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Actu-Environnement

L'organisation mondiale de la santé appelle les gouvernements à améliorer la qualité de l'air

Soulignant que la pollution atmosphérique est responsable d'environ 2 millions de décès prématurés par an, l'OMS a appelé les gouvernements à améliorer l'air de leurs villes et publié des directives applicables mondialement pour la première fois !

Risques  |    |  C. Seghier
Soulignant que la pollution atmosphérique est responsable d'environ 2 millions de décès prématurés par an, pour plus de la moitié dans des pays en développement, l'OMS a appelé jeudi les gouvernements à améliorer l'air de leurs villes. Cet appel intervient au moment où l'institution internationale publie ses nouvelles directives relatives à la qualité de l'air*, directives qui soient applicables pour la première fois dans le monde entier.
Elaborées à la suite d'une consultation à l'échelle mondiale avec plus de 80 scientifiques, ces nouvelles directives ont tenu compte de milliers d'études récentes réalisées dans toutes les régions du monde. Elles constituent, selon Roberto Bertollini, directeur du Programme spécial sur la santé et l'environnement du Bureau régional de l'OMS pour l'Europe,l'évaluation la plus consensuelle et la plus actualisée des effets de la pollution atmosphérique sur la santé, tout en recommandant des objectifs en matière de qualité de l'air susceptibles de réduire considérablement les risques pour la santé. Ces cibles sont bien plus contraignantes que les normes nationales appliquées à l'heure actuelle dans plusieurs régions du monde et dans certaines villes, elles pourraient conduire à diviser les taux de pollution par trois, indique un communiqué de l'OMS.
De plus, de nombreux pays dans le monde ne disposent d'aucune réglementation en matière de pollution atmosphérique, ce qui rend pratiquement impossible tout contrôle de cet important facteur de risque pour la santé. Tout en reconnaissant la nécessité pour les gouvernements d'établir leurs normes nationales en tenant compte de leurs circonstances particulières, l'OMS estime que ces directives indiquent des niveaux de pollution auxquels le risque pour la santé est minimal.

La pollution atmosphérique, qu'elle soit sous forme de matières particulaires, de dioxyde de soufre, d'ozone ou de dioxyde d'azote, a de graves répercussions sur la santé. Ainsi dans l'Union européenne, rien que les matières particulaires les plus fines (PM2.5) sont responsables pour l'Européen moyen d'une perte d'espérance de vie statistique estimée à 8,6 mois. De plus, selon l'OMS, dans de très nombreuses villes, le niveau annuel moyen de PM10 dépasse les 70 microgrammes/m3 (µg/m3), alors que l'OMS vient de recommander de réduire ce taux à moins de 2µmg/m3. Une telle mesure pourrait faire reculer le nombre de morts de 15 %, a estimé Maria Neira, directrice de la santé publique et de l'environnement à l'OMS. Selon elle, cela permettrait aussi de réduire le poids des infections respiratoires, des maladies cardio-vasculaires et des cancers. De plus, les mesures prises pour réduire l'impact direct de la pollution de l'air auront également pour effet de réduire les émissions de gaz qui contribuent aux changements climatiques et auront d'autres effets positifs pour la santé, a-t-elle ajouté.

Bien que les matières particulaires soient considérées comme le principal facteur de risque lié à la pollution de l'air pour la santé humaine, les nouvelles Directives recommandent également une dose journalière abaissée de 120 à 100 microgrammes par mètre cube pour l'ozone. Atteindre de tels niveaux constituera un défi pour de nombreuses villes, surtout dans les pays en développement, particulièrement ceux qui connaissent un grand nombre de jours ensoleillés où l'ozone atteint ses concentrations les plus élevées, provoquant des problèmes respiratoires et des crises d'asthme, souligne l'institution.

En ce qui concerne le dioxyde de soufre, le niveau préconisé par les directives est abaissé de 125 à 20 microgrammes par mètre cube. L'expérience a montré que des mesures relativement simples permettaient de faire baisser rapidement les concentrations en dioxyde de soufre, avec pour effet direct de réduire les maladies et la mortalité des enfants, précise l'OMS.

Les niveaux recommandés pour le dioxyde d'azote restent inchangés. Toutefois, pour l'OMS, atteindre ces limites reste un énorme défi dans de nombreuses régions où la circulation automobile est intense.

Le Conseiller régional en matière de qualité de l'air au Bureau régional de l'OMS pour l'Europe, qui coordonne le processus de mise à jour des Directives depuis le Bureau de l'OMS à Bonn, le Dr. Michal Krzyzanows précise que l'OMS a désormais fixé des objectifs dont les Etats membres peuvent s'inspirer pour élaborer leurs politiques. Ils peuvent notamment mesurer le chemin qu'il leur reste à parcourir pour atteindre ces objectifs et évaluer les conséquences des niveaux actuels de pollution pour la santé.


*http://www.who.int/entity/phe/air/aqg2006execsum.pdf

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