À l'occasion d'une réunion de la Commission locale d'information et de surveillance (Clis) de la centrale de Fessenheim, les élus Allemands, membres permanents de cette Clis du fait de la proximité de la centrale avec plusieurs communes allemandes, ont appelé à suivre l'exemple de leur chancelière, à savoir un moratoire de trois mois sur la prolongation de la durée de vie des centrales. "Les événements au Japon imposent une pause", a affirmé Julian Würtenberger, préfet de Freiburg selon l'Alsace.fr.
La chancelière a en effet annoncé mardi un moratoire de trois mois sur la prolongation de la durée de vie des centrales allemandes et la fermeture des sept réacteurs mis en service avant 1980. La centrale de Fessenheim mise en service en 1978 est l'une des plus anciennes centrales de France. L'ASN doit d'ailleurs rendre en avril son avis autorisant ou non la prolongation du réacteur n°1 de 900 mégawatts de la centrale pour dix ans supplémentaires.
Les élus allemands s'interrogent sur la capacité de la centrale à répondre aux nouvelles normes de sécurité qui risquent d'être mises en place suite à la catastrophe japonaise de Fukushima. De même, la référence au séisme de Bâle de 1356 pour déterminer sa résistance pose question. Selon l'Alsace.fr, une étude du conseil général du Haut-Rhin concernant le risque de rupture de digue que pourrait entraîner un séisme, sera présentée lors de la prochaine réunion de la Clis, en juin.