Le biogaz peut avoir de nombreuses origine : stockage de déchets, méthnisation, station d'épuration... 11 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) de biogaz ont été produites sur le sol européen en 2011 dont 349,6 ktep en France.
Produit par fermentation de matières organiques végétales ou animales, le biogaz est issu de trois grands types de gisements. Il peut être capté directement au sein des décharges. Il peut aussi provenir de stations d'épuration en charge du traitement des eaux usées urbaines ou industrielles ou, enfin, être issu d'unités de méthanisation spécifiques conçues pour la valorisation énergétique qui valorisent des lisiers, des résidus de récoltes, des cultures intermédiaires et énergétiques, des déchets de l'industrie agroalimentaire… Selon le dernier baromètre biogaz publié en décembre 2012 par Eurobserv'ER, 11 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) de biogaz ont été produites sur le sol européen en 2011 dont 349,6 ktep en France.
Brut ou après un léger prétraitement, le biogaz est valorisé localement pour produire de l'électricité, de la chaleur, ou les deux en cogénération. Après traitement, il est appelé biométhane et peut être utilisé sous forme de carburant et/ou injecté dans le réseau de gaz naturel. Selon l'étude du projet européen GreenGasGrids, il y aurait déjà en Europe au moins 177 unités de biométhane dont 128 connectées aux réseaux nationaux de distribution de gaz naturel, le restant utilisant le biométhane sur le site de production, comme carburant notamment. Ces chiffres sont en phase avec le suivi du marché du biométhane réalisé par la DENA (Agence allemande pour l'énergie), qui a comptabilisé à fin juillet 2012 plus de 180 unités en Europe dont 137 connectées au réseau de gaz naturel. Les capacités existantes permettraient la production de 70.000 m3/h (équivalents à une production électrique de 154 GWh). L'Allemagne est de loin le premier producteur de biométhane en Europe.
Répartition géographique des projets en cours selon GRDF |
En France, selon GrDF, 70% des 280 projets d'injection dans le réseau toujours "actif" ont des intrants agricoles ou issus des industries agro-alimentaires. 80% des projets présentent des débits supérieurs à 100 m3/h et la moyenne se situe à 240 m3/h soit environ 20 GWh injectés par an.
Florence Roussel
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