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Actu-Environnement

La colonisation à longue distance des plantes de l'Arctique

L'étude de l'empreinte génétique d'espèces végétales présentes en Arctique a permis à une équipe norvégienne, en collaboration avec le Laboratoire d'écologie alpine (CNRS, Université de Grenoble) de démontrer la capacité de ces espèces végétales de coloniser, en fonction des modifications climatiques, des territoires séparés les uns des autres par des distances pouvant atteindre jusqu'à 1000 km*. La prédiction des distributions géographiques futures des organismes en fonction du changement climatique actuel représente un enjeu majeur, indique le CNRS dans un communiqué. Avec le réchauffement climatique, les espèces vont avoir tendance à migrer vers les pôles, pour suivre le déplacement de leurs niches écologiques, afin de pouvoir réunir à nouveau la somme des conditions nécessaires à leur viabilité, ajoute–t-il. En analysant les empreintes génétiques de neuf espèces végétales, les chercheurs ont démontré que les colonisations à longue distance sont fréquentes dans l'Arctique. En effet, en comparant des échantillons prélevés au Spitzberg, en Norvège, un archipel très isolé et entièrement recouvert de glace il y a 20.000 ans, avec des échantillons prélevés dans différentes régions entourant cet archipel, il apparaît que ce lieu a été colonisé à maintes reprises, à partir de sources différentes telles que le Groenland, la Russie ou la Scandinavie, et par un nombre important de propagules(organe de dissémination des plantes, tels que les graines). Suite à cette multitude de migrations végétales, il semble donc raisonnable de considérer que la colonisation n'est pas un facteur limitant dans l'Arctique, explique le CNRS toute en ajoutant que les modèles basés sur l'analyse des niches écologiques devraient permettrent de prédire les changements à venir d'aires de répartitions de la flore dans cette zone géographique. En revanche, la question reste posée pour les zones tempérées, où nous savons que certaines espèces arbustive ne suivent pas immédiatement leurs niches, souligne-t-il.

*Références :
Frequent long-distance plant colonization in the changing Arctic, Alsos IE, Bronken Eidesen P, Ehrich D, Skrede I, Westergaard K, Jacobsen GH, Landvik JY, Taberlet P, Brochmann C, Science, 15 Juin 2007

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