La filière française du bioéthanol regrette la décision du gouvernement de faire une pause dans le développement des agrocarburants de première génération. Afin de réduire la menace de rupture de la sécurité alimentaire dans certains pays pauvres, Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, a fait une déclaration dans ce sens, mercredi 12 septembre, lors du dernier conseil des ministres. Un plan d'actions national prévoit en effet le plafonnement des biocarburants « à 7 % d'incorporation, sans remise en cause des investissements réalisés et des emplois liés à cette filière".
Pour la filière française, ce choix n'est pas justifié car " les principaux concurrents en Amérique poursuivent leur développement et que (…) la faible production de bioéthanol français et européen ne peut impacter ni encourager la volatilité des prix des matières premières agricoles sur le marché international". Pour elle, la hausse des coûts serait liée aux aléas climatiques et à la spéculation sur les marchés.