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Actu-Environnement

L'association négaWatt dénonce la méthode et les résultats du rapport Syrota

Energie  |    |  C. Seghier
En mai 2006, le Premier ministre, Dominique de Villepin demandait au Centre d'analyse stratégique de réunir une commission de haut niveau, présidée par Jean Syrota, chargée de « dégager les principales orientations opérationnelles et préconisations de politique publique en matière de maîtrise de la demande énergétique, de transports et d'aménagement, d'offre d'énergies et de régulation du marché énergétique ». Après plus d'un an de travaux, la commission vient de remettre son rapport final. Selon ce rapport, la France ne réussira pas à diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. Mieux connu sous l'expression « Facteur 4 » cet objectif est pourtant fixé réglementairement par la loi POPE du 13 juillet 2005 mais le rapport semble prévoir une division de seulement 2,1 à 2,4 des émissions estimant que les ruptures technologiques nécessaires au facteur 4 ne seront pas opérationnelles avant 2050 (CCS, hydrogène…).
Pour l'association négaWatt qui a été invitée à participer à ces travaux, il est impensable de s'associer aux conclusions du rapport dont elle dénonce la méthode comme les résultats. Il n'y a pas eu l'esquisse d'un véritable débat. Les représentants de négaWatt ont, avec d'autres, pointé à plusieurs reprises des problèmes de méthode et d'orientation sans être entendus, explique l'association.
Selon l'association, les deux seuls scénarios étudiés par le CAS reposent sur des hypothèses très proches entre elles, mais très éloignées d'une rupture énergétique pourtant invoquée par le rapport : trop peu d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables, aucune politique territoriale décentralisée de l'énergie et le nucléaire, dogme intangible, considéré comme seul moyen sérieux de lutte contre le changement climatique. Plutôt que de chercher des réponses à la hauteur des enjeux qui permettraient à la France de tenir sa parole, on préfère esquiver les problèmes en reportant l'effort supplémentaire sur nos voisins européens en conclusion d'un raisonnement alambiqué où l'équité est appelée à la rescousse du conservatisme des scénarios, déplore négaWatt tout en estimant qu'un vrai travail d'expertise énergétique, pluraliste et démocratique, reste à construire.

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