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Actu-Environnement

Le réchauffement planétaire affecte les sources glaciaires d'Asie

Le réchauffement climatique se fait sentir sur les glaciers tadjiks, qui constituent une réserve d'eau essentielle à la vie en Asie
centrale, s'inquiète un expert de la région.

Les montagnes du Tadjikistan, la plus petite des cinq républiques d'Asie centrale, détiennent à elles seules 55% des réserves
d'eau de la région. Notamment grâce à des glaciers alimentant les rivières qui s'écoulent vers les vallées fertiles de l'Ouzbékistan et le Turkménistan.

''Les premières victimes du réchauffement sont des glaciers de petite taille, de quelques hectares de surface et de 20 à 30 mètres d'épaisseur, situés dans les massifs de Zeravchan et Guissar'', dans le nord du pays, souligne le glaciologue tadjik Alexandre Iablokov, du centre national de météorologie. Il en veut pour preuve que celui de Zeravchan a vu la surface de ses glaciers réduite d'un tiers en vingt ans, ''ce qui permet de prédire ce qui va arriver aux autres petits glaciers''. Ce phénomène de fonte est ''lent'', assure le scientifique, selon lequel ces ''glaciers continueront à alimenter des rivières encore longtemps''. Mais selon lui ''il faut agir dès aujourd'hui pour les préserver''. Le rôle des petits glaciers est essentiel pour l'économie locale, car ils fournissent l'eau nécessaire aux cultures de coton et aux vergers des plaines, notamment après la fonte de printemps.
En été certains fournissent jusqu'à 60% du volume d'eau charrié par les rivières, le reste provenant de sources et de l'écoulement des pluies. Parmi les glaciers tadjiks, qui couvrent quelque 8.500 kilomètres carrés, soit à peine 6% du territoire, le réchauffement de la planète touche aussi les géants dispersés entre les pics du massif du Pamir. Le plus grand, Fedchenko, situé au nord-est et long de quelque 70 kilomètres, a perdu à peu près un kilomètre et demi au siècle dernier, selon M. Iablokov.
L'expert minimise la menace d'un réchauffement les concernant, car leur volume est tel qu'il crée un micro-climat glacé qui ralentit considérablement leur fonte. Mais il prône un changement d'attitude à l'égard de cette ressource naturelle précieuse dans une région souvent affligée par la sécheresse et le manque d'irrigation.
''Le problème est que nous n'avons pas encore appris à gérer cette ressource, pour la consommer ou l'exporter'', selon M.
Iablokov. De nombreuses régions de plaines tadjikes, notamment au sud, souffrent ainsi depuis plusieurs années de la sécheresse, faute d'une irrigation adéquate. Par ailleurs les ressources aquifères des autres républiques d'Asie centrale sont
maigres, selon M. Iablokov. ''Le Turkménistan n'a aucun glacier, en Ouzbékistan les glaciers achèvent leur existence, le
Kirghizstan est aussi riche en glaciers que le Tadjikistan mais leur eau part vers la Chine, au Kazakhstan seule la partie sud
du pays est alimentée par des glaciers'', selon Alexandre Iablokov.


Source : (AFP)

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