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Actu-Environnement

Vers un investissement plus responsable ?

Les crises économique et financière ont souligné les défaillances d'un marché court termiste. Les investissements responsables et durables pourraient-ils tirer leur épingle du jeu ? Si oui, comment choisir ? Sont-ils fiables ? Éléments de réponse.

Gouvernance  |    |  S. Fabrégat
   
Vers un investissement plus responsable ?
© Kerry Kay-Smith
   
Investissements socialement responsables, investissements responsables et durables… Plusieurs qualificatifs pour un même concept : intégrer des critères extra-financiers dans la notation des entreprises. La gestion des ressources humaines, la protection de l'environnement ou encore le respect des droits de l'homme sont désormais pris en compte par une partie des investisseurs dans leur choix. Depuis quelques années, les offres d'investissement responsable se multiplient, jetant parfois la confusion dans l'esprit des épargnants et des fonds d'investissements.

Des critères différents

Il existe différentes manières de sélectionner les fonds d'investissements responsables, explique Wim Wermeir, membre du comité exécutif chez Dexia Asset Management. Le best-in-class est une sélection dans chaque secteur des entreprises les plus aptes à faire face aux défis du développement durable. On peut également sélectionner les meilleures entreprises sur une thématique spécifique du développement durable (changement climatique, satisfaction des employés…). La sélection peut aussi être fondée sur les normes. Beaucoup de fonds de pension souhaitent aujourd'hui investir dans des entreprises qui respectent les principales conventions et traités internationaux. Enfin, on peut choisir d'exclure les entreprises impliquées dans des activités contestables (tabac, alcool…), mais ce mode de sélection disparaît peu à peu. Il existe enfin une autre approche : créer un dialogue avec les entreprises dans lesquelles on investit.
Dexia Asset Management a, pour sa part, décidé de sélectionner ses produits en fonction du best-in-class et du respect des normes.

Des fonds fiables ?

Selon Wim Wermeir, la performance financière des fonds d'investissement responsable est similaire à celle des fonds traditionnels. Ils auraient même mieux résisté à la crise que les fonds classiques. Ces dernières années, la croissance est fondamentale : le marché veut davantage d'investissement responsable et durable. Cette croissance est encore plus forte sur le marché français en 2008 et 2009.
Les raisons de ce succès ? Les promoteurs de ces fonds garantissent une meilleure transparence et de meilleures pratiques en matière de gouvernance d'entreprise. Si les performances financières des fonds d'investissement responsable sont aisées à évaluer, la performance en matière de durabilité est, quant à elle, beaucoup plus difficile à juger. Un travail reste à accomplir de ce côté-là.

Des défis à relever

Le succès croissant de ces fonds d'investissement révèle toutefois une tendance de fonds : les investisseurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable. Cinq défis clés sont à relever par les entreprises pour les années à venir.
La crise financière, les réglementations nationales et internationales, les pressions publiques poussent les investisseurs à demander une meilleure gouvernance des entreprises. Les investisseurs souhaitent avoir une meilleure influence sur la stratégie des entreprises pour créer de la valeur à long terme, explique Gaëtan Herinckx, responsable de l'investissement responsable et durable de Dexia. L'indépendance des comités d'audit, de risques, la définition d'une rémunération qui garantit le succès de l'entreprise à long terme font partie des nouvelles exigences.
L'approche du sommet de Copenhague, en décembre prochain, met le curseur sur les enjeux énergétiques futurs. Cela pousse les entreprises à réduire les consommations d'énergie et à s'adapter. La gestion de l'eau, due à la raréfaction de cette ressource, font également partie des défis à relever pour les entreprises.
La croissance démographique, les économies émergentes, l'urbanisation croissante constituent autant d'opportunités de marché mais aussi de risque pour les entreprises. Il s'agit de développer une gestion appropriée aux défis sociaux et environnementaux (production à bas coût, délocalisations…).
Enfin, la carence en capital humain incite les entreprises à fidéliser leurs salariés afin de gagner en efficacité opérationnelle et gérer la relation client.
Tout un programme !

Réactions1 réaction à cet article

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Commencer par le credit cooperatif.

francois_gallez | 17 septembre 2009 à 08h41 Signaler un contenu inapproprié

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