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Après 25 ans de développement, la collecte prépare une mutation

La collecte des déchets à la croisée des chemins Actu-Environnement.com - Publié le 01/02/2016

Développée depuis près de 25 ans, la collecte sélective des déchets pourraient évoluer sensiblement dans les prochaines années. Mais cette évolution sera probablement lente, compte tenu des investissements à réaliser et de la complexité du dispositif.

La collecte des déchets à la croisée...  |    |  Chapitre 1 / 6
Après 25 ans de développement, la collecte prépare une mutation
Environnement & Technique N°355 Ce dossier a été publié dans la revue Environnement & Technique n°355
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La collecte sélective des déchets s'est développée en France à partir des années 1990, notamment avec la création de l'éco-organisme Eco-Emballages dédié aux déchets d'emballages ménagers. La collecte en mélange de l'ensemble des recyclables, hors verre, est aujourd'hui le schéma majoritaire en France. Quant au mode de collecte, il est dominé par le porte-à-porte en ville et l'apport volontaire en milieu rural.

Cependant, cette solution ne satisfait pas l'ensemble des acteurs, et en particulier Ecofolio qui déplore, entre autres, que les papiers dont il a la charge soient souillés lors de la collecte en mélange. Par ailleurs, l'étape de séparation des fibreux (papiers et cartons) et des non fibreux (autres matériaux) renchérit les coûts. Quant au mode de collecte en porte-à-porte, il est sous le feu des critiques pour son coût. Mais il permet aussi de meilleurs taux de captage, un point important pour un pays qui n'atteint pas les objectifs de recyclage fixés dans la législation...

Un équilibre complexe

Aujourd'hui, de nombreux facteurs convergent pour que la situation évolue. Néanmoins, la transformation des schémas et modes de collecte sera lente. Il faut tenir compte des investissements qui doivent être amortis avant d'envisager un changement. De même, l'information des citoyens est essentielle. Changer la collecte, c'est aussi bouleverser des habitudes qui se sont imposées lentement. Cette évolution est perçue comme un risque par les élus en contact direct avec leurs électeurs et à qui il incombera de mettre en œuvre l'effort d'adaptation. Enfin, un écart existe entre les financeurs de la collecte sélective (les éco-organismes) et les autorités en charge de l'organiser.

Depuis 1975, la collecte est un service public dont l'organisation est confiée aux collectivités locales. Cette approche est aujourd'hui remise en cause plus ou moins ouvertement : le rapport remis en mai dernier au comité interministériel à la modernisation de l'action publique (Cimap) plaide pour "un partage de responsabilité entre collectivités et éco-organismes", l'option extrême étant la privatisation du service.

Reste que la collecte de déchets est un équilibre complexe. Il n'est pas possible d'aborder indépendamment un flux de déchets car les modifications apportées impactent souvent l'ensemble du schéma de collecte. De même, il est délicat de dissocier la collecte, les centres de tri et les modes de traitement. La bataille s'annonce rude entre ces acteurs aux intérêts parfois opposés...

Les biodéchets entrent en scène

La loi de transition énergétique, votée en août 2015, prévoit d'augmenter la quantité de déchets faisant l'objet d'une valorisation sous forme de matière, notamment organique, en orientant vers ces filières de valorisation 55% en masse des déchets non dangereux non inertes en 2020 et 65% en masse en 2025. Cette même loi impose de généraliser le tri à la source des déchets organiques pour tous les producteurs de déchets d'ici 2025. Une généralisation que certaines collectivités françaises commencent à instaurer auprès de leurs citoyens.

Philippe Collet

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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Réactions1 réaction à cet article

 

Bonjour,

Il est vraiment très surprenant de voir à quel point une bonne gestion du service des déchets non dangereux semble complexe, difficile, hors de portée des autorités françaises. Dans les pays du nord, cela fait au moins 20 ans que cela fonctionne très bien. Voir le service de la ville de Freiburg très peu éloignée de la frontière française, traduit en français par google :
https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=de&u=https://www.abfallwirtschaft-freiburg.de/&prev=search
En France nous avons aussi des champions (Comcom Porte d'Alsace)
Moi-même cela fait plus de 15 ans que je produis 6 kg de déchets ultimes par an et par personne. Dès que tous les plastiques seront triés à la source, il ne restera plus rien.
Je voudrais bien comprendre ce qui handicape tant les opérateurs français ! Car il est démontré que dès que l'organisation du service le permet, les ménages français font aussi bien que leurs voisins.

Gigi | 03 février 2016 à 10h37
 
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