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Actu-Environnement

Mulhouse rénove d'anciens immeubles au standard « Basse consommation »

À Mulhouse, un ensemble d'anciens immeubles privés a pu bénéficier d'un programme de rénovation qui leur a permis de réduire leur consommation en chauffage de 450 kWh/m2.an à une consommation de moins de 70 kWh/m2.an.

Energie  |    |  F. Roussel
À travers la loi n°2005-781 de programme fixant les objectifs de la politique énergétique du 13 juillet 2005, la France s'est fixé l'objectif de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Le secteur du bâtiment qui consomme 43% de l'énergie disponible et est à l'origine d'au moins 21% des émissions de CO2 nationales compte parmi les secteurs-clefs où les économies sont encouragées. Concrètement dans ce secteur, le « facteur 4 » signifie qu'à partir d'une consommation moyenne de 400 kWh/m2/an actuellement pour l'électricité, le chauffage et l'eau chaude, il faut parvenir à une consommation moyenne de 100 kWh/m2/an d'ici 2050 pour l'ensemble du parc immobilier français dont environ 50 kWh/m2/an uniquement pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire (ECS).
Pour réussir ce pari la France a pour l'instant renforcé les exigences thermiques pour les constructions neuves et encourage par des incitations financières la rénovation des anciens bâtiments.

C'est dans ce contexte qu'un ensemble de bâtiments du centre ville de Mulhouse a pu bénéficier d'un programme de rénovation avec la participation de la Société d'Equipement de la Région Mulhousienne (SERM) et l'appui de l'Agence Locale pour la Maîtrise de l'Energie de la région. En tant que société anonyme d'économie mixte d'aménagement, la SERM a pour vocation d'accompagner les collectivités et les acteurs économiques locaux à toutes les étapes de leurs projets d'aménagement, de construction ou de développement : conception, programmation, financement, exploitation. Depuis 2004, dans le cadre de l'opération de Rénovation des Quartiers Anciens de Mulhouse, la SERM acquiert des immeubles et les revend à des investisseurs privés qui sont chargés de les rénover ou de les reconstruire dans les 15 mois qui suivent l'achat avant de les exploiter. Or la SERM a pris l'initiative d'annexer au contrat de vente un cahier des charges « Basse énergie » dont l'objectif est de réaliser des bâtiments qui répondent aux exigences de lutte contre le réchauffement climatique : c'est-à-dire consommer moins de 65 kWh/m2/an d'énergie primaire pour le chauffage, l'eau chaude sanitaire, la ventilation et l'éclairage pour des bâtiments neufs et moins de 80 kWh/m2.an pour des bâtiments rénovés (hors éclairage).
Aujourd'hui, sur les douze premiers bâtiments acquis par la SERM, 5 sont en chantier et 2 sont achevés ou en état d'achèvement, les logements ayant été mis récemment en location. Inauguré le 8 octobre prochain, ces bâtiments rénovés nécessiteront une consommation en chauffage de moins de 70 kWh/m2.an. contre 450 kWh/m2.an avant rénovation.

Pour arriver à un tel résultat, le cahier des charges Basse énergie établi sur la base d'une étude réalisée par le cabinet Enertech à la demande de l'ALME, définit des choix techniques précis à mettre en œuvre : isolation des murs, des combles, des rampants, du plancher sur cave, fenêtres en triple vitrage peu émissif, châssis en bois, VMC double flux avec récupérateur de chaleur, chauffe-eau solaire et chaudière collective gaz à condensation. Tout au long de la réalisation de leur bâtiment, les maîtres d'ouvrage et leurs maîtres d'œuvres ont bénéficié d'un accompagnement et d'une assistance technique de l'ALME et d'Enertech, financé par la Région Alsace, l'ADEME et l'Union européenne. Les locataires ont été également sensibilisés et informés au moment de leur installation et les bâtiments bénéficieront d'un suivi des consommations d'énergie pendant au moins un an.

Le surcoût d'investissement par rapport à des travaux de rénovation standard est aujourd'hui estimé à 15% maximum du montant total des travaux, pour des bâtiments dont la facture de chauffage sera réduite d'un facteur 8. Le projet a reçu des aides financières de l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), de l'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), de la Région Alsace, de l'ADEME et de l'Union Européenne dans le cadre du programme énergivie.

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