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AccueilChristian de PerthuisLes scénarios du GIEC : une histoire de générations

Les scénarios du GIEC : une histoire de générations

Dans l’optique du bilan global sur l’Accord de Paris, Christian De Perthuis pose un regard acéré sur la dernière synthèse publiée par le GIEC, et note les disparités entre les projections des calculs scientifiques et l’analyse des données concrètes.

Publié le 22/03/2023

La synthèse du 6e rapport du GIEC est parue le 20 mars 2023, avec pratiquement quatre mois de retard sur le calendrier initialement prévu. Un retard d’autant plus regrettable que l’urgence climatique transparaît pratiquement à toutes les pages du fameux Résumé pour décideurs. S’il est urgent d’accélérer l’action, est-il opportun de prendre tant de temps pour écrire les 34 pages de ce Résumé ? Qui d’ailleurs ne fait que reprendre, en les synthétisant, les différents éléments développés dans les rapports des trois groupes de travail publiés entre août 2021 et avril 2022.

Les scénarios du GIEC : une affaire de générations

Je recommande évidemment à chacun de prendre le temps de lire ce résumé, qui fait l’état des connaissances sur les données scientifiques et les différentes solutions à mettre en œuvre. Face au réchauffement global, je me permettrai juste deux remarques.

Sur mon blog, j’ai déjà publié un article, Où nous conduisent les scénarios du GIEC ?, sur le volet générationnel des scénarios du 6e rapport du GIEC[1]. Il inclut le graphique 1 qui illustre si bien cette dimension générationnelle. Regardez-le. Vous pouvez vous situer dessus en fonction de votre date de naissance.

Les calculs du budget carbone résiduel

Il y a un autre point qui me semble important. Comme dans les rapports précédents, le 6e rapport du GIEC calcule le budget carbone résiduel permettant de viser un réchauffement nettement inférieur à 2° C. Ce budget est égal à la quantité globale de CO2 pouvant être rejetée dans le monde pour atteindre la cible de réchauffement visée.

L’évaluation de ce budget carbone pose cependant deux questions majeures, qui devront être soulevées dans le bilan global (« Global Stocktake »), lequel doit être engagé cette année sur l’évaluation du fonctionnement de l’Accord de Paris. La première est le rythme de diminution des gaz à effet de serre, hors CO2, principalement le méthane et le protoxyde d’azote. Si ces émissions ne baissent pas suffisamment rapidement, le budget carbone doit être revu à la baisse.

La seconde concerne la discordance entre le budget carbone calculé par les modèles des scientifiques et celui qu’on obtient à partir des inventaires de gaz à effet de serre des différents pays. Si on se réfère à ces inventaires, il faut également réviser à la baisse le budget carbone global estimé par le GIEC.

Ces deux points devront être mis sur la table lors du bilan global (« Global Stocktake ») de l’Accord de Paris engagé cette année. Ils sont bien abordés dans le Résumé pour décideurs, mais seulement de façon allusive, dans les notes 40 et 41 de bas de page. Je vous recommande donc de bien lire ce résumé, en incluant les notes qui peuvent soulever des questions de première importance.

Christian De Perthuis

Article originellement publié sur le blog de Christian de Perthuis, le 21 mars 2023.

Lire le Résumé pour décideurs du 6° rapport du GIEC : Ici

Lire également l’article de N. Gorbatko, Climat : une planète au pied du mur selon le Giec, sur Actu-environnement.

 

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[1] L’article Où nous conduisent les scénarios du GIEC ? est repris sur le site de The Conversation, ici.

Article proposé par : Christian de Perthuis Christian de Perthuis Economiste

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2 Commentaires

Aigle81122

Le 13/04/2023 à 14h48

Bonjour,
Est ce qu'il y a une preuve tangible montrant qu'il y a une corrélation entre la température et la concentration du CO2 dans l'atmosphère ? A part les anciens graphiques frauduleux d'Al Gore qui s'est fait énormément d'argent sur le sujet, je n'en vois pas...ou alors c'est frauduleux ! Donc faut arrêter de tout miser sur le C02 pour tenter de contrôler les activités humaines...toujours repousser la faute sur les humains...l'inversion accusatoire des élites au pouvoir ! Bonne réception !

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Aigle81122

Le 13/04/2023 à 16h20

D'autre part, même l'Afnor le dit, à l'occasion d'une révision de la norme ISO 14001, il ne faut pas tout miser sur le CO2, sur la décarbonatation...mais plutôt avoir une approche pluridisciplinaire, globale, un élément ne pouvant pas générer de préjudices pour les autres...surtout qu'au sujet du CO2, objectivement tout est faux, frauduleux, mensonger,...voir le communiqué de l'AFNOR sur l'ISO 14001 : https://www.afnor.org/actualites/iso-14001-entre-en-revision/

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