La gestion des déchets et des eaux usées restent les deux domaines les plus importants, avec respectivement 37 % et 25 % des dépenses courantes totales. En 2007, la dépense de gestion des déchets progresse un peu plus vite (+4,3%) que celle de gestion des eaux usées (+3,4%) tandis que la dépense de lutte contre le bruit s'accroît de 10% en 2007.
Les secteur des eaux usées et des déchets les plus bénéficiaires
La dépense de gestion des eaux usées reste ainsi le premier poste de dépense de protection de l'environnement avec 12,9 milliards d'euros en 2007. L'assainissement collectif concentre 82% de la dépense, l'épuration industrielle 11 % et l'assainissement autonome des ménages 7%. Si les ménages en sont les premiers financeurs à hauteur de 41% de la dépense en 2007, les entreprises ne financent que 28% de la dépense totale et limitent depuis quelques années leurs dépenses d'assainissement. En 2007, la dépense d'épuration industrielle recule de 5,2%. Les 31% restants sont à la charge des administrations publiques et correspondent pour l'essentiel aux investissements des collectivités locales réalisés pour les services collectifs.
De son côté, la dépense pour la gestion des déchets est la deuxième en valeur, avec 12,8 milliards d'euros en 2007. Les investissements, qui représentent environ 16 % de la dépense totale, progressent peu depuis 2006 après une forte croissance liée à la mise en conformité des incinérateurs aux nouvelles normes européennes avant fin 2005, souligne le rapport. En revanche, les dépenses courantes augmentent de 4,7% en 2007 et s'élèvent à 10,8 milliards d'euros. Les entreprises financent de l'ordre de la moitié de la dépense de gestion des déchets tandis que la part des ménages s'accroît depuis 2000, passant de 33% à 36% en sept ans, les administrations publiques contribuant à hauteur de 12%. La dépense de gestion des déchets industriels augmente quant à elle fortement en 2007 (+6,4%) et atteint 4,9 milliards d'euros.
Concernant la dépense de protection de l'air, celle-ci s'élève à 2,6 milliards d'euros en 2007 et s'accroît de 4,8% par rapport à 2006. Les entreprises financent la moitié de la dépense, contre 20% pour les administrations publiques. La contribution des ménages progresse fortement depuis 2000 et atteint 30%. Par ailleurs, la dépense de gestion des ressources (DGR) - qui inclut l'approvisionnement en eau et en matières premières est séparée de la dépense de protection de l'environnement - représente 13,6 milliards d'euros et progresse de 1,8 % par rapport à 2006. Sur la période 2000-2007, le rythme de croissance de la dépense de gestion de ces ressources (+4,3 %) est presque identique à celui de la dépense de protection de l'environnement (+5 %). En 2007, les entreprises financent ainsi la moitié de la dépense de gestion des ressources, suivies par les ménages (35 %) et les administrations publiques (14 %).
Enfin, la dépense de protection de la biodiversité atteint 940 millions d'euros en 2007, contre 600 millions pour la protection des paysages. La dépense liée à la gestion des espaces naturels protégés s'accroît depuis 2000 (+6,3% en moyenne annuelle) et atteint 610 millions d'euros, soit une hausse de 5,1% en 2007. Le secteur public finance ainsi les deux tiers de la dépense de protection de la biodiversité et des paysages. Les entreprises et les ménages contribuent respectivement à hauteur de 26% et 5% de la dépense.