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Actu-Environnement

Les centrales contraintes à s'adapter aux risques de canicule

L'Autorité de sûreté nucléaire estime que les exploitants des centrales nucléaires françaises vont devoir sérieusement s'adapter pour faire face aux conséquences des phénomènes de canicule.

Risques  |  
L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) estime que les exploitants des centrales nucléaires françaises, qui ont dû prendre, en août dernier, des mesures d'urgence pour faire face aux conséquences de la canicule sur le fonctionnement des installations, vont devoir sérieusement s'adapter à ce risque climatique.

Rappelons que la sûreté nucléaire et la radioprotection ont comme objectif commun la protection des personnes et des biens contre les dangers, nuisances ou gênes de toute nature résultant du fonctionnement des installations nucléaires et radiologiques, du transport, de l'utilisation et de la transformation des substances radioactives ou fissiles, ainsi que de l'exposition aux radiations naturelles.

Le directeur général de l'ASN, André Claude Lacoste précise que, l'été dernier, '' les décisions ont été prises dans l'urgence. Il faut prendre des mesures pour ne pas improviser ''.

EDF avait notamment dû prendre des mesures d'urgence pour refroidir l'air à l'intérieur des bâtiments abritant les réacteurs de certaines centrales. Ce fut le cas dans la plus ancienne centrale française, où il a fallu mettre en place un système de brumisation, la température dépassant 48 degrés Celsius à l'intérieur des bâtiments.

Toute centrale électrique dispose d'une source de chaleur qu'elle transforme en énergie mécanique puis en énergie électrique. Les centrales thermique utilisent la chaleur dégagée par la combustion de combustibles fossiles (fuel, charbon, gaz) alors que les centrales nucléaires celle qui est dégagée par la fission d'atomes d'uranium (U)ou de plutonium (Pu). La chaleur produite permet de vaporiser de l'eau. La vapeur est ensuite détendue dans une turbine qui entraîne un alternateur générant l'énergie électrique. La vapeur, après détente, passe dans un condenseur où elle est refroidie au contact de tubes dans lesquels circule de l'eau froide provenant de la mer, d'une rivière ou d'un circuit de réfrigération atmosphérique.

Afin de garantir l'approvisionnement électrique du pays, des décisions avaient été prises concernant les conditions de rejets d'eaux de refroidissement des centrales (en particulier celles situées sur le Rhône, la Seine, la Moselle et la Garonne) dans les bassins fluviaux (JO du 13 aout 2003) .Ces dispositions, permettant de rejeter de l'eau plus chaude que la normale, avaient un caractère exceptionnel et transitoire.
Selon l'ASN, ''cette autorisation, limitée dans le temps, a dans les faits été très peu utilisée''.

Cette mesure avait par ailleurs été dénoncée par les écologistes, qui y voyaient un risque pour certaines espèces.

L'ASN ajoute que cette situation de surchauffe des centrales '' risque de se produire de plus en plus souvent et doit être prise en compte, tant pour le dimensionnement des installations nucléaires que pour le développement d'un système d'alerte permettant d'anticiper cette situation.''.
Selon des experts, les conditions extrêmes d'août 2003 pourraient être celles d'un été normal à la fin du siècle.

D'autres part, le Réseau Sortir du nucléaire déclare que les conclusions de l'ASN sur la canicule ''ne sont pas à la mesure des enseignements à tirer de l'été 2003'' et ajoute que ''non seulement les 58 réacteurs français n'empêchent pas le réchauffement climatique, mais ils en sont victimes puisqu'ils doivent être arrosés, fonctionner illégalement, au ralenti ou même être arrêtés''.

Réactions2 réactions à cet article

La loi du bon sens

Face à un tel problème, on peut suivre 2 logiques.

Celle de la sobriété et de l'efficacité énergétique : se protéger des fortes chaleurs en construisant des bâtiments adaptés au climat, comme savaient le faire les bâtisseurs avant l'ère du béton. Choix des orientations et protections solaires, principes contructifs et choix des matériaux, ventilation naturelle, patios et fontaines, toitures végétalisées, etc... Les solutions existent depuis longtemps et ne demandent qu'à être mises en oeuvre.
Accepter d'avoir un peu plus chaud en été qu'en hiver fait aussi partie du jeu : on habite une planète ou une machine ?
En suivant cette voie, on peut faire tourner les centrales au ralenti (pas de clim, ou clim solaire quand c'est vraiment nécessaire), voire en supprimer quelques unes si on évite aussi le chauffage électrique pendant l'hiver. Voire remplacer petit à petit celles qui restent par un mix éolien-solaire-cogénération biomasse...
Réduire les besoins puis diversifier les sources. Le scénario du "bon sens".

Ou alors on peut continuer à installer de plus en plus de clim, faire tourner les centrales à plein régime, les refroidir avec des procédés énergivores, accroître encore la demande par de nouveaux "besoins", construire d'autres centrales...
Empiler des couches de technologie supplémentaires pour résoudre les problèmes créés par la couche précédente.
Perséverer dans la proposition d'ersatz de solutions en niant le problème de base et surtout en continuant à alimenter la course à la consommation, et par là même le gaspillage.
Croire à une possibilité de progrès et de croissance (du PIB seulement, rassurez-vous) infinis... sur une planète aux ressources finies.

Où est l'utopie ??? Quel logique fait vraiment preuve de réalisme ?

Jeremy | 01 avril 2004 à 13h11 Signaler un contenu inapproprié
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Anonyme | 18 mai 2006 à 21h26 Signaler un contenu inapproprié

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