Avec 181 millions d'euros, le résultat net consolidé du groupe redevient positif après la perte de 2,1 milliards d'euros de 2003, due en grande partie à la dépréciation exceptionnelle des actifs de sa filiale américaine US Filter, et pour un chiffre d'affaires de 14,2 milliard d'euros, c'est-à-dire en hausse de 3,6%.

Ces résultats s'entendent ''à change constant sur le périmètre du groupe et hors FCC (groupe espagnol de BTP et services)'' dont la cession effective au 1er juillet 2004 se traduira par la réduction de la dette nette du groupe d'environ 1 milliard d'euros. La cession de FCC dont Veolia Environnement ne partageait plus les orientations stratégiques, s'inscrit dans une stratégie de recentrage engagée depuis 2003.
Durant cette même année 2003, les cessions réalisées par le groupe aux Etats-Unis des actifs d'eau américains non stratégiques (activités de développement et de services de court terme ainsi que Culligan) se sont élevées à environ 2 milliards d'euros.
Au cours des deux dernières années, Veolia s'est donc désendetté de plus de 2,8 milliards d'euros. Au total, entre 1999 et 2004, la dette du groupe est passée, de 16,5 à 10,5 ou 11 milliards d'euros, niveau jugé ''confortable''.
Parallèlement à ces cessions d'actifs non stratégiques, Henri Proglio observe que la croissance régulière du chiffre d'affaires confirme la solidité et le potentiel de croissance du groupe.

Pour 2004, Veolia Environnement prévoit une ''forte progression du résultat net récurrent''. Les quatre métiers sont en croissance, surtout interne, et ont contribué positivement à la formation du résultat net.
Au premier semestre et par secteur d'activité, le secteur de l'eau progresse de 1,8% à 4,634 milliards d'euros; la propreté de 6,8% (à 3,05 milliards); Dalkia, services énergétiques de +7,1% (à 2,553 milliards) tandis que la filiale FCC fait +4,5% à 1,489 milliard d'euros.
Seul le chiffre d'affaires de Connex (secteur transports) recule de 1,6%, à 1,782 milliard du fait de la fin anticipée de South Central dans le rail britannique.

Après deux exercices en rouge (2002 et 2003), le conseil d'administration a donc décidé de récompenser les actionnaires en procédant en 2004 à une augmentation ''à deux chiffres'' du dividende. Henri Proglio a encore précisé qu'il s'agissait là ''d'une première étape'' et que cette politique de dividende serait poursuivie sur trois ans et de conclure que ''Veolia a opéré sa mue. Il n'y a plus de recentrage à réaliser''.