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Actu-Environnement

Mieux observer la terre grâce à l'adoption de systèmes mondiaux d'observation !

Des ministres et des hauts fonctionnaires venus du monde entier se sont réunis à Bruxelles le 16 février pour la présentation et l'adoption du Plan d'action décennal du Système des systèmes mondiaux d'observation de la Terre (GEOSS).

Risques  |    |  C. Seghier
Les représentants de 50 pays et 30 organisations se sont réunis à Bruxelles le 16 février lors du Sommet mondial sur l'Observation de la Terre pour adopter le Plan d'action décennal du Système des systèmes mondiaux d'observation de la Terre (GEOSS).

Bruxelles a accueilli, le 16 février dernier, quelque 50 pays et 30 organisations internationales ou non gouvernementales et organismes spatiaux, pour le Troisième Sommet mondial sur l'Observation de la Terre, dont les deux premières éditions se sont déroulées à Washington (juillet 2003) et à Tokyo (avril 2004). Le sommet est organisé pour la première fois en Europe.

Ce sommet a représenté un rendez-vous d'importance puisqu'un plan d'action, à l'horizon des dix prochaines années, a été approuvé en vue de la création d'un Système des systèmes mondiaux d'observation de la Terre (Global Earth Observation System of Systems -GEOSS) par satellites.
Il devrait fournir des observations générales, coordonnées et dans la durée sur notre planète, de manière à mieux la surveiller et renforcer les prévisions sur son comportement, précise l'accord.
Le système Geoss devrait permettre aux populations de mieux gérer leur environnement et leur mode de vie en agissant sur nombre de domaines :
- L'agriculture, grâce à une meilleure connaissance des sols et de l'hydrologie.
- L'eau, grâce à une meilleure connaissance de son cycle et une gestion plus rigoureuse de ses ressources.
- Les écosystèmes dont les ressources terrestres, marines et côtières sont une mine en matière de faune et de flore, et bien sûr de nourriture.
- Le climat, en évaluant les conséquences locales du réchauffement climatique.
- La météorologie, en fournissant des prévisions plus précises et à plus long terme.
- L'énergie, en jouant de ses différentes sources.
- La santé, grâce à une meilleure compréhension des facteurs qui provoquent maladies et épidémies.
- Les catastrophes naturelles, en tentant par avance de réduire leur impact.

Il est tout à fait approprié de lancer aujourd'hui, jour d'entrée en vigueur du protocole de Kyoto, un système qui améliorera prodigieusement notre connaissance de l'environnement, a souligné dans le discours d'ouverture du Sommet M. Stavros Dimas, chargé de l'environnement à la Commission européenne.
Une meilleure coordination des systèmes d'observation peut en effet permettre de sauver des vies et de préserver des ressources, selon l'Agence spatiale européenne. Le tsunami, qui dévasté une douzaine de pays asiatiques et coûté la vie à plus de 285 000 personnes, souligne de manière tragique la nécessité de disposer des moyens adéquats en matière d'anticipation, de planification et de réaction, précise t'il.
Selon ses promoteurs, ce système permettra à termes de contribuer à réduire les famines, d'éradiquer les épidémies et d'épargner de nombreuses vies humaines.
Les participants à ce sommet ont également annoncé la création d'un Observatoire pour l'Environnement et le développement durable en Afrique, en coopération avec la Commission européenne, qui doit mettre les données satellitaires à la disposition de ce continent.
Les participants au Sommet devraient ce réunir à nouveau avant la fin 2007.

Profitant de sa qualité d'hôte du Sommet, l'Union a organisé à cette occasion une Semaine de la Terre et de l'Espace (12 au 20 février) destinée à un large public européen et étranger. Par ailleurs, les 17 et 18 février, la Conférence internationale sur la coopération spatiale s'est déroulée en marge de la Semaine de la Terre et de l'espace de l'Union européenne et du troisième Sommet mondial sur l'observation de la Terre, a réuni des spécialistes de toutes les agences spatiales.
La Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » qui vise à mettre les technologies spatiales au service des autorités de sauvetage en cas de catastrophe majeure, a accueilli l'Agence japonaise d'exploration spatiale (JAXA) à titre de nouveau membre et les autorités chargées de la gestion des catastrophes pourront maintenant avoir accès à un grand nombre d'archives de données satellitaires du Japon.
Jusqu'à présent, la Charte* a été activée plus de 70 fois depuis sa création en 2000. Tout récemment, on a invoqué la Charte après le tsunami. Les membres de la Charte ont fourni quelque 200 images satellite qui ont donné des renseignements essentiels là où l'accès aux régions sinistrées était impossible ou difficile. Les images ont servi à réaliser des cartes de base qui ont permis d'évaluer les dommages occasionnés aux infrastructures et aux habitations côtières et de mesurer l'ampleur de la vague. Elle a aussi été activée, pour des inondations (Venezuela, Pakistan, Guyane,...), des ouragans (îles Cook, Haïti), des séismes (Iran, Indonésie, Maroc...), l'éruption du volcan Galeras en Colombie, un accident ferroviaire en Corée du Nord ou des feux de forêts en Bolivie.

*Suite à la conférence UNISPACE III qui s'est tenue en juillet 1999 à Vienne, en Autriche, l'Agence spatiale européenne et le Centre national d'études spatiales de la France ont fondé la Charte, que l'Agence spatiale canadienne a signé en 2000. Au nombre des autres membres, on compte l'Organisation de recherche spatiale indienne (ISRO), la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et l'Agence spatiale argentine (CONAE).

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