
Instrument d'emballage, la palette manifeste évidemment une très grande sensibilité aux aléas de la conjoncture. Dans un contexte économique 2012 particulièrement délicat, tant du point de vue de industriel que de la consommation, l'activité dans le secteur du recyclage de la palette s'en sort économiquement sans trop de mal mais se trouve en butte à des évolutions structurelles quelque peu préoccupantes pour l'avenir du secteur.
Une production en repli
Les 300 entreprises investies dans le secteur du recyclage des palettes ont produit, en 2012, 57 millions de palettes reconditionnées : l'activité affiche un repli de 4,6% sur son niveau de l'année précédente. Ce tassement d'activité s'est traduit dans le chiffre d'affaires qui se tasse d'environ 3% pour atteindre 155 millions d'€. Première conclusion, les prix ont convenablement résisté. L'activité dans le recyclage des palettes se compose de plusieurs facettes. En 2012, 61% des palettes collectées ont été destinées au réemploi, 22% à la valorisation matière, et 17% à la valorisation énergétique.
Pas d'uniformité dans le déroulement de l'année
Au-delà de ces résultats globaux, l'activité dans le secteur n'a pas été uniforme tout au long de l'année à l'image de la conjoncture générale. Au 1er semestre 2012 et dans le prolongement de l'année 2011, le secteur est resté convenablement animé et on a constaté une hausse des volumes de ventes d'environ 7 % sur la période sans pour cela que les prix ne s'enflamment. De ce point de vue-là, la stabilité a été de mise.
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La profession s'est alarmée de cette pénurie qui a frappé les modèles standards et tout particulièrement la palette Europe. Le phénomène, de nature structurelle, s'explique principalement par le vieillissement du parc de palettes en France et par un prolongement de leur utilisation par les entreprises en quête d'économies. Il est également probable que, toujours en raison des difficultés économiques, les entreprises utilisatrices ont de plus en plus recours à des palettes d'occasion qu'elles ont tendance à “user jusqu'à la corde” au détriment des palettes neuves. On pourrait se réjouir que la palette reconditionnée ait, au cours de ces dernières années, gagné en notoriété. Des utilisateurs de plus en plus nombreux ont été convaincus qu'il n'y avait aucun inconvénient technique à mettre en oeuvre des palettes reconditionnées.
L'intérêt économique leur est également apparu non négligeable. Néanmoins, il en est du reconditionnement des palettes comme des autres secteurs du recyclage, sans “sang neuf”, quand les sources se tarissent, le niveau de recyclage se tasse. Or, il apparaît évident qu'après avoir connu un point culminant en 2006 avec une production de 66 600 000 palettes reconditionnées, la production du secteur semble, au vu des chiffres, s'être installée sur une tendance structurelle décroissante.
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