C’est le taux moyen de restauration, sur vingt ans, de la fertilité des sols pour les forêts tropicales émergeant d’anciennes terres agricoles abandonnées. Cette estimation, réalisée sur 2 200 parcelles de ces forêts dites « secondaires », en Afrique et en Amérique du Sud, a été publiée dans la revue
Science, notamment par des chercheurs français du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). La rapidité de ce rétablissement naturel s’explique par les
« banques de graines » toujours présentes dans les sols et les conditions propices de croissance, chaudes et humides, offertes par le climat tropical. Les chercheurs nuancent néanmoins : si certaines forêts recouvrent 90 % de leur fertilité
« en moins d’une décennie », il en faut parfois
« deux à six » pour retrouver 90 % de la diversité des espèces des forêts primaires qui les ont précédées.