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Conseil européen de Printemps : entre économie et environnement

Les objectifs de lutte contre le réchauffement climatique fixés lors du sommet européen de 2007 étant ambitieux, la tâche semble ardue pour les dirigeants européens qui devront parvenir à s'entendre et adopter le paquet Climat fin 2008. Explications.

Gouvernance  |    |  C. Seghier
Le Conseil européen réunit plusieurs fois par an les Chefs d'Etat ou de gouvernement des vingt-sept Etats membres de l'Union européenne et vise à définir les orientations de politiques générales. Celui de printemps, présidé par la Slovénie qui assure la présidence tournante de l'Union européenne pour le premier semestre 2008, aura lieu à Bruxelles les 13 et 14 mars prochain. Comme à chaque session de printemps, les sujets économiques sont traditionnellement à l'ordre du jour. Mais cette fois, aux côtés du lancement du nouveau cycle de la stratégie de Lisbonne renouvelée pour la période 2008-2010, le changement climatique, l'énergie et la stabilité des marchés financiers figureront également l'ordre du jour.

Dans le domaine des questions sur l'énergie et le climat, le Conseil européen devrait présenter les orientations politiques pour le traitement futur du paquet législatif et devrait confirmer le calendrier de travail visant à l'adoption du document. Il abordera également la question de la sécurité énergétique et approuvera le plan stratégique de technologie énergétique. Ce plan, proposé par la Commission en novembre 2007, est destiné à mettre en place un nouveau programme de recherche dans le domaine de l'énergie pour l'Europe. Les conclusions adoptées exposent notamment les principes sur lesquels repose une politique européenne en matière de technologies énergétiques, et en particulier un financement accru et régulier pour la RDDD (recherche, développement, démonstration et déploiement), de nouveaux progrès dans un large éventail de domaines liés aux technologies énergétiques et la participation du secteur privé au processus.
Enfin, les vingt-sept discuteront du rôle des fonds des biens d'État et de la situation des marchés financiers internationaux.

Rappelons que le Conseil européen de mars 2007 avait donné une importante impulsion aux efforts de l'UE pour lutter contre le réchauffement climatique : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2020 voire 30% en cas d'accord international, et à parvenir à une proportion de 20 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique totale de l'UE d'ici 2020, l'objectif étant fixé à 10 % pour les biocarburants. Le paquet changement climatique - énergie adopté par la Commission le 23 janvier dernier vise à atteindre cet objectif global. Cependant, ce plan fait toujours l'objet d'inquiétude ou de désaccord. Si les ministres européens sont d'accords sur les objectifs à atteindre, les modalités ne font pas moins débat.

De nombreuses revendications ont été formulées en ce qui concerne la réalisation des objectifs nationaux dans le domaine des EnR. Ceux-ci sont en effet jugés très ambitieux, voire trop ambitieux selon certains, et leur réalisation nécessiterait, notamment une plus grande souplesse quant aux modalités de leur réalisation, une augmentation de l'aide publique en faveur des énergies renouvelables et certaines assurances en ce qui concerne les régimes de soutien, y compris l'encadrement des aides d'État pour la protection de l'environnement. Un équilibre entre compétitivité, sécurité de l'approvisionnement et viabilité a également été demandé par certains pays qui redoutent des délocalisations. D'ailleurs, selon l'AFP, les dirigeants européens devraient reconnaître dans leurs conclusions du sommet que le risque de délocalisation inquiète certains secteurs industriels particulièrement exposés à la concurrence internationale. Parallèlement, selon la même agence de presse, la présidence slovène de l'UE travaillerait sur un projet de déclaration finale afin que l'UE réduise de 30% ses émissions de GES d'ici 2020 par rapport à 1990, et non plus de 20%.

Les agro(bio)carburants font eux aussi l'objet de débats. La hausse des cours des denrées alimentaires est discutée tout comme leurs critères de durabilité. Alors que la ministre Danoise de l'Environnement, Connie Hedegaard estime que ces critères de durabilité ne sont pas suffisamment forts, le ministre polonais, Maciej Nowicki, considère de son côté qu'il faudrait pouvoir empêcher les importations de biocarburants en provenance de pays qui ne respectent pas les mêmes contraintes. Quant à leur homologue autrichien, Josef Pröll, il propose que les critères de durabilité soient fixés au niveau mondial pour que les règles du jeu soient équitables. Précisons qu'un rapport sur le sujet est attendu prochainement.

Dans ce contexte, même si les négociations s'annoncent difficiles, les 27 espèrent l'adoption du paquet Climat pour la fin de l'année 2008, afin que le Parlement l'entérine avant l'échéance de son renouvellement prévue en juin 2009. L'objectif est d'adopter les mesures avant la conférence mondiale qui se tiendra à Copenhague en 2009 où un accord global doit être trouvé sur l'avenir du Protocole de Kyoto. L'UE se doit en effet d'arriver renforcée pour aborder la négociation internationale et être en mesure de convaincre notamment les États-Unis, la Chine et l'Inde de s'engager plus avant dans la lutte contre les changements climatiques.

Réactions1 réaction à cet article

ou va t'on

Pour sauver la planéte .........une voiture electrique par foyer vite.

mike | 16 mars 2008 à 11h09 Signaler un contenu inapproprié

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