L'objectif fixé de cette campagne consiste à appréhender les masses d'air sur une zone de 20 km de rayon sur 1 km de haut et la manière dont la ville agit sur l'atmosphère.
Un réseau de 21 stations terrestres et à des radars vent permettront sur trois périodes d'observation intensive (mars, juin-juillet et novembre-février), d'affiner le dispositif.
Une telle étude devrait permettre d'observer plus précisément le phénomène d'''îlot de chaleur urbain''. La nuit, la température en ville est plus élevée que dans les zones rurales avoisinantes et c'est ainsi que l'écart observé, renforcé en situation anticyclonique, peut ainsi atteindre à Toulouse 8 à 10°. A l'inverse, pendant la journée, l'énergie fournie par le soleil est utilisée par les plantes, alors qu'en ville, les matériaux urbains (routes, béton, tuiles...) stockent la chaleur, avant de la restituer progressivement la nuit.
Les études menées jusqu'ici sur l'îlot de chaleur urbain ont souvent été réalisées en été. En étalant la campagne sur un an, Météo-France pourra également juger de l'influence sur le climat hivernal du chauffage des bâtiments, contribuant au réchauffement de l'atmosphère urbaine. Capitoul devrait aussi permettre d'étudier les aérosols et d'observer leur impact sur l'ensoleillement et l'effet de serre.
Afin, cette campagne devrait permettre à Météo France d'inclure plus précisément les villes dans leurs prévisions.
Article publié le 12 mai 2004