C'est le nombre de « bombes carbone » dispersées sur la planète, présentées, ce mardi 31 octobre, par le journal
Le Monde,
via une
infographie, à partir de la mise à jour d'une étude publiée en 2022 par cinq chercheurs britanniques, américains, canadiens et allemands. Les réserves encore disponibles de ces sites géants d'extraction de pétrole, de gaz ou de charbon correspondent toutes à un potentiel d'émissions d’un milliard de tonnes d’équivalents CO
2 (CO₂e), au moins.
Aujourd'hui, 294 de ces « bombes » sont en exploitation. Elles seront potentiellement responsables de l'émission de 880 gigatonnes de CO₂e, auxquelles il faut associer 300 autres gigatonnes, en provenance de 128 sites à l’état de projet. De quoi compromettre largement les efforts des parties prenantes pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C avant la fin du siècle. En effet, pour y parvenir, le « budget carbone » de l’humanité n’est plus que de 500 gigatonnes de CO₂e, selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).