Depuis le 1er juillet, la France a pris la tête du Conseil de l'Union européenne pour six mois avec comme principal dossier environnemental, l'adoption du paquet climat/énergie qualifié de dossier le plus difficile par Nicolas Sarkozy. A mi-parcours de la présidence de l'Union, le WWF constate un manque d'ambition de l'UE et de la France et un affaiblissement du Paquet qui concerne tout d'abord celui de l'objectif de réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020. Indispensable pour rester en deçà d'un réchauffement de 2°C en 2100, cet objectif est non seulement réalisable mais permettrait également à l'Europe de réduire ses importations énergétiques de plus de 200 milliards d'euros chaque année et de créer des millions d'emplois non délocalisables, déclare l'organisation.
Pour le WWF, les propositions de la France ne vont également pas assez loin dans le renouvellement d'une Politique agricole commune clairement orientée vers l'environnement. L'organisation regrette qu'en tant que président du Conseil, Michel Barnier n'ait pas davantage soutenu les propositions de la Commission en faveur notamment d'une meilleure légitimation des aides comme par exemple un plus grand transfert de fonds vers le développement rural et l'environnement. Concernant la pêche illégale du thon rouge, l'association demande l'aboutissement des procédures judiciaires engagées suite aux fraudes de la saison 2007. L'organisation estime également que la lutte contre le commerce illégal du bois est au point mort depuis juillet, la Commission ne cessant de repousser la sortie de sa proposition de règlement, souligne-t-elle.
Article publié le 08 octobre 2008