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Picard s'allie avec la Fnab pour proposer des produits bio régionaux

Alimentation bio : une révolution profonde et durable Actu-Environnement.com - Publié le 30/10/2017
Alimentation bio : une révolution...  |    |  Chapitre 6 / 13
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A première vue, bio et surgelé n'ont pas grand chose à voir ensemble. Pourtant, c'est un partenariat inédit qu'ont noué, en 2016, la chaîne de produits surgelés Picard et la fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab), qui représente les producteurs. L'objectif ? Structurer des filières locales pour approvisionner les magasins Picard en produits bio régionaux.

Depuis 2017, la chaîne de surgelés se lance sur deux régions pilotes, la Bretagne et Provence Alpes Côte d'Azur (Paca), autour de trois ou quatre produits qui seront cultivés, transformés et distribués à l'échelle régionale. Une révolution pour cette structure peu habituée à échanger directement avec les producteurs et une nouvelle manière de travailler qui pourrait essaimer auprès des autres acteurs de la distribution… “Tous les acteurs de l'alimentaire constatent que le marché du bio est en forte croissance. Mais la demande est plus forte que l'offre, explique Arnaud Brulaire, responsable développement durable de Picard surgelés. Le déficit de production bio est encore plus marqué dans le surgelé puisque l'essentiel de la production va au marché du frais”. Aujourd'hui, la chaîne propose 37 références en bio, essentiellement des légumes, mais doit s'approvisionner en Italie et en Espagne pour couvrir ses besoins. D'où le rapprochement avec la Fnab, pour relocaliser les approvisionnements.

Des filières régionales mises en place d'ici 2018

Ce qui induit une nouvelle manière de travailler : “D'habitude, nous n'avons pas de pilotage sur l'amont agricole. Nous collaborons avec des fournisseurs, des transformateurs qui sont, eux, en contact avec les producteurs. Le projet de bio locale modifie notre fonctionnement habituel, nous sommes allés taper à la porte des producteurs. C'est une démarche de co-construction”, raconte Arnaud Brulaire. C'est dans cette co-construction qu'intervient la Fnab. “A priori, l'industrie de la transformation n'est pas de nature à attirer un agriculteur bio, qui a voulu retrouver son indépendance, admet Samuel Frois, chargé de mission relocalisation et développement économique à la Fnab.  Nous n'avons pas l'habitude de travailler non plus avec des opérateurs aussi gros. Mais le bio est en train de changer d'échelle, il y a de plus en plus de conversions. Les circuits de distribution existants sont dynamiques mais pourront-ils absorber cette nouvelle offre demain ?”. La Fnab est donc partante pour plancher à la structuration de nouvelles filières et de nouveaux débouchés. “Mais pas n'importe comment, insiste Samuel Frois. Notre objectif est de travailler de manière horizontale, il ne faut pas qu'un maillon de la chaîne impose sa manière de faire aux autres”.

En 2017, l'objectif des partenaires était de trouver des légumes représentatifs du terroir, dans chacune des deux régions pilotes, les producteurs capables d'assurer les volumes mais aussi les industriels présents à l'échelle régionale. “Le local n'est pas réservé aux circuits très courts du frais”, insiste Arnaud Brulaire. En Paca, une plateforme de distribution, située à une cinquantaine de kilomètres de l'organisation de producteurs, approvisionnera les 114 magasins Picard. Idem pour la Bretagne. Ce qui n'est pas sans difficulté : “Il est plus facile de trouver les volumes de produits nécessaires à l'échelle régionale. En revanche, les outils de transformations ne sont pas forcément adaptés”. Les semis et plantations devraient être réalisés en 2018, pour une commercialisation des produits bio régionaux au premier trimestre 2019. “Nous travaillerons en parallèle sur le développement d'autres références bio locales, notamment dans d'autres régions”, assure Arnaud Brulaire. Et à ceux qui s'interrogent sur la pertinence d'allier bio et surgelés, celui-ci répond : “Le surgelé réduit le gaspillage alimentaire chez le consommateur, mais aussi chez les producteurs et les distributeurs. Il permet d'absorber les fortes productions saisonnières et d'étaler la vente dans le temps”.

Sophie Fabrégat

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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Réactions1 réaction à cet article

 

Opportunisme commercial, quand tu nous tiens. Picard cible le haut pouvoir d'achat des hipsters hyperurbains friqués.
Et c'est vrai que surgelé et bio...
Quelle énergie ? Quels transports ? Quels liquides frigorigènes (HFC, ammoniaque bio) ?
Cette arnaque ne devrait pas durer longtemps...

Albatros | 07 novembre 2017 à 14h44
 
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