société de consommation. C'est ce qui motive les groupes industriels. Tant qu'un produit rapporte, on tire dessus jusqu'au bout.

La technologie évolue. Les puis de pétrole n'étaient exploités qu'à hauteur de 60 à 70% de leur contenance.

On arrivera bientôt à presque tout récupérer. Il y aura d'autres découvertes de gisement, par ci, par là, notamment sous la banquise et dans le nord de la Russie. La probabilité est très forte.

Il n'y a pas que les constructeurs d'automobile qui veulent amortir leurs investissements. Il y a aussi les pétroliers et leurs investissements notamment le off shore et les puits très profonds. Ca a coûté, il faut l'amortir. Donc il leur faut user le pétrole jusqu'au bout.

Pour le solaire (voltaïque et autres) et l'éolien, idem, les progrès viendront.

Imaginez un instant tous les pays du SUD, désertiques mais ensoleillés toute l'année ayant le monopole de l'énergie électrique avec le photovoltaïque - imaginez ces zones désertiques bourrées de panneaux solaires, produisant en permanence de l'électricité et fournissant les pays du Nord. Beau renversement de situation, non ? Et qui dépend de qui dans ce cas là ?

Je crois en l'homme et sa capacité à se redresser et trouver mais trop souvent quand il est acculé, dos au mur.

Lors des chocs pétroliers, l'homme a su inventer des moteurs moins gourmands. Alors quand il sera vraiment – financièrement nécessaire pour eux – les industriels investiront dans les autres énergies.

Pour l'instant, ils gèrent leur situation de monopole et ne laisseront pas facilement d'autres énergies sortir et leur manger leur marché.

Général Motors vient d'annoncer pour 2010 une voiture 100% électrique. Au delà de l'effet d'annonce, lorsque les Américains décident de s'investir dans un domaine, ils y mettent les moyens.

Je crois par contre que c'est à chacun – à chaque consommateur - de modifier son mode de consommation et de décider pour apporter sa contribution au consommer différemment.

Le consommateur a toujours eu en mains le pouvoir de faire changer les industriels. La preuve avec Général Motors qui est obligé de modifier sa stratégie à cause du coût du carburant.

La hausse du prix est difficile mais c'est aussi une vraie chance pour changer.

Je respecte votre position mais je maintiens la mienne et je trouve la période que nous vivons, absolument passionnante.

Je connais trois entreprises qui étaient opposées au télé travail et vu le coût des transports, ça commence à se discuter en comité d'entreprise.

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Mj

Le 06/06/2008 à 11h46

Oui, des guerres pour le pétrole il y en aura encore.
Si depuis 20 ans rien a été fait pour réduire notre dépendance au jus noir, c'est qu'il était trop bon marché. Une seule manière de poussez tout le monde a changer: que son prix s'envole, ce qui est le cas aujourd'hui.
Certes, la prise de conscience est tardive, le choc brutal, mais la loi de l'offre et de la demande est la seule qui semble capable de raisonner le monde.

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Holeg

Le 06/06/2008 à 14h02

@Etienne.
Effectivement l'eau ne brule pas et les trains ont fonctionné à la vapeur d'eau et au charbon.

En brulant du charbon vous chauffez de l'eau pour la transformer en vapeur qui elle même fait tourner une turbine qui engendre un mouvement mécanique.
L'energie que vous obtenez ne vient pas de l'eau mais du charbon qui brule. L'eau ne sert qu'au transfert d'energie.
Pour les centrales nucleaires c'est le même principe. Vos petits reacteurs radioactifs chauffe de l'eau pour la transformer en vapeur qui elle même fait tourner une turbine. La fumée que vous voyez s'echapper de la cheminée (ou plutot d'une des cheminées)d'une centrale nucléaire c'est de la vapeur d'eau qui vient de faire tourner une turbine.
Dans ce cas l'energie que vous obtenez vient du plutonium que vous brulez et toujours, l'eau ne sert qu'au transfert d'energie.



Les moulins à eau et les barages c'est un peu différents.
L'eau est en hauteur - elle possède un énergie potentielle =mgh (masse x gravitation x hauteur) et en descendant elle perd son energie potentielle et la transforme en energie cinétique (vitesse) quand elle va très vite elle heurte les pales d'une turbine. Elle transfere son energie cinétique à la turbine (l'eau ralenti et la turbine tourne). L'eau ici ne brule pas et sert encore de vecteur d'energie.
"Un barrage qui casse et c'est un deluge" oui parceque pour transférez brutalement beaucoup d'energie cinétique de l'eau vers d'autres éléments (arbre, maison, voiture... ) non adaptés à encaisser un tel acoup d'energie.

Vous dites "Je n'ai aucune compétence pour parler du rendement des huiles." faux vous avez toutes les compétences necessaires à partir du moment ou vous comprenez que faire de "pousser du carburant" c'est transformer l'energie du soleil en énergie chimique (ici organique). quand vous brulez un arbre la chaleur que vous reccupérer c'est l'energie du soleil. à l'aide de la photosynthèse l'arbre a pendant des années assemblées entre elles des molécules. Quand vous bruler un arbre vous cassez cet assemblage et ce "cassage" libère l'énergie qu'il contenait.
En somme bruler un arbre en une heure revient à liberer en une heure toute l'energie du soleil emmagaziné par l'arbre en 20 ans. ca se calcule. à nos latitudes, le soleil fournit 1kw par heure par m2. Le rendement de la photosynthèse doit être proche de 10%.

Je vous félicite de lire ces livres tel que celui que vous citez.

Concernant les puits de pétrole les taux de reccupération sont mauvais je vous l'accorde. s'il était si simple d'améliorer ces taux pour ne l'avons nous pas fait avant? un site petrolier coute extrement cher et en general on extrait le pétrole jusqu'à ce que sa rentabilité soit faible cad un gain énergétique quasi nulle (on brule un litre de petrole pour actionner des machines qui en extraient un litre)

"On arrivera bientot à presque tout reccupérer". Ca j'en doute.
Je vais me renseigner auprès de geologues. Mais si les taux de reccupérations sont si mauvais c'est qu'il y a une raison. Elle est probablement liée à des contraintes physiques fortes.

Vous dites "Il y aura d'autres découvertes de gisements, par ci, par là, notamment sous la banquise et dans le nord de la Russie. La probabilité est très forte."

Déjà le taux de decouverte est en perte de vitesse forte. En plus au vu de la consommation actuelle, les gisements extremenent importants ne representent que quelques années de consomation. en plus ces gisement ne sont pas de bonne qualité.
Le bon exemple de calgary: Les sables bitumeux sont chauffés pour extraire le petrole contenu dans le sable.
Donc on brule du gaz naturel pour chauffer de l'eau pour extraire le petrole. à tel point que les autorités locales envisagent de construire une centrale nucléaire pour remplacer le gaz naturel. En gros vous bruler des hydrocarbures ou du nucléaire pour avoir de l'hydrocarbure. Pouvez le deviner, le bilan énergétique fait peur à voir.

Ceci sans compter la distribution des puits de pétrole dans le monde. Le problème n'est pas d'avoir une source d'energie dans dans 10 ans mais de l'avoir maintenant. C'est bien ca qui coince.

Vous dites "Pour le solaire (voltaïque et autres) et l'éolien, idem, les progrès viendront." c'est bien la le problème ils ne sont pas là.

Quand au pays du Sud effectivement ils ont du soleil. Mais nous ne sommes pas capable de produire autant de panneaux solaires.
Je vois mal comment on pourrait avoir un "renversement de la situation". Travaillez vous avec ces pays du Sud? Pour ma part oui et je ne vois aucun programmes ou de politique d'ampleur concernant le solaire. Dans 10 ans quel sera le prix du petrole?

"Lors des chocs pétroliers, l'homme a su inventer des moteurs moins gourmands". Faux la renault 5 consomme autant que les voitures de maintenant.
"les industriels investiront dans les autres énergies." faux il n'y a pas d'autre énergie à part le charbon et c'est une catastrophe écologique.

"Pour l'instant, ils gèrent leur situation de monopole et ne laisseront pas facilement d'autres énergies sortir et leur manger leur marché" faux aucune energie n'est aussi rentable que le pétrole


"Général Motors vient d'annoncer pour 2010 une voiture 100% électrique". 70% de l'energie électrique des USA est faite à base d'hydrocarbure. rouler à l'electrique revient à bruler du petrole avec un rendement encore plus bas à cause de la toute la chaine de conversion.

"Je connais trois entreprises qui étaient opposées au télé travail et vu le coût des transports, ça commence à se discuter en comité d'entreprise." je suis d'accord avec vous c'est une des voies.

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Holeg

Le 06/06/2008 à 15h59

"Désolé de te contredire mais les solutions existent et elles ont un tel potentiel (exemple le solaire) que les industriels des énergies fossiles ont peur."
Je ne peux pas vous laissez dire ca parceque ce n'est pas vrai et véhiculer ce genre d'idée induit les gens en erreur.
C'est d'autant plus grave que vous êtes ingénieur.

Pourquoi les pétroliers ne veulent pas investir dans le solaires massivement ? Et bien tout simplement parce que le petrole est de très loin plus pratique et plus rentable que le solaire. Vous avez une voiture solaire? vous avez deja vu un bus ou un camion solaire?
Ca n'existe pas parceque le solaire ca ne produit que très peu d'energie. C'est lié d'une part aux rendement des capteurs - la ou je vous rejoins - mais aussi à la quantité d'energie solaire que l'on recoit qui somme toute est assez faible en comparation avec ce que l'on consomme. S'il n'y a pas de camion solaire c'est parceque tout simplement ce n'est pas realisable.
"Le blocage n'est pas technologique"; il est tout simplement physique. et ca n'a rien à voir avec le lobby du petrole.

Le solaire ne produit quasi rien et l'éolien non plus, quand aux biocarburants, nous savons tous les problèmes que cela peut engendrer: on en voit les premices. Dans le meilleur des scénarios energétiques de "developpement durable" , le renouvelable represente 30% de l'energie électrique produite en france. La france est un très bon exemple c'est un gros producteur - et donc consommateur - d'energie électrique.
Malheureusement en france la consommation d'energie se repartit comme suit: 25% energie électrique (à 80% nucléaire) et 75% de l'hydrocarbure (petrole).

Quand vous parlez de 30% d'electricité produite par du renouvelable, vous parlez de 30% des 25%. C'est à dire moins de 10% du total... Autrement dit même une politique forte de developpement d'energie renouvelable ne change pas fondamentalement la donne dans nos besoins d'approvisionnement: Nous restons dependants du petrole à hauteur de 70% cad comme maintenant.

Quand vous dites "Désolé de te contredire mais les solutions existent et elles ont un tel potentiel (exemple le solaire) que les industriels des énergies fossiles ont peur", vous insinuez que les problèmes d'energie que les industriels decident et voila le tour est joué. C'est tout simplement faux. Il n'y a pas de remplacement au petrole à part le charbon qui est une catastrophe écologique.

Raconter que les problèmes énergétiques n'existent pas ou faire croire que c'est un problème facilement resolvable; c'est bloquer les changements dont nous avons besoin pour affronter les bouleversements majeurs qui nous attendent. Le petrole est partout est nous n'avons aucune alternative viable.

Dire que les énergies renouvelables vont nous sortir de l'ornière c'est hypothéquez notre avenir et celui de nos proches.

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Cedric

Le 06/06/2008 à 16h42

Et sans même préciser que le petrole n'est pas qu'une source d'énergie mais aussi une matière première pour la plupart des objets qui nous entourent(et qui soit dit en passant finissent pour leur grande majorité brulés ou enterrés) : dans la quasi-totalité des plastiques(c est a dire une enorme proportion des biens que nous utilisons), dans beaucoup de matières textiles, mais aussi mélangé avec certains métaux et même dans notre nouriture...
Bref le petrole est omnipresent dans nos vies, nous vivons dans un bain de petrole et c est sortir de ce bain qui s'avère extrèmement difficile...!

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Alming

Le 06/06/2008 à 21h21

Je suis d'accord, mais juste un détail encore.

Ce n'est pas la loi de l'offre et de la demande qui règle le prix de l'or noir contrairement à ce que l'ont croit. Les prix ont été manipulés depuis un siècle par les lobbies, et L'OPEP n'a qu'un pouvoir très limité sur le contrôle des prix.

Depuis 2005 quelque chose a changé dans le contrôle du prix de l'or noir. Malgré les investissements faramineux de l'industrie du pétrole, les capacités excédentaires de production pétrolière en cesse de baisser. Et le marché le sait.

C'est pourquoi malgré que la demande soit satisfaite aujourd'hui le prix du pétrole explose.

Il reste peu de temps avant d'atteindre le maximum de la production mondiale.

Qui sait ce qui arrivera lorsque nous atteindrons ce maximum ?

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Alming

Le 06/06/2008 à 21h28

Je comprends mieux votre post.

Oui je suis comme vous très pessimiste sur l'avenir de nos besoins énergétiques.
Nous sommes trop dépendants aujourd'hui pour remplacer en quelques annnées tout nos besoins par des éenrgies renouvelables.

Par contre j'ai fait des études très sérieuses sur le sujet. Si nous avions pris les devants il ya environ 20 ans, aujourd'hui le renouvelable représenterais 25% de nos besoins.

Les économies d'énergies auraient pu remplacer 35 % de nos besoins actuels.

Et je suis très sérieux quand je dis que le solaire peut subvenir a une très grande majorité de nos besoins.

Bien évidemment jamais il n'existera un véhicule solaire, je n'ai jamais affirmé une tel chose. Mais on peut utiliser un vecteur énergétique pour stocker l'énergie solaire tel que l'hydrogène.

Renseignez vous, je vous en prie, je n'ai pas le temps de tout vous expliquer.

Allez sur Enerzine.com

Je ne peux pas faire mieux.

Cordialement

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Kmer vert

Le 07/06/2008 à 2h54

La paix ne semble pas être possible entre ceux qui "ont" et ceux qui "en ont besoin".Cela ne s'est jamais produit.
Alors la guerre ?
Avec quel combustible ?
Le nucléaire ?
Sous quel forme ????

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Raul

Le 07/06/2008 à 12h22

Si "gouverné c'est prévoir", force est de se poser la question sur l'incompétence des gens qui nous ont gouvernés et qui ont laissé cette situation se dégradée à ce point. La "main invisible" du marché devait nous assurer le "meilleur des monde" pour l'ensemble de la planète or, regardons où nous en sommes! C'est bien l'absence de régulation au niveau mondial qui nous a conduit à cela.
Nous allons devoir faire des choix : supprimer nos deuxième, troisième, ... voitures au sein des ménages, pouvons nous encore justicier toutes ces courses automobiles, tous ces 4X4 en ville, ... Mobilisons-nous pour dire que ça suffit, que nous n'avons pas besoin de cela pour mieux vivre, pour bien vivre! Notre avenir se jouera en tant que consommateurs!

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Troval

Le 08/06/2008 à 11h15

"Chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle" ou approchant.
En 1980, je vendais des PAC et des capteurs solaires, avec des subventions de l'état ,
Deux ans après, chute du prix du pétrole, ma société abandonne PAC et solaire, je pars, "la mort dans l'âme" dans la thermique traditionnelle et j'ai fini ma carrière dans le "chauffage par le sol" (vecteur prometteur favorable à la basse température.
Aujourd'hui à 65 ans, j'ai acheté une maison, posé 23m2 de capteurs photovoltaïques, 7m2 de capteurs à eau récupérés et stockés depuis...25ans .
je récupére la pluie ! surisole ma maison, mets un pull, et je sème la parole dans tous mes réseaux.
Alors je vous dis : continuer à "y croire

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Sélène

Le 08/06/2008 à 20h28

Comme quoi l'avant gardisme ne plait pas à tous. je crois toujours aux énergies nouvelles, question de temps. Sauf que certains se moquent éperdument du futur. Mais plus on y croit, plus ça marche!

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Kirlian

Le 08/06/2008 à 20h30

D'accord avec vous sur une grande partie de ce que vous dites. Il est indispensable de moins consommer et de contrôler la croissance démographique. Songeons que 20% de l'humanité consomme 80% des ressources de la planète, que va t il se passer lorsque des pays comme l'Inde et la Chine à très forte population, qui sont déjà bien en selle sur la voie du développement voudront atteindre notre niveau de vie? Dans la perspective de raréfaction des ressources, cela créera forcément des conflits sur le plan international pour l'accès à celles-ci. D'autre part la généralisation de notre mode de vie occidental actuel qui n'est pas soutenable ne fera qu'aggraver et accélérer la dégradation de l'état la planète ( déjà bien mal en point), et donc la raréfaction des ressources .

Dans cette situation, c'est en premier lieu à nous (les pays industrialisés) qui consommons bien trop, de réduire notre consommation et de promouvoir des modes de développement durable dans les pays émergents. La persistance des états unis à se croire au dessus du problème et à poursuivre leur mode de vie gaspilleur et pollueur est à ce titre tout à fait scandaleux et une injure aux populations qui auront à pâtir des conséquences. Mais sans aller jusqu'aux états unis, il y aurait déjà beaucoup à faire chez nous. Combien de français ont conscience de la situation? La plupart sont incapables de se déplacer autrement qu'en voiture, n'envisagent pas de partir à l'étranger autrement qu'en avion... Les beaux discours ont si peu d'effet que la solution, même si elle est moins bien acceptée, passe entres autres par le porte monnaie pour faire changer les comportements!

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Stef

Le 08/06/2008 à 22h30

Hélas, la clairvoyance de l'auteur a ses limites. je vois mal comment les milliards d'individus vont modifier assez rapidement leur manière de vivre.
Que le décile qui consomme le plus arrête et opte pour la décroissance, que le tiers qui mets actuellement le pied dans la société de consommation y renonce et que le reste de la population continue à rêver à un partage et un rationnement des richesses équitables.
Enfin que tout le monde limite les naissances (prendre exemple sur la Chine)
Du jamis vu dans l'histoire de l'homme, bref l'impasse.

La moins pire des solutions rapides serait une pandémie, histoire d'avoir un peu de sursis pour s'organiser autrement, en espérant que cette pandémie ne décime pas les personnels de maintenance des services de sécurité des centrales nucléaires...sinon il y aura un problème supplémentaire à gérer!
Allez, la vie est belle, profitons-en!

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Alming

Le 09/06/2008 à 0h38

Mon frère travaille chez Air France.

Actuellement c'est la seule à avoir une stratégie à long terme par rapport à l'élévation du prix du pétrole.
Air France a la flotte la plus moderne du monde et la moins consommatrice d'énergie, avec une consommation de kérozène de 15 à 20% de moins que les autres compagnies. Elles a aujourd'hui 70% de son kérozène acheté sur le marché à terme lorsque le pétrole coutait 70$ le baril.
Elle a 4 milliards de trésorerie pour faire face à des investissements pour éventuellement réduire sa consommation d'énergie en achetant des moteur encore plus efficients.

Les entreprises qui survivront seront ceux qui auront su anticiper sur le prix du pétrole.

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Hadaly

Le 09/06/2008 à 11h12

selon le mensuel indépendant La Décroissance, publié par Casseurs de pub, nous avons sans doute déjà atteint le débit maximal de production de pétrole, le fameux "pic oil". je vous invite à lire leurs réflexions, ils sont de bons lanceurs d'alerte, trop peu écoutés à mon goût!

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Houndol

Le 13/06/2008 à 21h02

Je pense que l'humanité est simplement face à un défit. Si l'on considère les capacités intrinsèques de chacun et de l'ensemble à s'adapter et faire face, il y a plus de peur que de mal. Rappelons nous que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. En tant que tel, la solution à la crise annoncée est là: Aller nous plonger dans le mode de vie de la génération de l'humanité qui a su vivre, se nourrir, se vêtir, se soigner, se loger, s'instruire et mourir en paix, sans connaître le pétrole. UNe fois cet exercice fait, nous serons inspiré et démarrerons Une nouvelle vie. Quoique cela s'annonce difficile,nous n'aurons pas trop le choix. Que chacun commence avec cet exercice en attendant le CHANGEMENT définitif.

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Stef

Le 14/06/2008 à 10h50

l'histoire nous montre que l'homme n'a pratiquement jamais vécu en harmonie avec son environnement à part quelques peuplades et tribus isolées.
la découverte et l'usage du feu par l'homme a été pour moi le point de départ d'une rupture de l'homme avec son environnement, puis cela s'accelére avec les machines fonctionnant aux énergies fossiles, la production chimique de substances qui ne se recyclent pas, etc...
Ce problème d'équilibre (que Jared Diamond explique fort bien dans son livre "Effondrement...") apparait plus clairement maintenant que nous avons atteint les limites et à peu près défriché et envahi toutes les surfaces exploitables de notre planète (nous n'avons plus le ressort de l'exploration du temps des colonies et autres) ,avec en plus une population encore croissante qui aura du mal à subvenir à ses besoins.
A moins d'avoir développé un savoir et des techniques adaptées, à moins d'avoir une gouvernance mondiale ayant toute autorité pour un partage équitable des ressources,ce qui me semble être un scénario de bonne entente bien illusoire.

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Nicopoum

Le 16/06/2008 à 18h48

Il y a pourtant tellement d'alternatives :
Transports : vélo (avec des sacoches pour les courses), transports en commun,covoiturage, etc...ce sont des solutions simples.

Donner, échanger, au lieu de jeter et acheter

etc....

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Neapolis

Le 16/06/2008 à 19h52

Je suis citoyen d'un pays en voie de développement...en l'occurrence la Tunisie.Je suis né en 1972. Mon père a eu sa première voiture en 1982/1983. c'était une Acadiane, vous connaissez? Ah la belle époque. Mais avant, je me déplaçait avec ma mère pour aller à l'école et être en classe a 7h et demi du matin tantôt a vélo tantôt à pied....avec l'Acadiane c'était plus de confort au lieu de passer 20 mn a pied pour aller en classe 3 mn suffisaient. Dans ma ville, Nabeul, où on était jamais plus loin que de 30 mn de "tout Besoins", l'Acadiane, après tant de recul, ne se justifiait pas! Le monde développé nous vendait son modèle à coup de matraquage médiatique...et c'est la Grande Manip!!!! La bétise humaine est de faire croire à un besoin qui réellement n'existe pas. Notre pseudo-besoin n'est en réalité que mirage.
La question que je pose: est ce que le monde a véritablement besoin de pétrole? comment était le monde sans pétrole? y a qu'a bien regarder...pour nous tiers mondiste habitués le fait que nos mamans retournent au four à bois pour cuire le pain, n'est pas vraiment la fin du monde.
arrêtons de nous faire peur ( une peur bleu)de cette fin du pétrol.
Les politiques n'osent même pas -sous la pression des financiers ( bourse oblige)- déclarer honnetement que c'est finit pour le pétrol...de peur que tout s'écroule...et alors?
tiers mondiste que je suis, je reste consterné du fait que Paris ( que j'aime beaucoup) soit appellée "ville des lumieres" par quoi on l'alume paris? pendant que Kaboule est dans l'obscurité!
Ville sur-illuminée sur chauffée, ce qui me choque c'est le degré de chauffage dans les commerces parisiens ou autre du monde développé...tout ça c'est finit...
Le monde développé vie dans l'abondance, il ne s'est jamais soucié de l'avenir de l'humanité entière défendant ainsi son modèle....seul modéle à imposer....voyez vous, c'est la catastrophe.... et la, c'est un adage arabe qui dit " La magie a atteint le sorcier".
Les chiffres parlent d'eux memes...33% des denrées alimentaire en Grande Bretagne sont jetés à la poubelle pour non consommation.
Chez ma tente à Paris, quand j'ouvre son frigo je suis choqué par le nombre de yaourts périmé...et ca fini dans la poubelle...
J'ai meme vu des gens qui se servent dans les poubelles des grandes distributions qui jettent d'une maniere insollante des produits à une date de péremption proche !!! les saucisses le lait les yaourts les discuits les barquettes de viandes de volaille et j'en passe...
Les supermarché en France ont trouvé le culot de verser de l'acide dans les poubelles pour empécher les pauvres de s'en servir...argument: ils se peut que cela engage leur responsabilité en cas d'intoxication!!! quelle insolence!!!!
Pétrol ou pas pétrol , à pied ou a dos d'âne ou de dromadaire, l'Homme continuera a se déplacer...quelle bétise que de continuer de construire des aéroport et des autoroutes!!! pour qui? pour les nantits qui ne souffrirons plus des embouteillages...
désomais pour me rendre à Marseille je prendrais un bateau à voile depuis Bizerte à laquelle je me rendrais en vélo...

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Joël Michalik

Le 16/06/2008 à 22h55

Le problème c'est l'abondance? Oui d'un certain point de vue, mais celui-là découle d'un autre problème que vous dénoncez aussi, qui est celui du besoin créé artificiellement. Si nous ne nous laissions pas atteindre par ces faux besoins, nous ne vivrions pas dans l'abondance. "La bétise humaine est de faire croire à un besoin qui réellement n'existe pas", mais c'est aussi de croire à ce besoin! Plutôt que de se dire que nous sommes victimes de ces faux besoins, apprenons à ne pas y répondre. Apprenons à prendre conscience des besoins essentiels que sont le manger, le boire, le toit, l'accès au savoir, la solidarité, l'entraide, le partage, les relations humaines, les relations homme-nature, etc.
Tant que l'homme ne se posera pas la question de sa responsabilité PERSONNELLE par rapport à la situation mondiale, rien ne changera vraiment. Nous trouverons des solutions parce que nous y serons forcé, mais dès que la situation sera devenue meilleure, nous risquerons de retomber dans notre vice. Quand serons-nous CONVAINCU et assez courageux pour ne pas attendre que le changement vienne d'en haut? Nous fustigeons nos dirigeants parce qu'ils n'ont pas pris les bonnes décisions en temps voulu, mais nous qui savions aussi - peut-être pas aussi bien et peut-être pas aussi vite – qu'avons-nous fait? Nous nous sommes dit: "Bah tant qu'on ne nous dit pas de changer, c'est que la situation n'est pas si grave…" Nous sommes TOUS (pour l'immense majorité en tout cas) autant responsables les uns que les autres. Il y a quelques temps il fallait faire un effort pour être au courant des dangers que nous avions engendrés pour la planète et les générations futures. Maintenant il faut faire un effort pour ne PAS être au courant. Ceux qui ne savent pas c'est qu'ils ne veulent pas savoir.
Le véritable changement viendra quand l'homme aura compris que les seuls systèmes qui marchent sont basés sur la solidarité et le partage. Mais ce n'est pas pour tout de suite. L'urgence nous commande de limiter les dégâts.
Ceci dit il n'est pas inéluctable de "retourner" au four à bois. Maintenant il existe le four solaire et la corvée "bois" disparaît. De nouvelles idées existent (pas encore pour tout), plus faciles, plus performantes, plus durables. Les problèmes environnementaux seront résolus quand nous serons capables de n'utiliser que des énergies renouvelables et que tout ce que nous produirons sera recyclable ou biodégradable, et ceci tant que nous resterons dans les limites de ce que notre petite planète peut accepter. C'est le véritable défi des prochaines générations.
ET L'HOMME A TOUT CE QU'IL FAUT POUR Y ARRIVER… SAUF PEUT-ETRE LA VOLONTÉ D'Y ARRIVER.

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Un hote de gaia

Le 30/06/2008 à 17h11

Fantastique défis que celui-ci. Nous sommes à l’aube de changements sans précédents dont nous ne pouvons que nous féliciter. Enfin l’avènement d’une ère nouvelle, avec « le retour » ou plutôt la redécouverte, d’une vie oubliée.
Une vie OUBLIEE en effets, car nous ne soupçonnons pas ce que nous avons perdu, troqué, balayé, annihilé ; préférant l’illusion d’une société moderne qui nous brillait aux yeux comme un miroir de b… A un mode de vie que, par confort intellectuel, nous jugions rétrograde et moyenâgeux.

JUGIONS, car enfin de plus en plus d’âmes se posent les bonnes questions et cessent d’être dupes. Dupes des manipulations du gouvernement mondial et de ses « satellites marionnettistes » (groupe Bilderberg, Club de Rome, FAO, ONU…), relayé par nos gouvernements et gouvernants.
Bien sur tout cela s’est « sur-structuré » à l’après guerre et fonctionne aujourd’hui à plein régime, et le plus grand nombre ne perçoit comme interlocuteurs accessibles que leurs gouvernants médiatique bien connus des shows télévisuels où s’agitent des marionnettes (qu’ils sont, eh oui la réalité est bien ici).
Qu’à cela ne tienne, l’important est la prise de conscience du peuple, qu’importe la cible sur laquelle se cristallise la remise en question d’un système aujourd’hui à l’agonie.

Alors qu’attendre de tout cela ? Une ère nouvelle comme je le disais plus haut. Mais une ère qui ressemble à l’essence même de l’homme comme sont nom l’indique : humaine tout simplement.
Pour la première fois nous allons conjuguer notre curiosité (génitrice de la science) et notre environnement avec notre qualité d’âme. Point de retour vers la pierre, mais juste à l’essentiel.
Développer notre intuitif, notre création, regarder notre père à tous le soleil et se sentir heureux de le reconnaître simplement à chaque jour.
A partir de se sentiment simple et humain, tout est possible. Vous êtes en accord avec votre âme, sans dissonance. Le reste n’est plus que l’avènement, par la construction de sociétés à différentes échelles, de communautés (sans communautarisme), d’échanges riches et humains.
Un rythme de vie centré sur l’habitat, le vêtement, la nourriture. Nous serons les artisans de communautés de lumière œuvrant pour le bien de tous et de Gaia. Cette ère, nous nous devons de la construire, si nous voulons que l’expérience humaine se poursuive et que la densité puisse continuer à nous accueillir, sans que nous ayons à recommencer l’expérience à zéro comme nos prédécesseurs (Lémuriens, Atlantes…).
Ces communautés seront des centre de vie, où l’argent ne sera plus l’énergie reine, mais subsidiaire et remplacée par le troc. Centre de vie ou la recherche de performance humaine sera un lointain souvenir. Nous ne garderons que le meilleur de ce qu’aura été l’homme moderne, pour développer l’homme accompli. Notre savoir se fondra dans la connaissance absorbant ainsi les acquis les plus précieux pour n’utiliser ces connaissances qu’a bon escient (plus de technologies à vocation de destruction). Nous ne renonceront pas à nos savoir faire, nous les utiliseront simplement mieux à dessein humain et pour les progrès spirituels de l’homme. A la question : « y aura-t-il toujours des machines à laver, la réponse est oui ! », rien ne s’y oppose.

Il ne sert à rien de s’adapter pour continuer les mêmes erreurs, il faut changer pour ne pas mourir.
Et ce que nous devons changer, c’est la façon dont nous considérons notre évolution... Car pour chacun : « qu’est-ce qu’évoluer » ?
Si nous considérons que l’évolution est avant tout une affaire spirituelle et non technologique par exemple, nous replaçons l’homme au creuset de son essence : lui-même. L’homme est avec les autres formes de vie la plus belle réalisation du divin et le véhicule pour évoluer dans la matière, le plus abouti. Jamais une technologie humaine ne pourra l’égaler.
Il doit travailler aujourd’hui sa spiritualité et vivre sa divinité, nous sommes tous une énergie divine avec des karmas différents.
Nous devons prendre soin de notre véhicule et pour cela éduquer d’abord notre mental. Puis viendra l’accord avec notre âme et c’est par l’intuitif que nous sauront si cet accord prévaut ou non.

Alors que la félicité vienne, par le Divin Père, la Terre Mère, les Guides, les Etres de Lumière et par tous les Saints.

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Une écolo réaliste

Le 10/07/2008 à 14h04

Tous ces faits sont bien réels. Il est vrai que l'abondance, la surconsommation etc.. sont de vrais problèmes. Mais ce qui me frappe c'est que personne n'évoque le travail ? Personne ne travaille parmis ceux qui envoient ces messages ? Que ferons-nous quand la majorité des gens n'aura plus de travail parce que les unes après les autres les entreprises fermeront leurs portes. C'est cet aspect là des choses qui me fait le plus peur.

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Anonyme

Le 21/07/2008 à 17h54

J'y pense parfois et dans l'hypothèse où cela se produirait, je crois que ceux qui ont un petit lopin de terre où cultiver seront avantagés. Et comme toujours dans l'adversité, certaines valeurs comme la solidarité auront l'occasion de reprendre leurs droits. A moins que ce ne soit la loi du plus fort qui ne prenne le dessus...

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Anonyme

Le 06/03/2011 à 7h37

je suis surprise que personne ne dénonce la démocratie comme la cause de cette catastrophe mondiale qui va augmenter d'ici 2050 la température de 3 degrés celsius en tuant au moins une centaine de millions de personnes. En effet, Tocqueville disait qu'en démocratie, chacun se concentrait sur son bien-être individuel et matériel ce quimettait fin à cette démocratie. Je dirais que les électeurs dont la majorité n'a pas de pensée post-conventionnelles, a voté depuis 1950 pour un enrichissement en reprenant le chant des secteurs politiques, financiers et médiatiques. Le résultat des élections des pays du G8 sur la période 1980-201... tuera des millions (a minima) au 21e s. Déjà, les crises alimentaires sont récurrentes: 2008 et 2010, s'accompagnant de crises politiques. Parce que en 1848, les révolutionnaires pensent (à tord) que le régime politique en place est responsable pour leur pauvreté. Pensez-vous qu'une Égypte démocratique sera économiquement plus forte ? Avec la crise du pétrole et la densité de pop. le long de la vallée du Nil, au moins 60% de la pop égyptienne est mort-vivante, c'est à dire que son système écologique ne pourra pas le nourrir. L'espoir des égyptiens sera alors dans l'émigration qui sera refusée démocratiqmt par des démocraties riches en crise. Une méthode de prendre des décisions ne remplacent pas de BONNES DÉCISIONS. En démocratie, Le pouvoir repose sur les lobbies puisque la majorité est conditionnée par eux. Voltaire avait raison.

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