Selon l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l'année 2006 se place au sixième rang des années les plus chaudes depuis 1861 avec une température moyenne à la surface du globe présentant une anomalie positive de 0,42°C par rapport à la normale calculée pour la période 1961-1990. Le record est toujours détenu par 1998, année où, selon des estimations précises, la température globale en surface était supérieure de 0,54°C à la moyenne relative à cette même période.

L'OMM ajoute toutefois que des disparités régionales ont été observées au cours de cette année. Ainsi si certaines régions en Asie, en Fédération de Russie et en Europe orientale ont connu un hiver rigoureux, une bonne partie de l'Amérique du Nord et les îles arctiques ont enregistré au contraire des conditions anormalement douces. La majeure partie de l'Australie orientale a également connu une chaleur extrême qui a persistée jusqu'à mars 2006. Des vagues de chaleur se sont également abattues sur le Brésil entre janvier et mars : la température de 44,6°C/112,3°F relevée le 31 janvier à Bom Jesus est l'une des plus hautes jamais enregistrées au Brésil, souligne l'OMM. Plusieurs régions d'Europe et des États-Unis d'Amérique ont connu des vagues de chaleur marquées par des températures records en juillet et en août. Une grande partie de l'Europe a également connu un automne d'une douceur exceptionnelle l'écart des températures moyennes par rapport à la normale étant supérieur à 3°C dans les régions situées entre le sud de la Norvège et le versant nord des Alpes. Bon nombre de pays n'avaient pas connu d'automne aussi chaud depuis le début des relevés officiels (1659 dans le centre de l'Angleterre, 1706 aux Pays-Bas et 1768 au Danemark), note l'organisation.

L'agence Onusienne précise en outre que 2006 a été marquée par une sécheresse persistante dans certaines régions et de fortes précipitations et inondations. La région de la Corne de l'Afrique, notamment le Burundi, Djibouti, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Kenya, la République-Unie de Tanzanie et la Somalie, a continué de subir les effets d'une sécheresse persistante. Au moins 11 millions de personnes ont été touchées par des pénuries alimentaires et la Somalie a été frappée par la pire sécheresse des dix dernières années, estime l'Organisation Météorologique Mondiale.
Par ailleurs, la fonte des glaces de mer dans l'Arctique s'est poursuivie en 2006. En septembre, l'étendue moyenne des glaces de mer était de 5,9 millions de km2, dépassant d'à peine 340 000 km2 le chiffre de 2005, l'année du déficit record. Le rythme de fonte est désormais de 8,59 % par décennie, soit une déperdition annuelle de 60 421 km2.

La Déclaration annuelle de l'OMM sur l'état du climat en 2006 devrait paraître début mars 2007.