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Actu-Environnement

La prévision des canicules reste encore très difficile

La vague de chaleur du mois d'août dernier était inhabituelle et n'était pas prévisible trois mois à l'avance avec les outils de modélisation actuels, selon une étude paru dans les comptes-rendus de l'Académie des Sciences du 15 avril.

La vague de chaleur du mois d'août dernier était inhabituelle et n'était pas prévisible trois mois à l'avance avec les outils de modélisation actuels, selon une étude paru dans les comptes-rendus de l'Académie des Sciences du 15 avril (série Géoscience 2004).

Jamais la France n'avait connu une vague de chaleur aussi intense : durant les quinze premiers jours du mois d'août 2003, des records absolus de températures ont ainsi été battus un peu partout dans le pays. La canicule 2003 a dépassé de très loin tout ce qui a été connu depuis près de 150 ans par son intensité, son étendue et sa durée.

Jean-Claude André et Philippe Rogel, du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs), Michel Dequé et Serge Planton de Météo France ont appliqué les modes de simulation météorologiques européens et américains aux températures de l'été 2003. Leurs résultats montrent que les outils actuels ne peuvent pas encore prévoir ces phénomènes caniculaires, même si des signaux océaniques pourraient donner l'alerte.

La canicule a résulté de tout un ensemble d'éléments climatiques qui ont bougé de façon concomitante sur une grande partie de la planète et s'inscrit dans un ensemble très complexe d'anomalies a confié Jean-Claude André, l'auteur principal de l'étude, à l'AFP. Elle met en jeu de nombreux mécanismes atmosphériques et océaniques et la prévision d'un tel événement exige des modèles couplés plus évolués que ceux actuellement utilisés. Par ailleurs, certains signaux observés avant la canicule, comme les anomalies de température sur l'océan Atlantique nord et un déplacement marqué de l'équateur météorologique vers l'hémisphère Nord constituent des pistes intéressants.

Les températures maximales de cette été ont dépassé en moyenne de 2°C celles atteintes lors des trois derniers étés les plus chauds (1976, 1983 et 1994). Dans les deux tiers des stations météorologiques françaises, les températures maximales ont ainsi franchi les 35°C, 15 % d'entre elles ayant même atteint les 40°C.
L'élévation des températures minimales (celles atteintes en fin de nuit) est encore plus marquante : elles étaient en moyenne supérieure de 3,5°C aux normales saisonnières. À Paris, du 7 au 14 août, les températures sont ainsi restées constamment au-dessus de 23°C. Dans la nuit du 11 au 12, le thermomètre n'est même jamais descendu en dessous de 25,5°C ! C'est pratiquement l'ensemble de la France qui a été concerné. Seules ont été épargnées la Corse et les régions en bordure de Manche. Enfin, jamais les précédents épisodes caniculaires n'avaient été aussi longs. À titre d'exemple, sur l'ensemble de l'été, Nîmes a connu des températures supérieures à 35°C durant près de trente jours. Habituellement, la ville ne connaît que quatre jours de forte chaleur par été .

Des études menées en Europe montrent en effet que depuis les années 70, il y a eu en moyenne plus de quinze jours supplémentaires où la température a dépassé les 25°C. Les épisodes de fortes chaleurs sont en augmentation. Depuis le début des relevés météorologiques, en 1861, la température moyenne s'est élevée de 0,4 à 0,8°C sur l'ensemble du globe et de 1°C en France.

Selon les modèles, les climatologues prévoient une augmentation des températures de 1,4 à 5,8°C d'ici 2100. Ces quelques degrés auront de nombreuses conséquences sur les équilibres climatiques mondiaux.
Parmi les bouleversements attendus, le nombre de jours durant lesquels la température dépassera les 35°C pourrait être multiplié par cinq, prévient le directeur de la recherche climatologique à Météo France.

Réactions2 réactions à cet article

Il va encore faire chaud !!!

bonjour à tous !

Bon, nous voilà rassurés : maintenant, on peut encore craindre des épisodes de chaleur intense pour cet été ! Vous ne trouvez pas qu'il commence déjà à faire chaud ???
En tout cas, j'encourage les météorologues à continuer leurs recherches sur la prévision ; on en aura de plus en plus besoin avec l'augmentation des températures !!!
Arrêtons de se leurrer et que les politologues et compères reconnaissent enfin que cette augmentation des t°C est le fait de l'activité humaine et qu'ils mettent en place des actions de terrain, rapides et dans le long terme afin de passer à des modes de consommation moins gourmands en énergie ! Bien sûr, chacun de nous doit faire non pas un effort, mais une quantité importante d'effort... Que voulons-nous laisser aux générations à venir ? Des déserts ? Des phénomènes climatiques violents ? Ou plutôt leur transmettre toute la beauté de la nature et de sa biodiversité afin que tous puissent se sentir bien dans son environnement ?
Agissons !!!

tonio | 23 avril 2004 à 12h23 Signaler un contenu inapproprié
bonne qualité

J'ai bien apprecié votre article

paupol | 25 avril 2004 à 02h25 Signaler un contenu inapproprié

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